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Art et Culture

Trois artistes en exposition au centre à Lobozounkpa
Publié le jeudi 19 fevrier 2015  |  Xinhua




Trois artistes plasticiens de nouvelle génération font découvrir leurs oeuvres au public au complexe culturel “Le Centre” situé à Lobozounkpa dans l’arrondissement de Godomey dans la commune d’Abomey-Calavi.


Un tour dans “Le Centre” permet d’apprécier les oeuvres de trois jeunes artistes plasticiens et sculpteur béninois. Sébastien Boko, Rémy Samuz et Nathanaël Vodouhè en résidence de création depuis début janvier 2015, exposition enfin leurs créations.
Un tour dans son atelier en prélude à cette exposition, permet de voir Sébastien Boko, plongé dans son univers, racle ardemment une pièce de bois à l’aide d’une hachette. Le regard imprègné d’une inspiration dont lui seul détient le secret, il manie avec une facilité extraordinaire le bois de façon à lui donner la forme humaine. “Après l’avoir raclé pour lui donner la forme humaine surtout féminine, je lisse le bois tout en le modulant. Ensuite, je le teinte par la technique du brûlage”, confie l’artiste sculpteur Sébastien Boko.
Un travail d’un vrai génie. Pour façonner le bois, M. Boko utilise la hache, les ciseaux, la tronçonneuse, la perceuse et la meulleuse.
S’inspirant également de la forme humaine pour réaliser ses oeuvres, Rémy Samuz quant à lui, fait plutôt recours au matériel utilisé par les constructeurs métalliques à savoir barres de fer, de rouleaux de fil de fer et une bande adhésive de protection.


A l’entrée de son atelier, un personnage d’une taille impressionnante, monté tout en fer selon la technique de tissage de l’oiseau, qui avec son bec fabrique son nid. Pour l’artiste, si l’oiseau réussit ce niveau de performance artistique avec son bec, ce ne serait pas l’homme qui ne le pourrait. D’où le défi qu’il s’est lancé, depuis son enfance, d’aller au-delà du procédé technique des oiseaux et de tisser de ses mains, avec du fil de fer. Ainsi est née sa passion, sa vocation pour la sculpture à l’aide de ce matériau.


Nathanaël Vodouhê, très placide et, peu loquace, laisse ses tableaux de grande dimension exprimer ses ressentiments ? Ce jeune talent, qui se construit et qui cherche progressivement ses repères, se meut entre le mi-figuratif et le mi-abstrait, et baigne volontiers dans les couleurs frappantes telles que le rouge, le noir, le jaune et le blanc, faisant du visage humain le socle de l’expression d’un message d’abord d’amour.“J’ai beaucoup d’amour à donner et j’en reçois beaucoup”, déclare-t-il. Il montre une inspiration des plus imprévues : “Je peins selon celui que je rencontre sur la toile, selon celui qui décide de s’y imposer”, dit-il encore, avant de renforcer : “Je suis libre en créativité, je ne me suis pas fixé des objectifs”.Donc, armé de l’acrylique, des pigments sur toile ou du pastel à huile, il vogue à la rencontre de la lumière qui jaillit instantanément en lui et qu’il métamorphose en messages, sur ses tableaux ; ce passionné de l’intelligible entend dicter cette loi de l’inconnu.


Toutes les créations de ces artistes sont exposées au centre pour permettre au public d’apprécier la qualité de ces genies de pinceaux et de racle.





Odi I. AÏTCHEDJI
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