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En prison au Bénin, un Franco-Béninois porte plainte à Paris pour "détention arbitraire"
Publié le lundi 15 juillet 2013   |  AFP


Johannes
© Autre presse par DR
Johannes Dagnon


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PARIS (France) - L’homme d’affaires franco-béninois Johannes Dagnon, détenu au Bénin depuis son arrestation dans l’enquête sur la tentative alléguée d’empoisonnement du président béninois, a porté plainte lundi en France pour détention arbitraire, ont annoncé ses avocats.

"A ce jour, il est toujours incarcéré, et ce en complète violation des principes les plus élémentaires de procédure pénale et des libertés foncamentales reconnues par le droit international, auquel le Bénin, tout comme la Fance est astreint", déclarent dans leur communiqué Mes William Bourdon, Maud Marian, Philippe Van der Meulen et Joseph Djogbenou.

M. Gagnon, 55 ans, avait été arrêté en février alors qu’il rentrait de France, où il aurait rencontré son cousin, le magnat du coton Patrice Talon, un ancien proche - tombé en disgrâce - du président Thomas Boni Yayi

Cotonou a demandé à Paris d’extrader vers le Bénin M. Talon. Le Bénin accuse l’homme d’affaires d’avoir tenté d’empoisonner M. Boni Yayi. Une prochaine audience devant la cour d’appel de Paris est prévue en septembre.

M. Gagnon a, selon ses avocats, été mis en examen début mars au Bénin pour atteinte contre la sûreté intérieure de l’État et écroué.

Or, deux mois plus tard, le juge d’instruction béninois Angelo Houssou a ordonné un non-lieu en faveur de M. Dagnon, une décision confirmée début juillet par la cour d’appel de Cotonou. Le ministère public s’est pourvu en cassation, mais ce pourvoi n’est pas suspensif selon les quatre avocats et M. Dagnon aurait dû être selon eux libéré.

"De toute évidence, les décisions judiciaires sont aujourd’hui battues en brèche par les décisions politiques", ont avancé les avocats. "De part cette grave atteinte à la séparation des pouvoirs, le maintien en détention sans titre de M. Dagnon est aujourd’hui parfaitement arbitraire", ont-ils ajouté.

D’où la plainte déposée lundi au tribunal de grande instance (TGI) de Paris, qui vise notamment le procureur général de Cotonou, Justin Gbenameto, et le procureur de Cotonou, Laurent Namboua.

M. Gbenameto avait récemment affirmé à l’AFP que le pourvoi était "suspensif de la décision du juge".

jac/caz/er

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