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Elections législatives : non à un troisième mandat pour Yayi Boni
Publié le samedi 14 fevrier 2015  |  Le Matinal
Yayi
© Présidence du Burkina par DR
Yayi Boni au 20è anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA)
Dimanche 19 octobre 2014.Commémoration du 20 ème anniversaire de l`Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) : Le 20è anniversaire de l’UEMOA va être placé sous le sceau de la consolidation des acquis », affirme Yayi Boni




Les prochaines élections s’annoncent très difficiles. Surtout pour le président Yayi Boni qui refusent d’entendre raison et qui veut coûte que coûte changer la donne. Pour la Rb, le défi est simple. « Pas de troisième mandat pour Yayi Boni ». Ce n’est ni de la vengeance, ni de l’aigreur encore moins de la haine, explique-t-on à la Rb. Pour Léhady Vinagnon Soglo, c’est une simple question de respect de la Constitution et des résolutions de la Conférence nationale. « Pas de troisième mandat pour Yayi Boni », semble désormais être le cri de guerre de la Renaissance du Bénin.


La question de savoir si Yayi Boni veut partir ou pas en 2016 ne se pose plus à la Renaissance du Bénin. Tous les cadres et responsables de ce parti sont convaincus d’une chose : Yayi Boni n’a nullement l’intention de quitter le pouvoir en 2016. Le raisonnement de la Rb est très simple et se base sur une logique implacable.

D’abord cette histoire de révision sur la table des députés. Personne ne comprend l’obstination de Yayi Boni à ne pas la retirer de l’Assemblée nationale. On dirait même qu’on peut tout lui demander sauf ce retrait. On en veut pour preuve le dialogue social dont le gouvernement a tellement parlé. Il a suffi que l’opposition pose comme préalable le retrait pur et simple du projet de révision de la table des députés pour que Yayi Boni et ses marionnettes se braquent. Pas question, ont-ils répondu en parfaite synchronisation. Pourquoi tiennent-ils à un projet que tout le monde rejette ? Pourquoi s’entêter à garder un tel projet si l’intention n’est pas de le voir aboutir ? Avec cette obstination, Yayi ne pourra plus convaincre les Béninois sur sa bonne foi. Bonne foi d’ailleurs que les membres de la Renaissance refusent d’accorder au président de la République. « Il n’a jamais tenu parole dans sa vie », avance un député Rb qui visiblement, sait de quoi il parle.

Ensuite, pour les membres de la Rb, la frénésie de Yayi Boni en dit long ces derniers temps. Il bat campagne au mépris de toutes les règles régissant les élections. Des promesses démagogiques, loufoques inadmissibles dans une démocratie sont faites ici et là. Yayi Boni bat campagne mieux qu’en 2006 et en 2011. On dirait que sa propre vie en dépend. Les évènements du Burkina ne l’ont découragé qu’en l’espace d’un tour de Cotonou en hélicoptère. Il est décidé à aller jusqu’au bout de sa logique, écrasant tout sur son passage. Pourquoi un président en fin d’exercice va-t-il déployer tant d’énergie et de moyens colossaux s’il n’a pas une idée derrière la tête ? « Yayi nous prend pour des imbéciles », dit un haut responsable de la Renaissance du Bénin. « Mais, il rencontrera malheur en chemin », conclut-il.

Enfin, les renaissants pointent du doigt l’absence totale de dauphin de Boni Yayi. Non seulement qu’on n’en parle pas, mais aussi, il détruit systématiquement ceux qui osent montrer le bout de leur nez. Au début, il a commencé, pour maintenir la cohésion de sa Fcbe, rassurer certains leaders du fait qu’ils seront ses dauphins. Pascal Irénée Koupaki en a été l’illustration parfaite. Non, seulement il a martyrisé ce dernier jusqu’au bout, mais, chose curieuse, il a livré une guerre sans merci à tous ceux qui croyaient que PIK était son dauphin. Lorsque ce dernier a voulu démissionner après des années d’humiliation, il s’est précipité pour dissoudre le gouvernement comme si on était dans un régime semi-présidentiel. Mathurin Nago aurait pu subir le même sort si ce dernier ne s’était pas vite aperçu du subterfuge et a pris son destin en main. Il a démissionné tout en bloquant la volonté manifeste de Yayi de réviser avant les législatives. Du coup, Yayi perd sa tête de pont dans le Mono et le combat là-bas est plus serré qu’il ne l’imaginait.

Aujourd’hui, Yayi Boni est seul dans son navire. Sans dauphin ni aspirant dauphin. Ce qui, selon les responsables de la Renaissance du Bénin, montre sa volonté de rester seul maître à bord. Pour eux, le plan de Yayi Boni est simple : avoir le maximum de députés pour contrôler l’Assemblée et pour organiser en toute quiétude la révision de la Constitution. Après cela, il a une année pour mettre la pression sur la Cour constitutionnelle pour que celle-ci revienne sur sa décision. Un revirement jurisprudentiel. Et quand on dit « pression », on s’est de quoi est désormais capable le régime de Yayi Boni. Les exemples de pression sont légion : le juge Houssou fouillé jusqu’au slip et ses vêtements privés publiés par voie de presse. Sa maison quadrillée contre sa volonté et il ne peut embrasser sa femme sans la présence d’un policier.

C’est pour toutes ces raisons que la Rb pense que toutes les forces politiques doivent avoir une seule phrase dans la bouche : tout le monde sauf Yayi et les Fcbe. Pour Léhady Soglo, les prochaines élections constitueront une sorte de référendum ; il faudra répondre à la question suivante : Yayi Boni doit-il avoir un troisième mandat ? Pour la Rb, c’est non. Et ce non doit se traduire par un rejet simple de Yayi Boni et sa bande de Fcbe.

Sacca Focco
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