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© Autre presse par DR
Ratification de l’ordonnance relative au budget 2014 : les députés défient Yayi et la Cour» |
Après le vote de plusieurs dizaines de lois d'importance touchant à la vie socio-économique, politico-environnementale et culturelle de leurs mandants, les députés de la sixième législatire démarrent ce jour lundi 23 février 2015, une tournée d’information et de sensibilisation des populations. A cet effet, plusieurs équipes ont été constituées pour cette mission, qui déjà suscite des commentaires. La pratique est de tradition depuis la 4ème législature et connait un regain depuis 2008. Nécessité d'une gouvernance parlementaire en phase avec les principes d'une approche participative oblige. Les députés, descendent dès ce jour à la rencontre des populations. Depuis le vendredi dernier, les responsables des différentes équipes constituées sont allées chercher la logistique après un communiqué de l'administration parlementaire. A en croire la source parlementaire, c’est sur décision du bureau de l’Assemblée nationale que les députés entament cette tournée qui va durer 5 jours. Si l’initiative est noble, elle suscite déjà des commentaires dans l’opinion publique. Pour certains observateurs, cette tournée ne se justifie pas, surtout en cette veille de campagne électorale pour la désignation des députés de la septième législature. Pour ces observateurs l’initiative du président de l’Assemblée nationale est juste une décision pour donner les moyens aux députés afin de leur permettre d’aller faire cinq jours de campagne sur les moyens du contribuable béninois. Si ces commentaires sont justes il y a de quoi s’interroger sur comment nos autorités utilisent les moyens d l’Etat pour leurs activités privées. Ainsi, on est tenté de dire que le Bénin qui crie la lutte contre la corruption est loin de voir le bout du tunnel au sujet de ce phénomène qui gangrène l’administration de notre pays. Faut-il le souligner de telles missions d'information des populations par les députés ont toujours révélé, de part et d'autre part, un besoin d'écoute. La présente édition devrait avoir un intérêt supplémentaire : celui d'offrir aux deux parties l'occasion d'un bilan global sur la législature finissante mais surtout d'ouvrir des perspectives pour la nouvelle qui s'ouvre en mai prochain. Les besoins des populations n'étant pas fonction de l'identité des élus.
Cosme Kèkè
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