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Hamilton Dia Houphouët-Boigny à propos de son institution financière : «Kimberley Bank est une identité forte de la richesse de l’Afrique»
Publié le vendredi 27 fevrier 2015  |  Matin libre
Hamilton
© Matin libre par DR
Hamilton Dia Houphouët-Boigny , CEO de Kimberley Bank.




A la tête d’une des plus influentes banques d’affaires de renommée internationale, Hamilton Dia Houphouët, est un homme dont la discrétion contraste avec la puissance de son institution financière : Kimberley Bank. Grand lobbyiste redouté par ses pairs, ce jeune africain représentant une nouvelle génération de décideurs, est très sollicité et à l’oreille des chefs d’Etat qu’il conseille et accompagne sur les grands projets d’investissement avec rang d’Ambassadeur plénipotentiaire.
Entretien inédit avec un Panafricaniste qui pense et conçoit un réel essor de l’Afrique.

Son Excellence Hamilton Dia Houphouët-Boigny, comment peut-on vous présenter en quelques mots ?

Je suis Ambassadeur itinérant et Conseiller spécial de plus d’une vingtaine de chefs d’Etat et de Gouvernement africains en INVESTISSEMENTS privés, et CEO de Kimberley Bank.
J’ai démarré dans l’aviation d’affaires dans un groupe Suisse, où j’ai gravi tous les échelons pour terminer Vice-président Afrique dans cette société. Cette expérience fort enrichissante m’a donné envie de créer ma propre entreprise. C’est ainsi qu’est né, il y a une dizaine d’années, Lobbyst République, un cabinet spécialisé dans le lobbying et l’intermédiation pour le financement des projets d’envergure en Afrique. Cabinet que j’ai dirigé et qui aujourd’hui est devenu Kimberley Bank, une banque d’affaires indépendante et pluridisciplinaire.


Vous êtes un Lobbyiste dont les compétences sont reconnues en Afrique et dans le monde. Pouvez-vous nous parler du cabinet Lobbyst République que vous avez fondé. En quoi exactement consiste ses activités et quel bilan faites vous de l’apport de Lobbyst République dans le développement des Etats africains?

Avant de vous parler des activités ou du bilan de Lobbyst République, il me paraît important de préciser que mes diverses rencontres avec les chefs d’ Etat et de gouvernement, dont le défunt président Hugo Chavez, m’ont beaucoup inspiré pour la création de Lobbyst République.
Le président vénézuélien me parlait souvent de la coopération Sud-Sud à moi un Africain. Il était prêt à aider certains pays africains comme il l’a fait pour le Mali avec des centaines de milliers de dollars us. Il était prêt à mettre 1 milliard de dollars us à la disposition de l’Union Africaine sous ma recommandation pour des projets à l’endroit des jeunes et du 3 ème âge. Ces fonds devaient être gérés en accord avec un comité pour octroyer par exemple, des bourses aux étudiants africains surdoués dont les parents sont pauvres .
Je signale au passage que Kadhafi avait un fond pareil au sein des fonds souverains libyens mais qui ont servi davantage à des camps présidentiels qu’aux peuples africains, alors que Kadhafi voulait destiner ces fonds à la formation de physiciens, ingénieurs en Télécom, d’inventeurs. En effet, le guide Libyen avait en projet, le lancement d’un satellite africain en vue de réduire le coût des télécommunications et permettre aux jeunes africains d’avoir accès au Ntic. Tout ceci m’a beaucoup inspiré et a forgé ma conviction d’un entreprenariat de levée de fonds au service des grands projets africains.
Pour en revenir aux activités de Lobbyst République, Il est bon de savoir que le travail de lobbyiste revêt souvent deux aspects. L’un assez visible sur lequel on peut communiquer et l’autre ayant un caractère confidentiel sur lequel je ne peux m’exprimer. Ce n’est donc pas le lieu d’exposer nos succès; souvent c’est nos clients qui en parlent. Notre travail est très discret.
Cela étant, j’ai eu, durant ces années, à assister mes clients dans la recherche et la conclusion de financement pour des projets de développement dans les domaines des infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, des industries d’extraction, des industries agroalimentaires, etc.
En termes de bilan, il faut noter que Lobbyst République a engrangé de nombreux succès. Nous avons notamment permis, entre autres, à 7 Etats africains de bénéficier d’une ligne de crédit de 800 millions d’euros de la part de partenaires asiatiques et européens.

Comment vous est-il venu l’idée de créer une banque d’affaires ?

Comme je ne cesse de le penser, l’Afrique ne peut se développer que par l’emprise des Africains sur les leviers de son développement. L’Afrique doit pouvoir compter sur la valeur de ses ressources humaines pour mettre leur savoir faire au service de la mise en valeur de ses nombreuses richesses.
Car l’argent, l’Afrique en a et assez d’ailleurs pour se prendre entièrement en charge.
Sauf que très souvent, le financement et la réalisation des grand projets de développement en Afrique ne sont pas conçus par des entreprises dont la vision est l’émergence de notre continent.
Le business banking est une suite logique de notre engagement pour l’Afrique et de notre présence dans le secteur de l’accompagnement au financement des entreprises et des Etats ; de la restructuration des dettes, du rapprochement entre entreprises pour des contrats soit de partenariat, soit de fusion.
Nos clients ne s’y trompent pas, car ils nous sollicitent de plus en plus sur les métiers de corporate finance, de fusion et acquisition, d’arrangement financier. Ces sollicitations nous ont permis de nous structurer et de nous positionner clairement dans le métier de banquier d’affaires avec une identité forte: celle d’une institution de financement volontariste pour le développement de l’Afrique.
Finalement, ce n’est pas un métier nouveau pour nous dans la mesure où nous étions déjà impliqués dans ces types d’activités avec nos clients actuels.


