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Projet de révision de la Constitution: La refondation obsédée
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Forces
© Autre presse par DR
Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)




Loin de quitter la sphère des débats, le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 introduit au parlement en avril 2013 par le gouvernement, est demeuré d’actualité, surtout à la faveur du congrès des Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) tenu il y a quelques semaines. Avec engagement, les pro-révisionnistes pour la plupart des proches du pouvoir, et sous la houlette de leur chef de file Boni YAYI, ont à nouveau souligné leur soutien au projet objet de toutes les polémiques, avec le pari d’obtenir pour les prochaines législatives, au moins 50 députés…

L’obsession est au zénith du côté du pouvoir refondant. Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990 agité et émoussé par les critiques qui ont suivi son introduction au parlement en avril 2013, est revenu avec force parmi les thèmes de l’actualité ces derniers jours. Boni YAYI et ses soutiens FCBE, en sont pour beaucoup, eux qui, lors de leur dernier congrès, à presque un an de la fin du mandat présidentiel en cours, au lieu de fixer quelques termes sur le comment de l’alternance au sein de l’alliance, se sont fait le devoir de considérer comme priorité et avec un argumentaire désuet, digne de personnes en panne d’inspiration, de ramener en débat, le fameux projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990. Ce qui suscite craintes et polémiques autour de ce projet, c’est bien son contenu ‘’refondateur de la Constitution’’ ; c’est aussi l’empressement, la précipitation, la communication brouillonne autour et les incisives réserves formulées par certains proches du pouvoir aujourd’hui en disgrâce, contre ce projet. Quel bien peut-on faire à un peuple par imposition, sans un minimum de consentement de ses diverses composantes ? Contre quelle corruption veut-on lutter par la constitutionnalisation de l’imprescriptibilité des crimes économiques, alors que nonobstant la justice que l’on cherche à rendre coupable de l’échec du combat, l’on ne montre nullement soi-même, patte blanche ? Et quelles autres constitutionnalisations veut-on faire, si urgent pour le développement du Bénin, et qui ne peut intervenir après 2016 ? Puisque si le gouvernement est de bonne foi, avec humilité, et pour faire baisser les tensions, il devrait surseoir à son projet.
Mais loin de là. Pour ce projet, nombre de personnalités sont en disgrâce avec le pouvoir en place. Dans le monde économique, le premier, c’est indubitablement Patrice TALON, un grand ami du PR qui, sur les ondes de Radio France Internationale, a fait son aveu.
Au plan politique, on pourrait bien nommer Mathurin Coffi NAGO, Président de l’Assemblée Nationale, qui n’a pas mâché ses mots, pour inviter le gouvernement à être sincère dans la formulation de ses intentions à travers son projet. Car pour lui, l’a-t-il fait savoir il y a peu, le respect des principes qui régissent la démocratie béninoise passe avant toute initiative opportuniste, d’où qu’elle provienne.
Le projet de révision de la Constitution, est devenu une obsession pour le refondant qui semble ne plus être en mesure de s’en passer. Quiconque s’érige contre, est voué aux gémonies avec la plus grande rigueur, dans un cafouillage extrémiste. Malgré les décisions de la Cour Constitutionnelle et le discours plus que clair du président de la Cour Constitutionnelle à l’endroit du président de la République lors de la cérémonie de présentation de vœux, Boni YAYI et les siens, avec une foi qui dépasse pratiquement celle des Saints, continuent de s’accrocher, et de croire certainement que le troisième mandat est possible. Quelle illusion !!!


M.B.D.
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