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Adjinakou N° 2264 du 12/7/2013

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Grève des magistrats Déjà trois semaines de sursis pour les justiciables
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  Adjinakou


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Depuis le mardi 25 juin dernier, l'Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) a entamé une grève de 72 heures renouvelable par tacite reconduction en cas de no satisfaction de leurs revendications. Ainsi, il y a déjà trois semaines consécutives que les activités sont paralysées dans les tribunaux du pays. Curieusement, cette grève qui a reçu depuis cette semaine le soutien des autres travailleurs du secteur de la justice ne semble pas préoccuper les autorités. En attendant donc, la crise reste intacte.

Salles d'audience fermées à clef ; les cabinets des juges d'instruction et autres bureaux vides ; des justiciables désespérés et trainant les pas dans les cours des juridictions. C'est en fait l'ambiance qui règne 72heures par semaine dans les tribunaux et cours de notre pays depuis trois semaines. A l'origine de cette paralysie, deux raisons évoquées dans le rang des mécontents. Primo, il s'agit de la situation du juge Angelo Houssou. Ce dernier est le juge d'instruction qui a rendu deux ordonnances de non-lieu relatives aux affaires de tentatives d'empoisonnement et de coup d'Etat. Depuis lors, Angelo Houssou est soumis à une surveillance à domicile. Secundo, l'Unamab à travers ce débrayage, dit vouloir dénoncer les affectations et nominations effectuées dans le secteur judiciaire par le gouvernement béninois vers la fin du mois de mai 2013. Dans leur mouvement de mécontentement, l'Unamab dirigé par Michel

Adjaka a bénéficié au cours de cette semaine des soutiens de taille. D'un côté, le Syndicat national des travailleurs de la Justice (Syntra-Justice) a observé le 9 juillet passé, une grève de 72heures en soutien à l'Unamab. De l'autre, le Syndicat national des travailleuses et travailleurs de la justice et assimilés du Bénin (Syntrajab) après sa déclaration en date du 25 juin, a observé le mercredi dernier une grève de 48 heures, renouvelable par tacite reconduction.


La médiation d'Ousmane Batoko

Face à la persistance de ce mouvement de débrayage, les actes de médiation ne se sont pas fait attendre. Déjà le mardi 09 juillet dernier, Ousmane Batoko a reçu Michel Adjaka, président de l'Unamab. C'était au siège de la Cour suprême à Porto-Novo. Lors de cette rencontre, les deux parties semblaient être disposées à trouver un terrain d'entente pour la sortie de crise. Selon les propos de Michel Adjaka, à l'issue de la séance, c'est une déclaration officielle du bureau exécutif ou de l'Assemblée Générale de l'Unamab qui viendra fixer la position des magistrats. Ainsi, dès lors que le dialogue se poursuit, nous pouvons dire qu'il y a espoir, a-t-il rassuré avant de notifier que seuls les choix à venir du Conseil Supérieur de la Magistrature vont déterminer l'évolution de la crise.
Rodrigue Tokpodounsi

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