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Entretien avec l’honorable Samou Séidou Adambi :« Il faut empêcher Yayi Boni d’avoir une majorité de députés pour la prochaine législature »
Publié le mercredi 11 fevrier 2015  |  Le Matinal




72 heures après l’adhésion du Rdi-Anfanni à l’ »Alliance Soleil », l’honorable Samou Séidou Adambi a répondu aux questions de votre journal. Dans l’interview qui suit, le président du parti justifie les raisons de ce choix. Il invite les Béninois à barrer la route à Boni Yayi, qui, obsédé par le pouvoir, a des élans révisionnistes.


Le Matinal : Dites-nous comment se porte le Rdi Anfanni ?

Samou Séidou Adambi : Le Rdi Anfanni, comme vous le savez, s’est toujours très bien porté et, surtout, en cette veille des élections locales, communales, municipales et législatives, le Rdi-Anfanni se porte très bien.

Qu’est-ce qui justifie votre adhésion à l’ « Alliance soleil » ?

Effectivement, depuis le 08 février 2015, le Rdi-Anfanni est devenu membre de l’ »Alliance soleil ». Cela aurait pu se concrétiser dès la naissance de cette alliance mais, la consultation de la base n’avait pas été faite. Maintenant que les discussions ont été menées et que la base a donné le quitus, les démarches ont été faites en direction des responsables de l’alliance. Ce qui a abouti à notre adhésion le 08 février 2015. Mieux, la ville de Parakou et les autres Communes du Borgou, de l’Alibori, de l’Atacora et de la Donga sont des enjeux essentiels quant aux élections qui viennent pour nous.

N’est-ce pas une fuite de responsabilité ou bien, comme le disent certains, votre parti ne pèse vraiment pas ?

Pas du tout ! Si vous n’allez pas à une alliance, on dira voilà des gens qui ne veulent pas aller à l’union. Des gens trouveront des choses à dire. Ce n’est pas ça qui compte. Mais est-ce que le Rdi-Anfanni apporte quelque chose à cette alliance, « Oui ». Est-ce que, en allant à’’ l’alliance Soleil’’, on renforce le groupe, « Oui ». Est-ce que l’union sacrée qui a été réalisée est une bonne chose pour les élections qui viennent et pour les populations auprès de qui, nous allons solliciter les suffrages, « Oui ». J’estime que c’est ça qui est essentiel.

Ne craignez-vous pas au sein de cette alliance, les représailles du Pouvoir actuel qui reste un rouleau compresseur comme tout régime ?

(Rires) Quelles représailles ? C’est une élection. Ce n’est pas une nomination. Je vais vous dire ceci. Les populations, sous les manœuvres de l’actuel régime, sortent parce qu’on donne de l’argent. Mais elles sortent surtout parce que ceux qui apportent l’argent, ce sont leurs parents. Lorsque ces leaders qui sont leurs parents quittent et que ce sont d’autres qui viennent faire le boulot, ne pensez pas que cela puisse marcher ? Je prends le cas de Parakou. Je voudrais voir les Fcbe se mobiliser comme il y a quelques mois. Maintenant l’alliance Soleil existe avec l’adhésion du Rdi-Anfanni. Quant à la question des fraudes lors des élections, le législateur béninois a évolué dans la conception de la loi électorale. Le nouveau code électoral règle plus ou moins, les fraudes auxquelles on assiste régulièrement au cours des élections. Mais, nous garderons la veille parce que nous avons été volés une fois et une seconde fois, nous sommes suffisamment aguerris.

Confirmez-vous que le changement du président Yayi Boni est vraiment en panne ?
Bien sûr ! Et vous comprendrez à ce niveau que ce n’est pas le Rdi-Anfanni qui a rejoint l’ « alliance Soleil » mais plutôt, c’est le contraire qui s’est produit. Tout simplement parce que, ce qu’on disait, la plupart des membres de l’Alliance n’y croyaient pas. Aujourd’hui, il s’en sont rendus compte. Le changement est en panne. Mieux, est-ce que le moteur existe même ? On fait ce qui vient à la tête et, mielleusement, au jour le jour, le pays est géré comme cela.

Que dites-vous des élans révisionnistes qui couvent dans certaines chapelles politiques ?

Le Bénin est un pays de paix et, pour rien au monde, personne ne pourra le faire basculer. Aucun individu, fut-il même président de la République ne peut le faire. Lorsque les tergiversations sont apparues entre l’Assemblée nationale, le Cos-Lépi et la Céna, la Cour constitutionnelle a pris ses responsabilités en fixant les dates des élections. L’actuel chef de l’état est à la fin de son 2ème et dernier mandat. La révision est impossible. Ce sera avec le prochain président que cela sera possible.

Un bilan des neuf ans de gouvernance de Yayi Boni.
Ce qui a été positif et il faut le reconnaître, ce sont les idées qui sont nées pour résoudre les problèmes de chômage et de précarité des populations. Mais, la déception, c’est dans l’application. On ne prend pas le temps de mûrir l’idée et, dès le lendemain, il faut passer à l’acte, même quand les outils de mise en œuvre ne sont pas définis. C’est après tout cela qu’on commence la course pour installer telle ou telle comité pour un résultat médiocre. Ma plus grande déception, c’est l’espoir que le peuple tout entier avait placé en Yayi Boni en 2006 et qu’il a volontairement détruit. Vous avez vu le ‘’score’’ qu’il a réalisé en 2011 ? Ce qui déçoit plus, c’est l’obsession de vouloir rester au Pouvoir. Parce que, plus personne ne croit aux déclarations du chef de l’Etat par rapport à sa volonté de partir. Comment le peuple peut-il, vous donner le Pouvoir de cette manière et que la fin soit si difficile à gérer ?

La question du départ ou non de Yayi Boni est récurrente. Alors que répondez-vous ?
Mais les signaux de sa volonté de s’éterniser au Pouvoir sont visibles ! Lorsque vous dites que vous allez partir du Pouvoir à la fin de votre mandat et, l’on vous demande de retirer votre projet de révision de la Constitution qui dort sur la table des députés et que vous refusez, c’est bien que vous avez l’intention de la réviser et de rester.

En conclusion.

J’invite les populations à faire la part des choses. Un pouvoir qui est à sa fin n’a plus besoin de députés à l’Assemblée nationale. Parce qu’aucun député n’a intérêt à voter contre une loi qui va dans le sens du développement du Bénin. Le blocage qui doit intervenir maintenant, c’est d’empêcher le président Yayi Boni à avoir plusieurs députés pour les prochaines législatives. Boni Yayi n’a plus besoin de députés. Ce qui lui reste, c’est de commencer par faire le bilan de sa gestion du pays. Car, après la Présidence, une autre vie commence pour lui.

Propos recueillis par Clément Dognon
(Br-Borgou-Alibori)
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