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L’impossible dauphinat
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  Nord Sud




A un an du requiem du régime en place, qui pour conjecturer, sans risque de se tromper, au sujet du dauphin ? Même Boni Yayi risque de se mentir à s’essayer à ce difficile exercice. Dans les moules à fabriquer ces présidentiables par procuration, rien de consistant. Après Boni Yayi autour duquel gravitent les « électrons », pas de leader fédérateur pour l’hétéroclite majorité présidentielle dans les ayatollahs du régime. L’attelage Forces cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) est loin de confirmer le paradigme car les rivalités à l’interne sortent de ses alcôves au fur et à mesure que s’approche le fatidique 06 avril 2015. Avec la confection des listes FCBE pour les élections législative puis communale et locale, on déjà poindre les clivages. Boni Yayi à échouer dans cette entreprise chère à tout dirigeant sortant et surtout ceux africains aux allures paternalistes. A l’évidence, la toute puissance du pouvoir en place n’a été de nature à conserver et confier l’héritage politique à un de ses janissaires. Le grand défaut des potentiels dauphins, c’est Boni Yayi. Il dégaine l’arme du faible, la chasse aux sorcières, sur les barrons de son régime nantis d’ambitions présidentielles dans son ombre. Avec les chanceux d’entre eux, les relations deviennent glaciale, brouilles, bouderies, limogeages secs ... En clair, les rapports entre Boni Yayi et les aspirants au fauteuil de la Marina autour de lui n’ont toujours pas été empreints de sérénité. Parce qu’il est un fervent partisan d’un système qui concentre tous les pouvoirs dans les mains du Président de la République. Ensuite, du fait des intrigues de Palais, via l’entourage du Chef (ministre, courtisans, conseillers ou membres de la famille) qui ont parfois une influence néfaste sur les relations entre le Président et les potentiels dauphins. Partant, ces derniers craignent de froisser quelques susceptibilités en se faisant remarquer. D’ailleurs en bon féodal africain, « on ne lorgne pas le trône du roi de son vivant.» Sur ce, Yayi et ses potentiels dauphins joue bien. Mais dans un contexte électoral, il faut préparer son successeur, le faire connaitre et le « vendre » aux électeurs. Et ceci ne peut se faire en un temps record.
Parlant d’héritage politique, c’est un secret de polichinelle que de rappeler que celui de Boni Yayi est controversé par conséquent difficile à porter par ses quinquas qui vident le navire alors que l’atterrissage est proche.
Ainsi, Boni Yayi finit comme son prédécesseur Mathieu Kérékou qui à l’approche de l’échéance d’avril 2006 miroitait le dauphinat à une pléiade de tsars de son régime sans pour autant en choisir un. Ainsi, François Abiola, Marcel de Souza, Bio Sawé et consorts devront plus compter sur eux que le parapluie de leur leader charismatique commun. Et pour emprunter le sarcasme de Candide Azannaï « là où il y a dauphin, il y a toujours un requin. » Et donc même avec un dauphin, rien n’est joué pour Boni Yayi en 2016 quant à la conservation du pouvoir dans son giron, la concrétisation de l’incantation « après nous c’est nous ».
Raoul HOUNSOUNOU
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