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Accusée de coups mortels, dame Jeanne Vitofodji condamnée à 05 ans de travaux forcés
Publié le dimanche 15 mars 2015  |  24 heures au Bénin




La Cour d’appel de Cotonou a condamné ce vendredi dame Jeanne Vitofodji à 05 ans de travaux forcés pour avoir porté des coups de poignard à dame Bernadette Yèhouénou entraînant la mort de celle-ci, une affaire du 5ème dossier inscrit au rôle de la 1ère session de la Cour d’assises de Cotonou de l’année 2015.

Le meurtre a été commis dans la matinée du 19 octobre 2010 suite à des antécédents entre la victime Bernadette Yèhouénou et l’accusée Jeanne Vitofodji. Ce sont des médisances prenant d’ampleur jusqu’aux querelles, voire à leur première bagarre le 18 octobre 2010 dans le quartier Dowa Gbago à Porto-Novo où elles vivent toutes et chacune avec son mari dans des maisons voisines.

En effet, le jour du drame, Bernadette Yèhouénou aussitôt après avoir surpris dame Jeanne Vitofodji dans le moulin en train de parler d’elle et de narrer ses antécédents au meunier, une nouvelle dispute éclata entre les deux et aboutit à une bagarre au cours de laquelle dame Jeanne Vitofodji, se sentant menacée, prit le couteau qu’elle avait dans son panier puis poignarda Bernadette Yèhouénou au-dessus du sein gauche et cette dernière rendit l’âme après la perte de son sang.

Il est à reconnaître que la présence de dame Jeanne Vitofodji chez le meunier se justifie par un arrêt qu’elle a marqué lorsqu’elle allait dans la brousse pour chercher des rames de palmier tandis que celui de dame Bernadette Yèhouénou trouve sa justification par le retrait de sa farine de maïs.

A la barre, l’accusée, dame Jeanne Vitofodji, âgée de 29 ans cette année, a reconnu les faits à sa charge mais soutient n’avoir pas l’intention de lui donner la mort, mais plutôt de la blesser parce que se sentant menacée.

Le seul témoin oculaire, présent sur le lieu du crime, dame Brigitte Agossou, a dit que dame Jeanne Vitofodji a poignardé dame Bernadette Yèhouénou au cours d’une bagarre après que Bernadette Yèhouénou a giflé l’accusée. Le témoin a ajouté que la victime a même tenté en vain de renverser le contenu d’une bassine sur dame Jeanne Vitofodji.

Après les tentatives de recherche de compréhension des causes et coupables du drame par la Cour et la défense et après d’autres étapes de l’audience, le ministère public, assuré par M. Cyriaque Edouard Dossa a fait sa réquisition contre l’accusée.

Il a démontré que l’acte a été posé volontairement parce que l’accusée ne souffrait d’aucun mal mental au moment des faits. Bref, l’accusée est volontairement coupable des coups et blessures portés à dame Bernadette Yèhouénou, succombée par suite d’une hémorragie. Par conséquent, au regard aussi des dégâts que causerait une telle disparition à l’époux de la victime, à ses enfants et à sa famille, il a requis contre dame Jeanne Vitofodji, 10 ans de travaux forcés.

La défense assurée par Me Arthur Balley a voulu que la Cour tienne compte de la notion de tempérament qui joue beaucoup dans nos agissements. Il juge cela normal parce que c’est humain. Il s’en est servi pour justifier le comportement de son client, l’accusée qui a marqué un arrêt chez le meunier pour narrer à celui-ci ses antécédents avec Bernadette Yèhouénou. Pour la défense, c’est une façon de se décharger de ses peines, ce qu’elle trouve normale. Tel n’a pas été le sentiment chez la victime, dame Bernadette Yèhouénou. Elle lui a plutôt fait des histoires au point de la gifler. Sur ce, Me Arthur Balley, a demandé à la Cour de chercher à comprendre ce qui s’est réellement passé pour pouvoir donner un verdict juste car, pour lui, ce qui est arrivé est ce qu’il peut appeler en fon « awôvi (quelque chose qui arrive indépendamment de soi) ».

Au regard de ces débats et observations, la Cour présidée par Mr Félix Dossa, a prononcé le verdict en condamnant dame Jeanne Vitofodji à 05 ans de travaux forcés et a mis à sa charge les frais de justice.

Me Christophe Tchéou a tenu la plume et les assesseurs étaient MM. Saturnin Avognon et Michèle Caréna Adossou.

ABP/JMN/TB
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