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Non paiement de primes « réglementaires » : Des milliards opposent Djemba et des enseignants
Publié le mercredi 11 fevrier 2015  |  La Presse du Jour
4ème
© aCotonou.com par DR
4ème Conférence des Ministres de l`Emploi et de la Formation Professionnelle de l`UEMOA
Mardi 16 et Mercredi 17 Juillet 2013, Cotonou, Hôtel Azalaï : Réunion des experts en prélude à la Conférence des Ministres de l`Emploi et de la Formation Professionnelle de l`UEMOA Photo : M. Alassane Soumanou Djemba, Ministre de l`Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle




l y a un problème de primes qui oppose depuis des années le ministère de l’enseignement secondaire et une catégorie d’enseignants intervenant à la fois dans les classes intermédiaires et classes d’examen. Il s’agit des primes de rendement et de gratification prévues par l’arrêté 121 du 29 août 2008 signé de la ministre de l’enseignement secondaire d’alors, Mme Bernadette Sohoudji Agbossou. Privés de l’une de ces primes, ces enseignants parlent de détournement de la part du ministère de tutelle.
La prochaine affaire que des enseignants entendent bientôt mettre sur la place publique est celle du présumé détournement de primes. L’article 1 de l’arrêté ministériel du 29 août 2008 signé de la ministre Bernadette Sohoudji Agbossou, (dont nous publions une copie), a énuméré les différentes primes allouées aux enseignants du secondaire. L’article 2, en ses points 4 et 5, précise respectivement, que la prime de rendement est allouée aux enseignants intervenant dans les classes intermédiaires des établissements publics et la prime de gratification pour les enseignants intervenant dans les classes d’examen (3è Ac, 3è Asti, 3è, Tle) des établissements publics. La prime de rendement est établie à 36.000 F Cfa alors que la prime de gratification est à 48.000 F Cfa. Pour les enseignants concernés, les deux primes doivent leur être payées du moment où ils interviennent dans les deux classes à la fois. Mais leur combat qui dure maintenant plusieurs années pour entrer en possession de leurs primes n’a jamais prospéré.
2.191.896.600 F Cfa de détournement soupçonnés
L’arrêté ministériel date de 2008. Selon les enseignants concernés, jamais ces deux primes ne leur ont été payées à la fois. Seule la prime de gratification a été payée et pas la prime de rendement. Selon un rapport sur la question enseignante au Bénin daté de mars 2011 et supervisé par le Bureau régional de l’Unesco, pôle de Dakar, les enseignants qui interviennent dans le sous secteur enseignement secondaire au Bénin sont de 17.397 dont 8.698 de professeurs intervenants dans les classes d’examen. Et là, le calcul est vite fait par ceux qui supposent être privés de leurs droits, selon l’arrêté ministériel en question. En effet, d’octobre 2008 à octobre 2014, les primes prévues mais non perçues s’élèvent à 2.191.896.600 F Cfa. «Nous n’avons jamais reçu la prime de rendement. C’est une violation de l’arrêté 121 signé par Mme Bernadette Sohoudji Agbossou. Or, il n’a jamais été question que c’est l’une des deux primes qui doit être payée. Pour nous, c’est un détournement. Soit on abroge l’arrêté, soit on le respecte. Car, il se pourrait que des appels de fonds soient faits en tenant compte de ces deux primes et qu’en retour, elles ne parviennent pas aux propriétaires. Dans ce cas, on se demande où vont les différences ? », a déploré M. Francis Maxime Okoundé, professeur au collège d’enseignement général de Zogbo à Cotonou. Selon des sources au ministère de l’enseignement secondaire, l’affaire avait déjà agité le cabinet ministériel en 2011. Un ancien secrétaire général dudit ministère en a eu pour sa témérité lorsqu’informé du problème, il a voulu aller trop dans l’établissement de la vérité. Dans tous les cas, les propriétaires n’entendent pas baisser la garde. Ils comptent se battre contre l’autorité ministérielle jusqu’à satisfaction.
Encadré : Le mutisme inexplicable du ministère sur l’affaire
Dans notre enquête, nous avons rencontré plusieurs enseignants concernés et des membres du conseil sectoriel pour le dialogue social. Ces derniers disent avoir posé à plusieurs reprises le problème aux responsables du ministère de l’enseignement secondaire. Mais le dossier est resté sans réponse. C’est aussi notre cas. Par souci d’équilibre de l’information, nous nous sommes rapprochés des services de communication du ministère de l’enseignement secondaire de M. Alassane Soumanou Djemba. Promesse nous a été faite de mettre à notre disposition la version dudit ministère sur le sujet. Seulement, après plusieurs relances, rien n’y fit. Après notre dernier contact avec les services de communication du ministère, nous avons, par précaution, retardé la publication de l’article de plusieurs jours, croyant qu’entre temps, le ministère réagirait. Mais aucune réaction n’est venue de ce côté. Pour le moment, on n’en sait pas davantage sur la position du ministère sur le sujet. Comme au conseil sectoriel pour le dialogue social, le ministère n’a certainement pas voulu évoquer la question avec nous. On se demande d’ailleurs pourquoi cette attitude !
Jean-Marie Sèdolo
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