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La Presse du Jour N° 1818 du 6/2/2013

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Changement répété de portefeuille au gouvernement : la preuve du manque de profil pour les choix ministériels
Publié le jeudi 7 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


Reckya
© Autre presse par DR
Reckya Madougou, Garde des Sceaux et porte Parole du Gouvernement


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Cela fait au moins deux fois que le Chef de l’Etat, dans l’espace de six mois, a changé de portefeuille à des ministres. Une preuve de ce que n’importe qui peut entrer au gouvernement et occuper n’importe quel poste.

Les Béninois peuvent désormais s’en convaincre. N’importe qui peut entrer au gouvernement et occuper n’importe quel poste au Bénin. Les remaniements techniques répétés commencent par habituer le peuple à cette réalité. Un ministre vient de connaitre une permutation trois fois de suite au sein du gouvernement. D’autres en ont connu deux. Cet état de chose peut susciter une réflexion sur le critère de choix des membres du gouvernement. Mais il faut simplement arrêter de fatiguer les méninges. Les critères ne sont pas des questions de profil. Un Avocat peut bien occuper la Communication ou le Commerce. Un économiste peut occuper une gestion des affaires syndicales. Un simple citoyen peut occuper le département de la justice. Un gestionnaire peut rester à l’Artisanat. Ainsi de suite. Ceux qui renforcent de façon effrénée leur curriculum vitae par des cours accélérés ça et là peuvent cesser de dépenser leurs économies. Ce n’est pas vraiment une question de profil ou de compétences académiques, selon les postes. Il suffit simplement de se faire remarquer en criant dans le village ou se faire recommander par des têtes couronnées ou être une parenté. Il suffit aussi d’être un allié ou un camarade de collège ou d’université. Voilà simplement les critères. Au surplus, il faut accepter d’abord de fêter la nomination et faire chanter ses parents du village dès la prise de service. Cela suffit largement. Sinon, comment comprendre que ces éléments énumérés prennent honnêtement la place ou, dominent les qualités intrinsèques qui orientent les choix pointus des membres du gouvernement sous d’autres cieux ? Parfois même, des appréciations des citoyens font tomber des prétendants à des postes ministériels par souci d’efficacité. Sous le ciel béninois, un ministre peut être permuté trois fois en un an dans un même gouvernement. Cela n’est pas du tout grave. C’est la refondation et la palme de la bonne gouvernance pour une prospérité partagée. Personne ne demande aucun compte à la fin. Il n’y a personne pour apprécier la performance et sanctionner. Il n’y a pas de contrôleur de résultat final. On peut donc avancer comme on peut. Voilà l’état des lieux de la bonne gouvernance. Qui dit mieux ?

Junior Fatongninougbo

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