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Adjinakou N° 2159 du 7/2/2013

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Perquisition du palais du roi Signon et excuses du gouvernement : Où est la vérité dans cette affaire ?
Publié le vendredi 8 fevrier 2013   |  Adjinakou


François
© Autre presse par DR
François Abiola, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique


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Suite à la perquisition sauvage survenue, il y a une semaine au palais du roi Signon, le gouvernement représenté par le ministre François Abiola accompagné de quelques députés et un conseiller spécial du Chef de l'Etat, s'est rendu à Adjohoun pour présenter des excuses au roi Signon. L'initiative du gouvernement est certes louable mais des zones d'ombres persistent sur cet évènement qui même au-delà de nos frontières a suscité étonnement et commentaires divers.

Suite à la perquisition sauvage survenue, il y a une semaine au palais du roi Signon, le gouvernement représenté par le ministre François Abiola accompagné de quelques députés et un conseiller spécial du Chef de l'Etat, s'est rendu à Adjohoun pour présenter des excuses au roi Signon. L'initiative du gouvernement est certes louable mais des zones d'ombres persistent sur cet évènement qui même au-delà de nos frontières a suscité étonnement et commentaires divers.

Au lendemain de la sortie médiatique du roi central de la Vallée de l'Ouémé, le roi Signon pour dénoncer la perquisition " sauvage et abusive " de son palais, une délégation gouvernementale est allée présenter ses excuses au roi et à sa cour en présence des sages et notables de la Vallée de l'Ouémé. Après plus de deux heures d'échanges avec la tête couronnée, les sages, notables et têtes couronnées, des excuses publiques ont été présentées par le ministre François Abiola qui était accompagné pour la circonstance du conseiller du Chef de l'Etat, Alexandre Hountondji et des députés Justin Agbodjètè et Firmin Biokou. L'objectif était donc de calmer les ardeurs des rois et têtes couronnées qui ont promis vengeance. A l'issue de cette rencontre, des promesses ont été faites au roi Signon que tous les dégâts seront réparés au retour du Chef de l'Etat qui était absent du territoire national.

Questions…

La démarche du gouvernement est à saluer car elle permet de décrisper l'atmosphère et de calmer les esprits qui, avouons-le, s'étaient surchauffés. Seulement, l'opinion publique reste sur sa faim. En effet, qui et au nom de quelles normes a ordonné cette perquisition ? Quelles sont les vraies raisons de la perquisition ? Ce sont autant d'interrogations qui sont restées jusque-là sans réponse. Le roi Signon, au cours de sa conférence de presse, a laissé entendre que c'est la recherche de Me Lionel Agbo, fugitif dans l'affaire dite offense au Chef de l'Etat et qui lui a valu une peine d'emprisonnement de six(06) mois qui serait à la base de la barbarie orchestrée dans son palais royal. Cette version qui à ce jour n'est confirmée d'aucune source officielle est-elle vérifiée ? En allant présenter ses excuses à la cour du roi Signon, le gouvernement vient ainsi de désavouer l'acte posé par les éléments du commissaire Louis Philipe Houndégnon. Un désaveu donc qui amène à s'interroger sur non seulement les dispositions pris par le gouvernement pour épargner les Béninois de ces genres de situations qui n'honorent guère notre justice, du moins notre police, mais aussi et surtout les sanctions prises ou à défaut qui seront prise à la mesure de l'acte ? Car il faut le reconnaitre, en dépit des excuses du gouvernement, le tort reste intact. Et ce sont le palais royal profané par ces hommes en uniforme et la notoriété culturelle et cultuelle de notre pays qui en prennent le coup.

Pour mémoire

Est-il besoin de le rappeler, des forces de l'ordre ont perquisitionné la semaine écoulée le palais du roi central de la Vallée de l'Ouémé. En l'absence du roi, son palais a été fouillé de fond en comble. De la porte d'entrée jusque dans les endroits les plus sacrés, les hommes du Commissaire Louis-Philippe Houndégnon ont tout fouillé bousculant au passage ce qui pouvait les empêcher de profaner ce lieu supposé être tout sacré. Même l'intimité du roi n'a pas été épargnée dans la recherche, nous a-ton dit, de Me Lionel Agbo qui se serait réfugié chez le roi Signon. C'est certainement ayant compris la gravité de l'acte posé que le Chef de l'Etat s'est empressé d'envoyer ses émissaires pour aller présenter des excuses publiques au roi et à sa cour. Seulement, les observateurs pensent que le gouvernement peut faire mieux en dévoilant à l'opinion les sanctions qui seront prises à l'endroit des auteurs de cet acte abusif, sans quoi ses excuses n'auraient été qu'une farce. En attendant, le roi Signon nous dira comment il entend purifier de nouveau son palais qui de l'avis des observateurs vient de perdre un peu de son caractère sacré.

Edgar Gnimavo

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