Pourquoi cette dénomination ‘’Kimberley Bank’’ ?

Nous sommes partis d’une analyse très simple. Si l’Afrique suscite tant de convoitises depuis des siècles, c’est en premier grâce à ses sous-sols. Qui dit sous-sol, dit diamant, or, coltan , fer, pétrole, etc.
C’est tout naturellement que nous sommes allés chercher, dans l’histoire des découvertes de ces sous-sols, un symbole fort. Kimberley, en effet, est la ville où a été découvert pour la première fois le diamant. Cette ville est située en Afrique du Sud. Donc Kimberley Bank est une identité forte de la richesse de l’Afrique.


Quels sont les produits et offres spécifiques de Kimberley Bank?

Kimberley Bank se veut être au cœur du développement de l’Afrique, à cet effet, nous accompagnons nos clients sur les métiers de Financement structuré, de Fusion-Acquisition, de Debt Capital Market, d’Equity Capital Market, d’Investissement et de négoces de matières premières. Cf (encadré)
Vous voyez que notre champs d’activités est très varié et large.


Quels sont vos secteurs d’intervention ?

Nous intervenons dans plusieurs secteurs à savoir ; les infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, les télécom, la santé, l’éducation, les bâtiments d’habitation, l’agroalimentaire, etc.


Vu le nombre de plus en plus croissant de Banques d’affaires sur le contient, quelle valeur ajoutée Kimberly Bank apporte-elle ?

Entendons-nous bien, la plupart des banques d’affaires qui opèrent en Afrique, sont des banques d’affaires européennes, américaines et asiatiques. Très peu sont des banques d’affaires d’ADN africain. Avec Kimberley Bank, nous nous revendiquons comme étant une banque d’affaires africaine et de destin africain. C’est donc avec foi en ce destin que nous nous engageons sur toutes nos missions. Cette foi en une Afrique qui doit se développer avec des Africains. Ça change tout. Nous ne nous positionnons pas sur une mission tout simplement pour gagner de l’argent, c’est aussi pour faire développer l’Afrique. C’est ça notre leadership et notre leitmotiv.

Quels regards portez-vous, Excellence, en tant que panafricaniste convaincu, sur la dynamique du marché des affaires en Afrique aujourd’hui ?

Vous avez ce regard dans ce que je viens de vous dire. Il faut que ce dynamisme profite pleinement à l’Afrique. Si ce dynamisme renforce les grands groupes mondiaux, l’Afrique aura raté une fois de plus son rendez-vous avec l’histoire. Le discours que je tiens aux chefs d’Etat africains est simple : le développement de l’Afrique doit favoriser d’abord les entreprises africaines pour qu’elles deviennent de grands groupes. Je ne suis pas dupe. S’il faut passer par des mesures de protection de nos marchés, il faut absolument le faire. Aujourd’hui l’Afrique est paradoxalement le seul marché libre. L’Europe, l’Asie, l’Amérique, par des artifices de zones de libre-échanges, protègent leur marché. Il est urgent d’arrêter tout ça. Nous sommes prêts à jouer notre partition.


Quelle est votre sphère d’influence et les perspectives d’avenir de Kimberly Bank en Afrique et dans le monde?

Je vous ai dit il y a un instant que notre ADN est l’Afrique, mais nous sommes dans un monde globalisé et l’Afrique est au cœur de cette globalisation. Donc nous intégrons cette donnée dans les process globalisés de nos activités. Pour un projet, Kimberley Bank peut réunir autour d’une même table, des Chinois, des Brésiliens, des Européens, etc. Nous convoyons le monde vers l’Afrique.

Notre limite, c’est ceux qui vont contre le Développement de l’Afrique.
• Financement structuré : c’est l’ensemble des financements de transmission, majoritaire ou minoritaire (Leveraged Finance) ; les prêts syndiqué, financement du développement, en particulier de la croissance externe, financement de projets
• Fusion-Acquisition ou Merge and Acquisition : c’est des opérations qui recouvrent les différents processus du rachat d’une entreprise par une autre entreprise, dans les domaines de finance d’entreprise, de stratégie d’entreprise et de gestion d’opérations financières
• Debt Capital Market : c’est l’ensemble des opérations d’émission de dette, communément appelé des émissions d’obligation.
• Equity Capital Market : c’est l’ensemble des opérations d’introduction en bourse ou d’augmentation de capital.
• Investissement : nous procédons à des investissements par des prises de participation dans des sociétés pour notre propre compte ou pour le compte de nos clients
• Trading de matières premières : nous procédons à des opérations de négoce de commodities (diamant, or, fer, pétrole, etc.) pour le compte de nos clients ou pour notre propre compte.


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