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Demande de 13,5 milliards pour corriger la Lépi: l’irresponsabilité des hommes politiques coûte chère au patrimoine national
Publié le vendredi 12 juillet 2013   |  L'INFORMATEUR


Sacca
© Autre presse par DR
Sacca Lafia, Président du Conseil d`Orientation et de Supervision des operations de correction de la Lépi


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Le Conseil d’orientation et de supervision de liste électorale permanente informatisée (Cos-Lépi) a rendu sa première copie de budget d’organisation et de fonctionnement pour atteindre l’objectif principal de corriger la Lépi. 13,5 milliards doivent être déboursés sur le dos des populations ; une dépense qu’on aurait pu épargner à un pays surendetté comme le Bénin.

« Refusons l’imposture en disant non à une Lépi truquée, tronquée ! », « Il vaut mieux une liste informatisée quelque soit la manière dont elle est conduite qu’une liste manuelle », tels sont certains des propos des hommes politiques à l’endroit des paisibles populations qui ne demandaient qu’une seule chose : vivre mieux. Nous étions en 2010.

Le Bénin avait fait choix de se doter d’une liste électorale permanente et informatisée ; choix honorable, choix d’avenir, choix de développement, avaient reconnu tous les hommes acquis à la cause des peuples engagés dans la marche historique vers le développement. Mais hélas ce pays a de »dignes et valeureux » fils qui eux trouvent que c’est par la politique et seulement par la politique qu’on peut se nourrir. Ils devaient donc rechercher leurs intérêts personnels et ou clanique au-delà de ce qui était admis par tous comme élan porteur de plein avenir. Ils étaient tapis dans l’ombre aussi bien de la majorité au pouvoir que des opposants au régime Yayi. Les uns recherchaient les voies et moyens pour que les grandes étapes du processus d’établissement de cette liste se fassent sans que leurs « amis d’en face » aient la possibilité d’y jeter un coup d’œil critique ; les autres quant à eux militaient pour que tout capote si l’occasion d’une équitable participation ne leur était pas offerte. Les uns et les autres savaient que pouvoir manipuler cette liste serait la clé de longues victoires purement électoralistes. Les uns et les autres luttaient pour que lors de l’élaboration de la liste dans les régions favorables à leurs « amis d’en face » le miracle de la réduction des inscrits se réalise et que dans les régions généralement acquises à leur cause, se réalise le miracle de l’augmentation drastique du nombre d’inscrits. Les uns priaient et manigançaient pour que les autres, fâchés, déçus s’éloignent par mécontentement afin que l’essentiel fût sans l’œil critique généralement nécessaire en de pareilles circonstances. Les autres se sont retirés afin que la peur et la honte du « tout se fait seul » découragent mais mobilisent les populations et les partenaires techniques contre la poursuite du processus afin que leurs demandes soient considérées par les uns devenus très forts parce que ne sachant que faire de la honte et de la peur du « Nous sommes seuls à le faire ».

Hélas, les uns et les autres faisaient tout et manigançaient tout au nom de la volonté de faire réussir la Lépi. Finalement début 2011, ni les uns ni les autres ne pouvaient proclamer victoire. Une fois encore les uns et les autres dirent il faut aller aux élections avec ce qui est disponible : la Liste informatisée sans nombre d’inscrits pour les uns et la liste manuelle à réaliser pour les autres.

Aujourd’hui les uns et les autres sont encore là et demandent 13,5 milliards pour qu’enfin la liste du développement soit établie. 13 milliards et demi, soit pratiquement le tiers du budget qui a servi à réalisation de la lépi décriée désormais aussi par les uns que les autres. Mais ils étaient pourtant tous là en 2010-2011. Et c’est au peuple de payer pour les bêtises des uns et des autres.

Claude ALOFA

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