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Survie des Fcbe au départ de Boni Yayi : Les optimistes affichent leurs ambitions, les sceptiques relèvent des comportements improductifs
Publié le vendredi 20 fevrier 2015  |  Fraternité
Eugène
© Autre presse par DR
Eugène Azatassou, Coordonateur FCBE




Des positions diamétralement opposées sur le futur de Fcbe, l’Alliance soutenant les actions du chef de l’Etat, Boni Yayi. C’est ce à quoi les téléspectateurs ont assisté hier sur Canal3 au cours du débat qui a mis aux prises Eugène Azatassou, André Okounlola d’un côté et Modeste Kérékou, François Adihou et Bruno Kangni de l’autre. D’entrée, le coordonnateur des Fcbe, Eugène Azatassou a fait savoir que les Fcbe soutiennent le président Yayi à cause de son projet de société et de sa gestion du pouvoir. « On ne peut pas soutenir des personnalités et ne pas rechercher un cadre pour faire perdurer sa vision. Maintenir les Fcbe en état doit être la volonté de tous les patriotes béninois », a-t-il affirmé. L’honorable André Okounlola a, de son côté, déclaré que ce n’est pas sur dix ans qu’on réalise une vision et donc qu’il est impératif de continuer les actions de Boni Yayi après 2016. Et d’ajouter : « C’est à cause de l’expérience de l’Ubf qu’on doit faire l’impossible pour que le modèle Fcbe soit pérenne. Nous sommes aujourd’hui suffisamment aguerris pour aller dans le sens de la création d’un parti qui a une envergure nationale ».
Mais, face à toute la volonté affichée par les barons des Fcbe sur le plateau de Canal3, Bruno Kangni qui pense que l’alliance Fcbe constitue un refuge pour beaucoup d’hommes politiques est certain qu’elle subira le même sort que l’Ubf. D’ailleurs, l’ancien ministre Modeste Kérékou ne s’est pas gêné pour démontrer comment les Fcbe en arriveront à la division. « La vérité, c’est qu’on ne peut pas souhaiter quelque chose que même ceux qui sont aux gouvernails ne souhaitent pas. Ils ont eu neuf ans pour aller à la fusion. Mais, la division a été entretenue en leur sein par le système. C’est un conglomérat qui ne fonctionne même pas. C’est un faux groupe. Dans les mêmes conditions de température et de pression, les mêmes causes produisent les mêmes effets », a-t-il regretté. Et si après ce tableau peint par Modeste Kérékou, les Fcbe sont à plaindre, Alain Adihou a enfoncé le clou en faisant remarque que comme avec l’Ubf, les ambitions sont divergentes à Fcbe. De plus, il a dénoncé que Fcbe qui n’est rien d’autre qu’un instrument de propagande dans les mains exclusives du chef de l’Etat ne soit construite qu’autour d’un homme qui ne souffre d’aucune contradiction. « Il faut renoncer à la personne physique de Boni Yayi avant 2016. Il faut que Fcbe soit sur la base d’une idéologie », a-t-il conseillé. Mais André Okounlola a saisi l’occasion pour indiquer que l’idéologie adoptée par les Fcbe est la social-démocratie.

Révision encore révision
Mais au-delà de l’idéologie des Fcbe, c’est l’épineuse question de la révision ou non de la Constitution du 11 décembre 1990 qui a radicalisée les positions des uns et des autres sur Canal3. Ainsi, Eugène Azatassou comme lors des congrès extraordinaire des Fcbe a martelé que la révision est une réforme importante pour le Bénin. Car, a-t-il assuré, c’est une réforme inoffensive et le président Yayi ne doit pas y renoncer au motif qu’il y a eu quelque chose au Burkina Faso. « C’est une réforme contenue dans le projet de société de Boni Yayi et je ne sais pas par quelle alchimie Yayi peut se maintenir au pouvoir », a justifié André Okounlola.
Convaincu que les barons du régime en place ont tort de remuer le couteau dans la plaie à la veille des élections avec un sujet qui est à la base de tension dans le pays, Bruno Kangni a lâché qu’il s’attendait à tous sauf à l’agitation de cette réforme à l’issue du congrès des Fcbe. Et si Eugène Azatassou et les siens sont déterminés à faire en sorte que Boni Yayi laisse ce projet de révision au parlement sur la conscience des députés, Modeste Kérékou a, en ce qui le concerne, constaté qu’avec l’agitation autour de la Constitution, il n’y a pas meilleure façon de faire preuve de surdité politique. Et à Alain Adihou de conclure : « Le vrai problème s’appelle Boni Yayi et sa gouvernance. Le peuple a perdu confiance en lui »

Angelo DOSSOUMOU
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