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Mensonge du gouvernement dans l’Affaire Dangnivo : Le présumé assassin n’existe pas à Djakotomey
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  Journaux du Benin




Alors que les conditions de son évasion de la prison civile de Missérété, département de l’Ouémé, restent un insondable mystère, le présumé assassin de Pierre Urbain Dangnivo, qui serait en fuite, selon le gouvernement, est introuvable. Pire, tous ceux qui se sont lancés à sa recherche, dans l’espoir de le dénicher pour décrocher la récompense promise, se sont rendus à l’évidence qu’il n’existe pas dans la Commune de Djakotomey d’où il serait d’origine. On en conclut que le gouvernement a communiqué de fausses informations sur l’intéressé.

Ceux qui pensaient qu’à force de recherches ils retrouveront un certain Codjo Kouassi Alofa, présumé assassin de Pierre Urbain Dangnivo annoncé comme un prisonnier fugitif, se sont leurrés. Ce n’est que plus tard qu’ils l’ont compris. La Commune de Djakotomey d’où est censé être originaire, le présumé assassin était devenue une attraction particulière. Tout simplement, parce qu’à l’annonce de l’avis de recherche, contre forte récompense, beaucoup de Béninois ont investi cette Commune, recherchant toute trace du fugitif. Ils rêvaient de décrocher la récompense. Ils se sont bousculés dans les coins et recoins de la localité, certains avec l’image du jeune Alofa, d’autres avec des exemplaires de journaux qui ont publié la photo de l’homme. On est en milieu Adja et une fois sur le terrain, ceux qui voulaient gagner de l’argent gratuit, ont été ridiculisés par les autochtones. En fait, il ne fait l’objet d’aucun doute que le patronyme Alofa, existe et beaucoup le portent dans la Commune. « Mais hélas, aucun fils de la région ne saurait être nommé Codjo Kouassi », leur ont servi les vieux sages. Explications : dans la localité, personne ne peut nommer son fils Kouassi. En milieu « Adja », le prénom Kouassi du milieu « Mina », se prononce Kouessi. Jusqu’à la date d’aujourd’hui, cela n’a pas changé, ni varié, selon les familles. Mieux, soutiennent les autochtones, on ne peut jamais se prénommer à la fois Codjo et Kouassi. Car, pour être nommé Codjo, il faut être né un lundi. Ceux qui naissent un dimanche portent le prénom Kouassi, appelé Kouessi dans le milieu. Mal en a pris donc, ceux qui se sont aventurés dans cette recherche. Ils ont été pris pour des plaisantins tout comme le gouvernement, qui ne sait pas qu’il sera pris à son propre piège.

Indifférence totale

En dehors des plaisantins qui espéraient empocher la récompense, personne ne prête attention au communiqué servant d’avis de recherche lancé pour retrouver le présumé assassin du fonctionnaire du ministère de l’Economie et des finances, Urbain Dangnivo, enlevé le 12 août 2010, dont le corps sans vie serait celui exhumé au domicile du fugitif le 27 septembre 2010 devant le Procureur près la Cour d’Appel de Cotonou. Cette découverte avait suscité diverses réactions. Les plus nombreuses mettaient en cause l’authenticité du corps de Dangnivo, pendant que les moins nombreuses, en l’occurrence le pouvoir, sur la vraie dépouille du fonctionnaire. L’évolution des choses et le cours des évènements, quoi qu’on dira, ne feront pas changer d’avis à la première tendance qui pense que la vérité n’a pas encore éclaté, et dans le même temps, la deuxième tendance devra constater que l’histoire est sur le point de rattraper les commanditaires de ce crime. L’âme de Urbain Dangnivo crie vengeance et se rapproche du Palais. Et, pour éviter que le dossier soit retenu aux assisses en cours, le principal accusé a disparu et le pouvoir organise la diversion. C’est de cela qu’il est question, quand on regarde tous les actes posés dans cette affaire. Après avoir maintenu en prison, ceux à qui on a fait porter la responsabilité du crime, place désormais à l’épuration. Le présumé assassin en est-il victime ? Peut-être oui. Ainsi, la vérité ne sortira jamais. L’avis de recherche suivi d’une promesse de récompenser celui qui le retrouvera, lancé par le gouvernement, est un jeu, un cinéma monté pour embrouiller les cartes et créer diversion. C’est du pipeau. L’affaire ne tient pas du tout debout, comme l’opinion publique s’en rend compte aujourd’hui. Au fil des jours, les indices qui prouvent qu’il s’agit bel et bien d’une mystification orchestrée se révèlent à la face du monde, pour permettre à chacun de se faire une idée de ce qui s’est passé.

Fidèle Nanga
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