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Adjinakou N° 2264 du 12/7/2013

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Affaire " juge Houssou " : Me Alain Orounla, dénonce la restriction totale de sa liberté
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  Adjinakou


Le
© Autre presse par DR
Le Juge Angelo Houssou


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Le juge Angelo Houssou, depuis le 17 mai où il a rendu ses ordonnances de non-lieu relatives aux affaires "tentatives d'empoisonnement et de coup d'Etat", fait l'objet d'une persécution sauvage. A la maison, au bureau ou en voiture, il est épié et importuné. Me Alain Orounla dénonce la restriction totale de sa liberté.

54 jours de misère et de persécution. C'est ce qu'a vécu le magistrat Angelo Houssou, depuis le 17 mai où, dans l'exercice de ses fonctions de juge d'instruction du 6è cabinet, il a rendu deux ordonnances de non-lieu dans les affaires "tentatives d'empoisonnement et de coup d'Etat", dans lesquelles le Chef de l'Etat est le plaignant. Depuis ce jour, sa vie a basculé dans les affres. Las de le voir vivre cette situation, son avocat, Me Alain Orounla, a dénoncé mercredi dernier une mise en "résidence surveillée" et appelle l'opinion nationale et internationale à témoin. C'est au cours de la conférence de presse qu'il a donnée en son domicile sis au Pk 10 que Me Alain Orounla a dénoncé les persécutions que vit son client. "Je suis l'un des avocats du juge Angelo Houssou, qui est tombé dans un traquenard après avoir rendu la décision le 17 mai dernier", dit-il. Il raconte comment il a été interpelé à la frontière de Kraké, conduit à la Direction générale de la Police où il a été auditionné et reconduit, après avoir été bousculé et molesté. Et comment, depuis le 18 mai, soit le lendemain de son interpellation, il vit en état de siège avec des policiers et des militaires qui investissent sa maison à Agla chaque jour. Sept agents environ, poursuit-il, dorment chez lui, le suivent jusqu'aux toilettes, contrôlent ses visites, écoutent ses conversations, et rendent compte à leurs supérieurs. Et quand on les interpelle de décliner leurs identités, ils s'y opposent, demandant à leurs interlocuteurs de s'adresser au Commissaire central de Cotonou, au Directeur général de la Police Nationale ou au Chef d'Etat-major, les mêmes qui ont fait arrêter le juge dans la nuit du 17 mai. Il y a donc lieu de s'inquiéter pour le juge Houssou. Et ce qui renforce les soupçons de l'avocat, c'est le fait que les juges de la Chambre d'accusation qui ont confirmé, à quelques exceptions près, les deux ordonnances de non-lieu, ne bénéficient pas de la même protection, si tant est que le gouvernement est soucieux de le protéger contre ceux qui n'auraient pas apprécié sa décision. Qui plus est, dénonce-t-il au passage, deux des militaires qui assiègent la maison du juge, ont été identifiés comme des éléments de la Garde présidentielle. En procédant ainsi, ils commettent des actes de violation de domicile et de séquestration, qui sont des infractions pénales sanctionnées par la loi. L'avocat, dans ces conditions, craint le pire pour le juge Houssou et appelle l'opinion nationale et internationale à témoin.
Marc Gbaguidi

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