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Dossiers de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat: nécessité d’interpréter les arrêts de la chambre d’accusation
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  L’Informateur


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© Autre presse par DR
Palais de justice du Bénin


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Les arrêts rendus par la chambre d’accusation sur les dossiers de tentative d’empoisonnement et de coup d’Etat continuent de faire des vagues. En réalité, très peu d’avertis de la scène politique nationale sont en mesure d’interpréter ces arrêts qui étaient pourtant très attendus du public.

Le procureur de la République près le tribunal de Cotonou, ainsi que les conseils de l’Etat béninois, dans le dossier de tentative d’empoisonnement et de tentative de coup d’Etat ont relevé appel de la sentence rendue par le juge d’instruction près le 6è cabinet, Angelo Houssou. Après plusieurs renvois, les trois juges de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Cotonou ont finalement donné leur appréciation sur les ordonnances du juge. « …Confirme par contre l’ordonnance de non-lieu général rendue par le juge d’instruction du 6è cabinet d’instruction… » ; « …Confirme en toutes ses dispositions, l’ordonnance de non-lieu rendue le 17 mai 2013 au profit de Pamphile Zomahoun et de Johannès Dagnon… ». Ainsi donc, que cela soit le dossier de tentative d’empoisonnement du président Boni Yayi que celui relatif à l’atteinte à la sûreté de l’Etat, les magistrats de la chambre d’accusation conduits par Nicolas Biaou ont donc confirmé les ordonnances à polémiques rendues par Angelo Houssou. Ce qui signifierait que les deux dossiers sont des « canulars », pour reprendre l’expression de Patrice Talon sur la radio internationale. Dans l’opinion donc, on peut croire, des décisions rendues par le juge d’instruction que celles de ses aînés, qu’aucun de des deux dossiers ne tient. Il n’y a pas eu tentative d’empoisonnement, encore moins la tentative de coup d’’Etat. On aurait pu s’en arrêter là et donc que le doute n’allait pas avoir sa place si les arrêts n’énonçaient pas autre chose de contradictoire. Ainsi, de l’arrêt sur la tentative d’empoisonnement à l’arrêt sur la tentative de coup d’Etat, les juges de la chambre d’accusation demandent une disjonction des cas des prévénus: « …Prononce la disjonction des cas de Patrice Talon et de Oliver BoKo de ceux de Soumanou Moudjaïdou, Mama Cissé, Kora Zoubé et Adjani Cica Bachirou… ». Qu’est ce que cette partie de l’arrêt vient-elle insinuer ? Si les ordonnances de non-lieu sont confirmées, à quoi servirait une disjonction des cas Patrice Talon et Olivier Boko. Peut-on logiquement traiter, voire juger ces deux derniers alors que les Soumanou Moudjaïdou, Mama Cissé, Kora Zoubé et Adjani Cica Bachirou bénéficient d’un non lieu, donc irréprochables. Bref, à quoi va servir la disjonction prononcée par la chambre d’accusation. Autant de préoccupations partagées dans l’opinion et qui nécessitent alors une interprétation-comme elle en a l’habitude d’ailleurs- des arrêts de la chambre d’accusation près la cour d’appel de Cotonou.

Franck Kpochémè

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