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Gestion du coton:Des recrutements suicidaires à la Sodeco
Publié le lundi 23 mars 2015  |  Le Matinal
Idrissou
© Autre presse par DR
Idrissou Bako, Directeur Général de la SONAPRA




Le Coordonnateur des usines de la Sodéco est dans le collimateur du Syltra et du Synatra. Il aura fort à faire avec ces deux regroupements des travailleurs de la société. Ceux-ci n’approuvent pas le recrutement d’agents contractuels qu’il vient d’effectuer.
L’affaire qui fait actuellement grand bruit à la Sodéco porte sur le recrutement d’agents contractuels au profit de la société. En effet, par note de service n°007, le Coordonnateur des usines de la Sodeco, Idrissou Bako, a recruté 14 nouveaux employés à titre contractuel pour une durée d’un an dans le cadre des activités de la campagne cotonnière 2014-2015 dans les usines Sodéco.


Les deux organisations des travailleurs, le Syltra et le Syntra dénoncent un recrutement inopportun. Elles estiment qu’aucune raison ne justifie une telle décision prise par le Directeur général de la Sonapra et Coordonnateur des usines de la Sodéco. Ces nouveaux emplois créés n’apporteront rien à la société et se révèlent inappropriés. Idrissou Bako recrute pour 12 mois, alors qu’on se trouve à trois mois de la fin de la campagne cotonnière. Ceci, tout en sachant que les usines ne tourneront plus après juin prochain. Pire, ces recrutements interviennent après la décision du gouvernement d’égrener l’or blanc dans les pays de la sous-région ouest-africaine. C’est pour toutes ces raisons que les deux syndicats expriment leur désaccord et disent ne pas comprendre ce qui se cache derrière cette décision. Le Syltra et le Syntra clament haut et fort que la Sodéco n’a pas besoin de personnel complémentaire pour faire fonctionner les usines. Pour l’une des rares fois où ces deux organisations tiennent le même discours sur un sujet, cela doit donner à réfléchir aux autorités centrales et, plus particulièrement, au Coordonnateur, Idrissou Bako. Au lieu de poser des actes qui révoltent les travailleurs et suscitent des interrogations sur le but qu’il poursuit, il ferait mieux d’adopter une politique qui dissipe les incertitudes sur l’avenir de la filière coton. Par exemple, si les dettes sont payées aux prestataires à l’image des égreneurs, cela mettra les acteurs en confiance pour aborder une nouvelle campagne en toute sérénité. Mais force est de constater que chaque jour qui passe, les acteurs ont l’impression d’être en face d’un régime qui les malmène avant de les crucifier. Plus que jamais en conflit avec les égreneurs (ils ont montré son vrai visage devant le chef de l’Etat), Idrissou Bako vient de provoquer la colère des syndicats de la société, en raison de son recrutement d’agents contractuels. De quoi faire monter la tension qui était déjà palpable.

FN
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