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Législatives d’avril prochain: Mauvais signe pour les Fcbe de la 9ème
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  Le Matinal
Forces
© Autre presse par DR
Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE)




Dans la 9ème circonscription électorale, regroupant les Communes de Bantè, Dassa et Savalou, les alliés du président Yayi Boni n’ont pas des chances de remporter les élections législatives prochaines. Plusieurs indices démontrent déjà sur le terrain, que les Forces cauris pour un Bénin émergent risquent d’enregistrer le plus mauvais des résultats (pour la première fois) dans ces trois communes, sous le régime du chef d’Etat actuel. Et pour causes…


La bataille s’annonce rude ; mais rien ne rassure du succès « écrasant » des Fcbe. Les signes sont nombreux et voici quelques-uns. D’abord, le positionnement d’un ministre de la République en tête de liste dans cette circonscription électorale est un premier indice qui laisse perplexe. Depuis que Yayi Boni est au pouvoir, cela ne s’est passé. Les ministres originaires de cette circonscription ont toujours été derniers sur la liste Fcbe. Cette fois-ci, c’est l’inverse qui a été fait et les résultats pourraient donner l’inverse de ce qui est d’habitude obtenu. C’est aussi un signe de faiblesse politique. Pour rappel, en 2007, Edgard Alia, alors ministre de l’intérieur sous Yayi Boni avait été troisième sur la liste du pouvoir après André Dassoundo et Grégoire Laourou. Ce ministre, à l’époque, avait tout fait pour que les trois sièges reviennent à son camp politique. Il avait démontré sa popularité et mis tout en œuvre pour battre de loin les adversaires politiques du chef de l’Etat. En 2011, Nicaise K Fagnon, alors ministre des travaux publics sous le même régime a occupé la troisième position sur la liste Fcbe après Grégoire Laourou et Valère Tchobo. A son époque aussi, ce fut le succès. Sa troisième position sur la liste l’avait amené à travailler pour démontrer à Yayi et au peuple béninois qu’il maîtrise vraiment sa circonscription électorale. Dans les deux cas précédents (2007 et 2011), les trois sièges de cette circonscription étaient remportés par le camp Yayi. Mais dans le cas précis (2015), difficile de savoir ce qui se va passer. Nicaise Fagnon, qui avait raflé les trois sièges depuis sa dernière position sur la liste Fcbe, député à l’Assemblée nationale, est encore candidat ; mais sur une autre liste. A ce jour, aucune déclaration n’a été faite dans sa commune, Dassa-Zounmè pour le renier et aucun autre leader n’a pu lever la tête pour l’égaler sur le terrain politique. André Dassoundo qui pouvait l’effrayer n’a pas été positionné. Christelle Houndonougbo, un peu connue, est plutôt suppléante du promoteur d’un hôtel implanté dans ladite commune. Du coup, Dassa aura à choisir entre Nicaise Fagnon, ancien ministre et actuel député et un opérateur économique. Même dans les autres communes où il n’a jamais manqué de poser des actes de générosité, il semble être encore dans les bonnes grâces des populations. A Bantè, Grégoire Laourou, est aussi candidat contre la liste Fcbe. Lui aussi ne rate pas d’habitude son siège au parlement. On n’a pas encore appris que ses parents de Bantè l’ont rejeté ; puisqu’il n’a jamais dit qu’il quitte les Fcbe ou Yayi Boni. Et lors de la campagne électorale, il n’aura pas peur ou honte de dire qu’il a le soutien du chef de l’Etat. C’est aussi un bienfaiteur pour les populations et surtout les jeunes de Bantè, depuis longtemps. Il a contribué à la promotion de beaucoup d’entre eux et il faudra vraiment un motif valable pour que les électeurs votent contre lui. Seulement que cette fois-ci, il aura à battre Komi Koutché, son fils et actuel ministre des finances pour s’en sortir. Dans la commune de Savalou, il y a des forces en place pour faire gagner la liste du chef de l’Etat. Désiré Adaja, Adam Dendé Affo, Valère Tchobo et beaucoup d’autres sont là, et soutiennent Yayi Boni. Visiblement, dans cette cité royale, la liste du pouvoir n’aura pas assez d’ennui, mais les choses ne se passeront pas aussi facilement. Ceux que nous avons cités ne se sentent pas concernés par la bataille, à part Valère Tchobo, le candidat. Lazare Akomagni est aussi une force ; mais ne demandez pas au désormais Dg/Ons de finir ses économies dans la campagne d’autrui en cette fin du régime. Il n’est candidat à rien et n’a aucun intérêt à trop s’investir dans la campagne électorale. Même si on l’enlève aujourd’hui de son poste, c’est mieux pour lui que de vider ses ressources dans la politique sans être certain de rentabiliser tôt. Adam Dendé Affo, quant à lui, devrait avoir fini sa mission politique aux côtés des Fcbe. Et d’ailleurs, on ne le sent pas dans l’action depuis que les hostilités ont été lancées.

Erreur politique

Peut-être que c’est Yayi Boni, lui-même qui a voulu finir avec certaines personnes dans cette circonscription électorale ; mais apparemment il a adopté la mauvaise solution. Pour rien au monde, le chef de l’Etat ne devait laisser se réaliser cette prophétie de plusieurs personnes qui annonçaient longtemps, le divorce politique entre l’actuel ministre des finances et son père, Grégoire Laourou. Ils sont tous deux de la même commune et la promotion du plus jeune ne devait pas entrainer la mort politique de l’autre. Le tissu de la cohésion fraternelle a dû se déchirer à ce niveau. Yayi n’a aucun tort de préférer le plus jeune à l’autre, mais il devait faire en sorte que le respect politique soit maintenu. A cette allure, tout le monde attend, impatiemment ce qui se passerait au cours des campagnes électorales entre les camps des deux frères à Bantè. A Dassa-Zounmè, c’est pareil. Le chef de l’Etat, sans arguments, a tout fait pour opposer politiquement Nicaise Fagnon à son jeune frère Komi Koutché.
Pour ceux qui ne le savent pas, les députés originaires de Dassa se révoltent souvent contre Yayi Boni, une fois à l’Assemblée à cause des questions de développement. Avec André Dassoundo, c’est l’état de cette commune qui ne lui avait pas plu. Nicaise Fagnon a mené aussi la même bataille et s’est vu opposé au chef de l’Etat.
Dans la 9è circonscription électorale, on retient qu’il y aura en tout, trois élections législatives sous Yayi. En 2007, Savalou avait un poste ministériel et a fait gagner les trois sièges ; en 2011, Dassa-Zounmè a fait pareil. Le tour de Bantè est attendu pour 2015.

Félicien Fangnon
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