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Supposée agression à Patte d’Oie:Qui de Me Agbo ou Loko a raison ?
Publié le lundi 16 fevrier 2015  |  Le Matinal




Le vendredi 13 février 2015, une situation s’est produite entre Maître Lionel Agbo, Avocat de profession et un individu qui a été jusqu’à le blesser au front. D’aucuns parlent d’agression, tandis que d’autres estiment que c’est une simple bagarre qui a tourné au drame. Nous avons essayé de fouiller pour mieux comprendre la vérité des faits. C’était à Patte d’Oie, non loin du collège Père Aupiais de Cotonou.


Selon les explications reçues des proches de Maître Lionel Agbo qui (au regard de son état de santé), n’a pas voulu faire une déclaration officielle, tout a commencé ce vendredi, alors qu’il (Agbo) allait marcher un peu dans son quartier, en compagnie d’un collaborateur. Il aurait vu un individu qu’il a l’habitude de voir dans la rue de sa maison, depuis qu’il est rentré de Paris, en Novembre 2014. « Ils sont nombreux à défiler souvent dans la rue », nous a-t-on confié. Et donc, ce soir-là, ayant reconnu un individu qui, apparemment était en mission (d’espionnage) dans la rue, non loin du portail de Lionel Agbo, ce dernier s’est vu obliger de l’interpeller, lui demandant ce qu’on lui paie pour qu’il l’espionne à ce point, tout le temps. L’individu se serait montré agressif envers Maître Lionel Agbo et n’a pas hésité à lui porter un coup au visage. On raconte qu’il se serait servi d’une barre de fer à béton pour blesser le front de l’Avocat qui n’a pu rien d’autre que de se rendre chez lui. « Contraint par les riverains, l’agresseur est allé se rendre à la police nationale », selon des proches de la victime. Me Agbo est admis à l’hôpital où il a passé la nuit avant de rejoindre son domicile, le samedi 14 février 2015, dans la matinée. Une équipe du journal Le Matinal s’est rendu à son domicile et l’a vu, vraiment blessé, mais il a souhaité ne pas se confier à la presse pour le moment. Mais, nous avons vu les traces de sang dans son salon et des vêtements tachetés de sang. Le commissaire Constant Badet, en charge du commissariat de police de Cadjèhoun, contacté, n’a pas voulu se prononcer avant la fin de la procédure. Boniface Loko est toujours gardé à vue et pourrait être présenté au procureur de la République ce lundi pour la suite.

Félicien Fangnon

Boniface Loko, présumé agresseur :« …. Il m’a giflé ; son second aussi m’a giflé… »

Au commissariat de police du quartier Cadjèhoun, hier dimanche 15 février 2015, Boniface Loko (photo), présumé agresseur s’est confié à la presse. Il a dit n’avoir pas compris comment lui, le plaignant, soit gardé par la police depuis quelques jours. Dans un entretien accordé à votre journal, il revient sur les faits.

Le Matinal : Présentez-vous, svp :

Présumé agresseur : On m’appelle Boniface Loko.

Que faites-vous au commissariat de police ?

Je suis venu porter plainte contre Maître Lionel Agbo.

Vous avez quoi avec lui ?

J’allais acheter de crédit et il m’a agressé. Ils sont deux et c’est lui qui est venu premièrement me dire : « monsieur, monsieur » ». Je me retourne pour le regarder et il m’attrape le col et me dit : « combien on vous paie pour me surveiller ? » Et je dis…Mais, vous êtes qui. Et en même temps, il m’a giflé ; son second aussi m’a giflé. J’ai dit comment vous allez me gifler ? Je lui ai donné un direct comme ça, et il s’est éloigné. J’ai commencé par chercher un caillou et j’ai trouvé un bout de bois que je lui ai jeté dans le visage. Le sang a commencé par couler et tout…ça. Il m’a laissé un peu et je l’ai pourchassé jusque dans sa rue.

Aviez-vous des antécédents avec lui ?

Non, moi je le connais, mais pas de vue. Je ne le connais pas comme ça.

Et comment avez su que c’est Me Agbo ?

C’est les zémidjans (conducteurs de taxi-moto, Ndlr) et une dame qui vend du pain dans la zone qui ont dit que c’est Maître Agbo….tout ça. Quand ils ont commencé par dire ça, j’ai pris ma moto et je suis arrivé ici (commissariat de Cadjèhoun, Ndlr).

Vous habitez le même quartier ?

Non, non ! Moi je suis un agent immobilier. Donc, moi je suis venu prendre un renseignement à côté de l’un de mes clients là, dans la rue.

Etes-vous un agent de renseignement ?

Non, moi je suis un agent immobilier. Je suis un démarcheur.

Vous veniez dans le quartier, il y a longtemps ?

Oui, ça fait au moins 25 ans, je parcours ce quartier

Et vous n’avez jamais vu Lionel Agbo ?

Même si je le vois,….peut-être une ou deux fois, mais je ne peux pas le reconnaître en face comme ça. Peut-être que je l’ai vu, mais je ne le connais pas trop.

Vous êtes venu porter plainte et donc, vous devez rentrer chez vous tout à l’heure ?
C’est ça que je n’ai pas compris. Moi je suis venu porter plainte contre lui, et depuis trois jours, on m’a gardé ici. Je ne comprends pas. Depuis trois jours, je suis là….même me laver, c’est problème.

La police vous reproche quoi ?

Moi je ne sais pas ! Je ne sais pas pourquoi je suis là. Notre pays-là….je ne comprends pas. Quelqu’un qui porte plainte et on le garde encore. Pour manger, c’est difficile.

Avez-vous pris un avocat ?

Finalement….Je connais un avocat et je l’ai appelé.

Propos receuillis par F. F.
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