Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2265 du 15/7/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Société

Bepc et Bac 2013 : les vraies raisons des échecs massifs
Publié le lundi 15 juillet 2013   |  Adjinakou


Lancement
© Ministère par DR
Lancement du BEPC
Lundi 10 Juin 2013, Cotonou : Le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique lance le démarrage des épreuves Photo : Les candidats en composition


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Les taux de réussite aux examens de fin d'année scolaire notamment le Bepc et le Bac ne sont pas reluisants. Comme le disait déjà le syndicaliste de l'enseignement Raoufou Affagnon, ces résultats qui sanctionnent cette année scolaire, l'une des plus paisibles puisqu'elle n'a connu aucune grève, sont l'expression des maux qui minent le secteur éducatif au Bénin. Il y a lieu de repenser le mal.

Plus de pleurs que de joie, c'est la triste ambiance instaurée dans plusieurs ménages par l'annonce des résultats d'examens de fin d'année ce weekend. Parents d'élèves, candidats et encadreurs…, auront passé, pour la plupart, un weekend exceptionnellement affligeant. Pour cause, les résultats scolaires escomptés ont fait défaut, l'investissement physique, matériel et financier semble alors perdu pendant que la prochaine année scolaire approche à grand pas et avec son lot de charges. Le hic, c'est que le contexte économique du pays ne s'y prête guère, vu la morosité ambiante dans le pays. A chacun donc son souci, selon sa position.

Mauvais résultats

Pour les examens de cette fin d'année scolaire 2013, seul le certificat d'étude primaire (Cep) aura livré de ''bons chiffres'', même s'il y a également à redire à ce niveau : 86,40% contre 78,88% l'année dernière. Au secondaire, les choses ne sont pas aussi reluisantes. Le Brevet d'étude du premier cycle (Bepc) n'a enregistré que 49% d'admissibilité au plan national. A ce niveau, on note sans grande satisfaction une légère amélioration comparativement à l'année dernière où seulement 31,68% des candidats étaient admis. Pour le premier diplôme universitaire, c'est un véritable decrescendo : 32,35 contre 34 en 2012. Au total, on s'aperçoit que de légers progrès ont été réalisés par endroit mais dans leur globalité, les résultats des différents examens de la fin de cette année scolaire 2012-2013 sont accablants. L'école béninoise étale donc toujours ses tares au terme de chaque année et les solutions semblent ne pas être pensées. Pourtant, les maux sont bien connus.

Carences

En effet, les imperfections de l'école béninoises sont multiples et se situent à divers niveaux. D'ailleurs, la médiocrité observée aux niveaux secondaire et supérieur est bien la résultante des vices de l'enseignement primaire. Et c'est justement ce que dénonçait, il y a une semaine, le syndicaliste de l'enseignement Raoufou Affagnon qui, sur un plateau de télévision de la place, disait ne pas croire aux résultats mirobolants du Cep. Il y voyait comme un acensement prémédité. Mieux, la qualité des enseignants (qui parfois viennent dans le corps, non pas par vocation, mais pour raison de chômage) employés dans nos écoles et les moyens mis à leurs dispositions ne sont pas toujours favorables à un bon résultat. Encore, faudra-t-il se demander, par ailleurs, ce qui restent de la motivation de ces enseignants qui n'ont plus droit à la grève parce que réduits au silence par des mesures contraignantes qui mettent à rude épreuve les libertés syndicales (Menaces de radiation, défalcation sur salaires etc…). Enfin, les questions liées aux infrastructures scolaires et à l'accessibilité de nos écoles (source des effectifs pléthoriques dans les salles de classe) et le transfert tardif des subventions qui bloquent parfois le bon déroulement des activités pédagogiques ne méritent-elles pas de faire l'objet de profondes réflexions ? Dans tous les cas, rien qu'à voir les réalités dans les pays voisins, on se convainc de ce que l'école béninoise est sérieusement malade et il faut la guérir. Même si pour l'heure aucun des acteurs du système éducatif ne veut résolument se pencher sur le récurent problème des programmes d'étude scolaire qui passe pour notre fondamental handicap.

Vitali Boton

 Commentaires