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Répression du sit-in des travailleurs de la santé hier au Cnhu: La police nationale encore dans son show indésirable
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  Le Confrère de la Matinée




Le Centre hospitalier de référence du Bénin était le théâtre d’une scène horrible hier jeudi entre les travailleurs hospitaliers grévistes et les hommes en uniforme kaki bleu. Pour des raisons fallacieuses, ces flics ont réprimé le sit-in de ces travailleurs syndicalistes de l’hôpital.

Les manifestants dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de matraques par la police nationale hier jeudi 12 Mars 2015 au centre Hospitalier Universitaire Hubert Maga de Cotonou.
Tout était parti de 8h. Les responsables syndicaux sortent de leurs bureaux, sillonnent les salles afin de rappeler la tenue effective du sit-in à leurs syndiqués. Quelques minutes plus tard, les véhicules de patrouilles des flics stationnent. Une horde de policiers sortent du véhicule et se mettent en ordre, leur stratégie habituelle. En face, à quelques encablures, les manifestants se rassemblent à compte-gouttes. « Au début, on avait cru que les policiers étaient là pour assurer notre sécurité ou encadrer notre manifestation » ; a affirmé le secrétaire général du syndicat du Cnhu. Tout se mettait en œuvre pour que la manifestation se déroule sans incidents ni dégâts. Mais les choses ont pris une autre allure à l’instant où le secrétaire général du Csa-Bénin, Paul Issè Iko, a fait son entrée dans l’enceinte de la maison aux fins de galvaniser la troupe. « Les policiers se sont déchaînés et avancent à grandes enjambées afin de nous repousser» ; a soutenu un manifestant. Sans qu’il n’y ait même de résistance, « ces flics ont commencé par lancer des gaz lacrymogènes et la cour de l’hôpital est devenu un champ de pratique de techniques de guerre et de lutte », nous confie Paul Issè Iko.

En somme, la scène qu’a présenté le centre de référence ce jeudi n’est du tout pas digne d’un lieu si respecté et vénéré. Les policiers ont franchi le rubicond et, hormis les dégâts perceptibles immédiatement, les malades seront les seuls à en souffrir. La vie des malades gardés en observation, en traitement dans les salles de réanimation, d’urgence, d’opération semble ne pas inquiéter les policiers qui se sont livrés à une démonstration, à la limite, indésirable. Le climat plat et merveilleux que présente habituellement le centre a vite fait de céder sa place au foutoir des hommes en uniforme. Dépassés, les manifestants se sont donné rendez-vous à la Bourse du travail, seul lieu, selon eux, qui pourrait leur garantir une sécurité totale. Il est à rappeler que la revendication principale qui est à la base de leur mécontentement est la prime de logement. Pour ces travailleurs syndicalistes, il n’est pas question que l’Etat accorde une prime pour une valeur de cent mille francs aux docteurs au moment même où les autres sont à six mille franc CFA. Une disparité que condamnent les textes et lois de la République. Si rien n’est donc fait par l’Etat central, les grévistes projettent l’opération « hôpitaux morts » pour une durée indéterminée après leur Assemblé générale qui se tiendra le mardi prochain. Ils menacent de durcir le ton.


Josaphat FINOGBE
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