Lancement des assises des JDP au Parlement : Pour une diplomatie parlementaire cohérente et plus offensive #aCotonou

Politique

Lancement des assises des JDP au Parlement : Pour une diplomatie parlementaire cohérente et plus offensive

Publié le mardi 16 juillet 2013 | La Nation

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Assemblée nationale du bénin
Photo: Mathurin Nago, Président de l’Assemblée Nationale

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Activités de l`Assemblée Nationale 2013

Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago a ouvert hier lundi 15 juillet, au Palais des gouverneurs à Porto-Novo, les Journées de la diplomatie parlementaire (JDP). Ces travaux qui sont inédits depuis l’installation de la première législature le 1er avril 1991, visent surtout à évaluer les forces et les faiblesses de la diplomatie parlementaire afin de permettre à l’Assemblée nationale et par ricochet au Bénin de tirer un meilleur profit des différentes relations qui la lient aux autres institutions parlementaires sous-régionales, régionales et internationales.

Par Thibaud C. NAGNONHOU

Quel est l’état des lieux de la coopération que l’Assemblée nationale béninoise développe avec les autres Parlements du monde ? Quelle est la part du Parlement béninois au sein des instances parlementaires internationales ? Quel est le niveau de cette coopération parlementaire ? Quels avantages tire le Bénin en général et le Parlement du Bénin en particulier de ces institutions interparlementaires ? Quelles orientations peuvent-être données à la diplomatie parlementaire béninoise pour la rendre plus dynamique et l’adapter aux réalités de l’heure ? Ce sont, entre autres, les motivations qui sont débattues lors des Journées de la diplomatie parlementaire (JDP) initiées par le bureau de la sixième législature, sous la houlette du président Mathurin Nago.
Cette rencontre qui va durer deux jours, et ouverte hier lundi 15 juillet, est inédite. C’est la première fois sous l’ère du renouveau démocratique que l’Assemblée nationale organise une telle rencontre. Pour le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, ces journées se veulent un véritable creuset d’échanges entre la représentation nationale et les autres institutions ainsi que d’autres Parlements du monde.
En effet, depuis l’installation de la première mandature le 1er avril 1991, les députés béninois sont désignés à chaque début de législature pour représenter l’Assemblée nationale du Bénin au sein de plusieurs instances interparlementaires sous-régionales, régionales et internationales. Il y a, entre autres, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), l’Assemblée de l’Union parlementaire de la Conférence islamique (UICP), l’Union parlementaire africaine (UPA), le Parlement panafricain (APA), le Parlement de la CEDEAO, le Comité interparlementaire de l’UEMOA (CIP-UEMOA), l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE et l’Union interparlementaire.
Après plus de deux décennies, le Parlement béninois a participé à 49 groupes interparlementaires dont 18 en Afrique. A côté de cela, il y a plusieurs réseaux parlementaires nationaux et internationaux qui se créent dans tel ou tel domaine. Il était donc nécessaire que l’Assemblée nationale fasse le bilan de cette coopération afin d’évaluer ses forces et ses faiblesses.

Résultats mitigés

« Les fruits et les résultats de ces Parlements ne sont pas à la hauteur des espoirs placés en eux », a fait observer Mathurin Nago qui regrette que la plupart de ces organes ne disposent pas de prérogatives législatives. « La diplomatie parlementaire évolue, progresse de façon significative, mais malgré cette avancée elle est confrontée à d’énormes difficultés », ajoute le président de l’Assemblée nationale. Ces couacs sont liés, selon lui, aux cadres juridique et institutionnel, à la trop grande politisation de la désignation de ses représentants au sein de ces groupes parlementaires, au déficit d’information et de communication et aux insuffisances des crédits consacrés aux activités internationales.
«La contribution du Parlement béninois au sein de ces Parlements régionaux et organisations parlementaires interparlementaires est de qualité. Le Parlement béninois contribue au renforcement de la paix, du développement économique et social et de l’intégration politique régionale, explique Mathurin Nago qui a félicité les députés béninois pour leur participation de bonne facture au sein de ces groupes. Mais il a insisté qu'il serait souhaitable que les députés membres de ces différents groupes parlementaires internationaux fassent le compte-rendu à chaque retour de mission. Ceci permettra de faire partager les conclusions des rencontres avec tous les autres députés non membres desdits groupes. Il plaide pour que le gouvernement accepte de faire participer dorénavant les députés dans les délégations gouvernementales qui vont aux négociations internationales. Ce qui permettra aux parlementaires de s’approprier les engagements internationaux du Bénin comme c’est le cas dans certains pays.
Après la cérémonie d’ouverture, les députés ont suivi une série de communications et d’exposés sur l’intérêt, le bilan et les perspectives de ces organisations interparlementaires. Les débats qui ont suivi ces différentes communications ont été riches en informations qui ont permis aux députés de comprendre comment les organisations interparlementaires étrangères fonctionnent et la contribution du Bénin au sein de ces formations....

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