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Lutte contre la corruption : La performance du gouvernement désapprouvée par les citoyens
Publié le vendredi 20 mars 2015  |  La Nation
Lancement
© Ambassade par DR
Lancement du projet Ayifa
Mardi 04 Février 2014, Hôtel Azalaï, Cotonou: Le Ministre de la Justice et l`Ambassadeur des Etats-Unis près le Bénin lancent le projet Ayifa, mis en oeuvre par l`Agence Nationale de Lutte contre la Corruption.




L’Institut de recherche empirique en économie politique (IREEP) a tenu, hier jeudi 19 mars, au Chant d’oiseau à Cotonou, sa troisième séance de publication des données Afrobaromètre. La restitution des résultats issus de l’enquête menée par ses soins présente l’état des lieux de la corruption ces dernières années au Bénin. La situation, si l’on s’en tient aux appréciations faites par les enquêtés, laisse à désirer.

La majorité des Béninois désapprouve la persistance de la corruption au sein de l’administration publique. C’est ce qui ressort essentiellement de la troisième dissémination des résultats des enquêtes Afrobaromètre au Bénin. De 38% en 2008, la proportion des citoyens décriant «la performance du gouvernement dans la lutte contre la corruption» est passée à 79% en 2014.

En effet, selon la plus récente enquête Afrobaromètre, 8 Béninois sur 10 environ estiment que la performance du gouvernement est «plutôt mal» ou «très mal» en matière de lutte contre la corruption. Ladite enquête, conduite par l’Institut de recherche empirique en économie politique (IREEP) et dont les résultats ont été partagés avec le public hier indiquent clairement que parmi des citoyens qui ont sollicité certains services gouvernementaux lors des 12 mois précédents l’enquête, 18% disent avoir payé «un pot de vin» pour obtenir satisfaction.

De même, près de 60% de Béninois déclarent que les fonctionnaires sont «tous» ou «la plupart» impliqués dans les affaires de corruption. «Ces données sont importantes d’autant plus qu’elles interviennent au moment où les politiques s’articulent autour de la lutte contre ce mal dont souffre l’administration béninoise », constate l’IREEP.
Au cours de la dissémination des résultats de cette enquête hier, Romaric Samson et Richard Houéssou ont porté le doigt sur la situation actuelle de la corruption au Bénin, telle que vue par les populations elles-mêmes. Et même si les appréciations varient d’un département à un autre, force est de constater que certaines catégories de fonctionnaires sont clairement mis à l’index comme étant des acteurs de premier plan de ce mal.

La même enquête précise par ailleurs que les Béninois ont du mal à obtenir des services publics tels que l’établissement de pièce d’identité, le permis de conduire… Aussi signale-t-elle des «difficultés significatives» pour avoir les services d’adduction d’eau, d’assainissement et d’électricité. Les participants à la séance organisée hier ont suivi avec attention, les restitutions faites par l’équipe de l’IREEP avant de se prononcer à leur tour, d’une part sur le contenu des enquêtes, et d’autres part sur la situation de la corruption en général. Les efforts faits pour endiguer le mal ont été aussi appréciés, même si unanimement, tous s’accordent à reconnaître que les énergies déployées sont en deçà des attentes.
Afrobaromètre est un réseau de recherche qui se veut non partisan et qui mène des enquêtes d’opinion publique sur les thématiques comme la démocratie, la gouvernance et les conditions économiques dans plus de 30 pays africains. En la matière, ce réseau s’appuie sur des échantillons représentatifs à l’échelle nationale de 1200 à 2400 répondants. Des entretiens avec ceux-ci se déroulent dans leurs différentes langues.
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