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Congrès extraordinaire des FCBE: Ce qu’il faut en retenir - (Des aveux de taille)
Publié le mercredi 18 fevrier 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Eugène
© Autre presse par DR
Eugène Azatassou, Coordonateur FCBE




Alors que le monde célébrait la fête des amoureux, les partis membres des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ont décidé de célébrer l’amour qui les unit au plan politique. A l’approche des joutes électorales, il était important qu’une telle assise se tienne pour faire le point. A cette occasion, beaucoup de choses ont été dites.
Dans un stade de l’Amitié où, le plein attendu n’a pas été fait, ceux des FCBE qui ont fait le déplacement, ont vécu un congrès extraordinaire au cours duquel, beaucoup ont été dits. Des nombreuses déclarations faites, des effets d’annonce exprimés et des tirs décotés à l’endroit de l’opposition. Ce qui a été dit, c’est aussi que les FCBE vont garder le pouvoir pour 50, voire 100 ans. C’est possible, à la seule condition que, Thomas Boni YAYI ait la capacité de vivre et de garder sa jeunesse politique pour conduire la troupe jusqu’en 2115 au moins.
La démocratie est l’exercice du pouvoir par le peuple et pour le peuple. La démocratie, c’est aussi la pluralité des idées et l’expression de la liberté d’expression, d’opinions, de religion et d’appartenance associative ou à un parti politique. De ce congrès, on retient trois choses importantes qui passent pour être des aveux. Il s’agit de la déclaration concernant le retrait du projet de révision de la Constitution, les pertes d’importantes sommes d’argent que les bailleurs de fonds destinés au Bénin mais suspendus et la confiscation du pouvoir par les FCBE.

Des aveux
S’agissant du projet de révision de la Constitution dont le retrait n’est pas pour demain, on peut aujourd’hui comprendre que c’est un acte prémédité pour mettre la République en danger. La déclaration faite à ce sujet donne raison à l’opposition qui, avait listé ce point parmi les préalables à régler avant la tenue du dialogue politique national. Un dialogue qui attend toujours. A croire que, c’est une stratégie qui a été savamment échafaudée pour empêcher que cette assise de grande importance ait lieu.
En relation avec ce fameux projet de révision rejeté par la population qui, jalouse de sa Constitution n’entend pas accorder un traitement de faveur à quelque président de la République peu importe son bilan, il a été fait mention de dizaines, voire de centaines milliards de dollars perdus par le Bénin. Cas a été fait précisément du Danemark qui a conditionné les milliards de dollars qu’il destinait au Bénin à la révision de la Constitution. Il paraît invraisemblable que, le Danemark ait conditionné le décaissement des milliards de dollars à la révision de la Constitution. On voit très mal le Danemark en arriver à cette forme d’injonction dans la souveraineté nationale et internationale d’un Etat qui est, dans la pleine jouissance de sa souveraineté. Les Béninois sont conscients que la Constitution mérite un toilettage, mais un toilettage qui respecte les formes, la République et ses habitants et non un toilettage taillé sur mesure. L’Union européenne a été aussi mentionnée comme faisant partie des bailleurs ayant suspendu leur intention de financement en faveur du Bénin. Les FCBE devraient avoir honte de parler ainsi car, si cette situation prévaut aujourd’hui, c’est bien de leur faute. Il aurait suffi tout simplement de retirer le projet et rejeter ce projet pour le premier quinquennat du nouveau président à élire en 2016. Pourquoi n’avoir pas introduit ce projet de révision avant la fin du premier mandat ? Pourquoi avoir politisé à outrance la gouvernance politique au Bénin ? Pourquoi avoir manifesté la volonté d’un monolithisme politique comme si, les partis de l’opposition ne devaient exister que de nom ou alors être inféodés ! Pour rappel, un diplomate de carrière allemand en fin de mission au Bénin avait dérangé et choqué l’opinion nationale quand il disait à raison que, le parlement et au-delà versaient trop dans la politique politicienne au lieu de s’occuper de la politique du développement. Une chose est sûre, la révision de la Constitution aura lieu mais au moment opportun.
De la confiscation du pouvoir. Une fois de plus, le projet de révision de la Constitution revient. C’est le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche qui, en recevant l’allégeance de partisans de l’UPR de SALLEY ayant fait défection au profit des FCBE, qui a bien exprimé les intentions certainement planifiées des FCBE quand, il parle des trois KO à réaliser : aux législatives, aux municipales, communales et locales en 2015 et à la présidentielle de 2016. C’est à croire que l’intelligentsia politique béninoise ne se limite qu’à la seule alliance de partis et associations ayant constitué les FCBE, qui sont mus par des intérêts et non par une fédération autour d’une idée forte. Est-ce pour réaliser les trois KO que l’Exécutif a tout mis en œuvre afin que la Lépi version 2011 soit utilisée et que, les élections législatives s’organisent avant les municipales, communales et locales ? Avec l’espoir qu’à travers le KO souhaité, que la majorité parlementaire qui se dégagerait serait suffisante pour conduire à terme le projet de révision constitutionnelle ? Ce qui est sûr et certain, c’est que, le dernier mot revient au peuple qui élit et le chef de l’Etat et les députés.
Cette idée de KO a plané tout au long du congrès comme si, le titre foncier politique du Bénin est devenu la propriété exclusive des FCBE avec en tête, Thomas Boni YAYI. Pour l’instant, les barons FCBE à la tête de leurs clubs électoraux rivalisent d’adresse pour leur meilleur positionnement sur les listes. Quels que soient les schémas pour la conquête du pouvoir, les membres des partis politiques doivent mesurer la teneur et la portée des propos qu’ils tiennent pour ne pas mettre le feu aux poudres. Gare au prosélytisme politique d’un genre nouveau. L’heure doit être sous le règne de la paix et non sous le règne des invectives et de la violence. On sait quand cela commence mais personne ne sait quand ça prend fin.


Kolawolé Maxime SANNY
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