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Art et Culture

15 ans après son premier album : Laurent Hounsavi revient et signe «LatinAFRICA»
Publié le samedi 21 fevrier 2015  |  Matin libre
Laurent
© aCotonou.com par DR
Laurent Hounsavi, chanteur beninois




Il est l’un des hôtes du Festival international de salsa de Cotonou qui a démarré ce jeudi 19 février dans la capitale économique du Bénin. De retour au bercail pour quelques jours, Laurent Hounsavi n’est pas venu les mains vides. Il ramène dans ses bagages, sa nouvelle signature : une œuvre de 11 titres où il chante en fon, en français et en anglais entre autres. Le temps d’une discussion, l’artiste des rames de métro de Paris, a parlé de son album, de sa vie et de ses projets.

« Sur cet album, il faut reconnaître que Laurent a travaillé, et a donné du travail aux ventistes » affirme sans ambages Simplice Hodonou alias Rosimo animateur-radio spécialisé en musique afro-cubaine et danseur de la salsa. Et, il n’a point tort, à écouter les morceaux du nouvel album que propose Laurent Hounsavi aux mélomanes.

En réalité, l’opus que présente Laurent Hounsavi, tire beaucoup de sa longue expérience et c’est sans difficulté qu’il a allié instruments à vent et sa belle voix pour composer des morceaux de facture. Plusieurs langues dont l’espagnol, lle français et le fon sont aussi des véhicules de ses différentes chansons. Onze titres au total figurent sur l’album où l’artiste propose une version en langue fon du célèbre morceau « No woman, no cry » de Bob Marley. Laurent Hounsavi propose une autre version de son morceau « Je suis heureux ». « Turn your lights down low », « Asian salsa festivals » ou encore « Por que sufrir » qu’il propose en fon versions fon et espagnole, sont les autres différents morceaux qui composent l’album de Laurent Hounsavi qui chante le courage à travers le son « Kpabliba » où il incite ses mélomanes au courage et à la détermination.

En écoutant l’album « LatinAFRICA », l’on peut aussi avoir un coup de cœur pour les autres chansons que sont « Mami wata », « Chérie », « Wakissi noumi » et « Mansoh yavio », la reprise de « No woman no cry ».
De célèbres arrangeurs, musiciens et instrumentistes ont apporté leur contribution au deuxième album, mais troisième Cd de la carrière de Laurent Hounsavi. L’artiste qui vit toujours en France, nourrit de grandes ambitions. Il prépare des versions soft de ses morceaux pour les adapter aux demandes des festivals et d’autres événements qui imposent des équipes réduites. Laurent entend aussi proposer des versions reggae de certains de ses morceaux et ambitionne de tourner encore plus. Lui qui a déjà offert des prestations en Asie et aux Etats Unis et ailleurs sur le vieux continent. Et aussi dans son pays le Bénin.

Laurent Hounsavi, toujours présent dans le Rer et le métro…

Après une brève enfance à Cotonou, Laurent Hounsavi est allé en France à l’âge de 17 ans. Il devrait y poursuivre ses études. Dans l’Hexagone, il a vécu de petits jobs qu’il alliait aux cours à l’Université Paris XII de Créteil. Il commencera à chanter dans le Rer et le métro parisien pour nourrir sa passion pour la musique. Et aussi pour y gagner sa vie. Avec sa guitare, il interprétait les chansons de Bob Marley, Roberto Torres, Tito Puente, Georges Brassens ou encore Charles Aznavour. Avec ses économies, Laurent Hounsavi a sorti en l’an 2000, son premier maxi « Toujours te garder » qu’il vend à plusieurs milliers d’exemplaires. Suivra le premier album « Paris-Cubano » qu’il réussit à faire entrer dans les réseaux de distribution. Sa notoriété ne l’empêche cependant pas de continuer à donner des prestations dans le métro et le Rer. Il est aussi sollicité pour animer des mariages de béninois, d’africains et de français résidant en France. C’est dire combien il a la tête sur les épaules, Laurent Hounsavi que le succès n’a grisé à aucun moment de sa vie.

Yves-Patrick LOKO
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