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Art et Culture

Dans le cadre de la célébration de la Francophonie: Quel sort pour le système scolaire africain
Publié le lundi 23 mars 2015  |  La Nation




Chaque année, depuis sa création, la Journée de la francophonie est célébrée. Mais au-delà de cette célébration, quel est le sort réservé au système scolaire africain ?

Scolariser la population est un devoir fondamental qui s’impose à toutes les nations du monde. Bien avant les indépendances, les pays africains en général et en particulier ceux de l’Afrique francophone ont connu la scolarisation à travers surtout les écoles confessionnelles, en plus évidemment de celles publiques.

Après les indépendances, la vulgarisation de la solarisation a pris le pas parce qu’il fallait rapidement former les élites et cadres nationaux devant suppléer les cadres expatriés. Il fallait africaniser l’éducation.

Mis à part le conflit normal entre les pourcentages d’Africains pratiquant le français et ceux pratiquant des langues nationales ou des dialectes, il se pose un problème très sérieux qui affecte qu’on le veuille ou pas le français. Il s’agit de la propension de plus en plus forte de ressortissants de l’Afrique francophone à étudier des langues étrangères, notamment l’anglais.
Ainsi, se créent de plus en plus des écoles bilingues dans les pays francophones de l’Afrique noire à l’image de ce qui se passe au Bénin où, ces écoles reçoivent de plus en plus de Béninois.

Qu’est-ce qui se fait au niveau de l’OIF pour sauvegarder la primauté de la langue française de plus en plus concurrencée par l’Anglais ? Ce sont des questions sur lesquelles les responsables en charge de l’OIF, les dirigeants français devraient se pencher.

C’est bien que le français figure en bonne place parmi les langues les plus pratiquées sur le plan international au monde, il faut songer à son avenir afin qu’il ne se retrouve pas envahi par des anglicismes. Il faut revoir aussi du côté grammatical comment alléger l’utilisation de la langue de Molière dont la complexité grammaticale pose de sérieux problèmes aux apprenants qui ne s’en sortent pas. Résultats, les énormes fautes aussi bien dans le français parlé que dans l’écrit.

L’Afrique et la langue française

Dans les pays africains francophones, le français est la langue de travail, la langue officielle et la première langue d’enseignement dans le système scolaire. Que ce soit au niveau des enseignants que des apprenants, les difficultés ne manquent pas s’agissant de la bonne maîtrise et pratique du français, une langue qui contient beaucoup de subtilités.

Malgré les recyclages qui se font, malgré l’existence de clubs de professeurs de français, d’écrivains ou de littéraires qui ont à cœur de préserver cette langue élitiste, les difficultés ne manquent pas. Et il faut des accompagnements didactiques et autres pour aider à améliorer l’utilisation et la pratique plus facile du français.

Dans ces pays africains où les langues nationales n’ont pas disparu au profit du français, se pose le problème de l’inter-influence des vocabulaires. Ce qui débouche sur les africanismes qui enrichissent chaque jour, les français parlés en Afrique et dans tout l’espace francophone d’ailleurs ! C’est là une préoccupation dont la résolution réside dans le choix de voir alors l’OIF partagée entre des français écrits et parlés mais avec quelle grammaire ? La grammaire officielle et universelle ou des grammaires dérivées.

En dépit de la volonté des Africains de jouer leur partition pour honorer la langue de Molière, il revient une fois encore à la France de revoir les conditions d’allègement de la grammaire française. Car dans le système scolaire, c’est bien la grammaire officielle et donc internationale qui s’enseigne.

Kolawolé Maxime SANNY
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