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Les maux qui minent le fonctionnement du Parlement au cœur des échanges
Publié le mercredi 17 juillet 2013   |  24 heures au Bénin


Mathurin
© Autre presse par DR
Mathurin Nago, Président de l ’Assemblée Nationale du Bénin


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Le président de l’Assemblée nationale, Mathurin Coffi Nago a procédé ce lundi à l’ouverture de la première journée de la diplomatie parlementaire. Une approche nouvelle à en croire à ses dires et de nature à favoriser la mise en œuvre d’une
politique extérieure offensive.

Dans son allocution le Pr Mathurin Nago a mis un accent particulier sur les faiblesses de cette diplomatie parlementaire en montrant du doigt la mondialisation.

Selon lui, le renforcement d’une politique extérieure du parlement en intelligence avec l’exécutif est devenu une nécessité. C’est donc une opportunité saisie au mieux par les députés de toute tendance afin de faire le diagnostic des maux qui minent le fonctionnement harmonieux de l’institution parlementaire.

A cet effet, le député Djibril Débourou a soulevé la question de rapport de mission non déposé par ses collègues en violation des normes en la matière dans un contexte où les primes y afférentes leur sont versées.

Loin d’être un rendez-vous de plus, l’édition 2013 de la journée de la diplomatie parlementaire a été une occasion, qui a permis aux députés de se dire sans animosité des vérités allant dans le sens d’un changement de pratique pour que vive une diplomatie parlementaire de qualité.

Plusieurs communications seront présentées et seront axées
sur le bilan, et les actes posés par les différents organes cibles de l’institution. Ceci dans le but de mettre l’ensemble des députés au même niveau d’information sur les activités des réseaux parlementaires et celles des députés qui siègent dans les Parlements régionaux sans oublier le cos/lépi.


Nicaise AZOMAHOU



Propos des députés lors des travaux de la première journée

Daouda Takpara :
« …Je vous remercie pour votre exposé assez clair. Je voudrais souligner que la diplomatie parlementaire souffre de l’immobilisme de nos gouvernants. Cette diplomatie parlementaire ne se prononce pas sur la politique en Afrique. Cela doit être corrigé. .. »



Orou Sé Guéné :
« … J’apprécie cette initiative. A un moment donné, je me disais que je suis revenu sur les bancs devant mon professeur. J’ai compris que beaucoup de choses ne sont pas maitrisées. J’ai compris que ceux qui vont dans les parlements régionaux doivent nous revenir avec des choses. Je souhaite qu’à chaque début de législature que cette initiative soit organisée… »



Soulé Sabi Moussa :

« … Je voudrais surtout intervenir sur l’action internationale du
parlement. Nos représentants dans les parlements régionaux et consorts devraient être les bras armés de cette action de la diplomatie parlementaire. Ils doivent être des ambassadeurs. Ce qui n’est pas le cas. Et c’est pourquoi, je souhaite qu’on réfléchisse dans ce sens pour que nos représentants soient de véritables ambassadeurs de cette diplomatie parlementaire. Par ailleurs, il faut que nos représentants au niveau des parlements régionaux et aux Groupes interparlementaires d’amitié (GIA) puissent nous faire le point de leurs actions en début de chaque session… »



Félicien Chabi Zacharie :


« … Vu l’expérience accumulée, on devrait savoir les représentants dans telles ou telles structures. Ce qui n’est pas le cas. On a mis beaucoup de politique dans la désignation de nos représentants.
Lorsque nous sommes passés au niveau des réseaux, les réseaux les plus utiles se sont mis en place et cela a permis de constater les doubles emplois. Au niveau des moyens mis à la disposition des réseaux, on a un seul local et cela pose le problème du fonctionnement des réseaux.
Au niveau de la cellule qui coordonne les activités des réseaux,
l’effectif est très insignifiant… »





Zéphirin Kindjanhoundé :


« … J’ai deux petites suggestions à faire. La première préoccupation est celle que l’honorable Félicien Chabi Zacharie a soulignée tout à l’heure. Il faut trouver une formule pour rendre compte aux collègues et au peuple béninois. Monsieur le président, cela ne date pas de
votre temps. Si on prend une résolution ferme, ce serait une
innovation à l’actif de votre gestion et de votre temps. Je finirai en m’intéressant à votre remarque par rapport au nombre de députés présents à cette journée. C’est parce que nous n’avons pas changé de cadre. Pour les activités de ce genre, il faut changer de cadre.
L’activité de ce matin n’est pas une activité ordinaire. Elle aurait
pris, si on avait changé de cadre… »

Djibril Débourou :


« … Votre exposé a été si exhaustif qu’il pose des problèmes et suscite des réflexions. Le problème de l’intégration économique et politique qui reste désespérément non résolu. On en parle, l’exécutif également, mais rien ne bouge dans ce sens. Vous avez été trop optimiste quand vous dites que la diplomatie parlementaire complète la diplomatie classique. Mais, moi je crois qu’elles sont parallèles. Le problème du rapport des missions se pose également. Car les députés ne
fournissent jamais les rapports de mission et je ne sais pas si vous allez faire des miracles monsieur le président à ces députés… »



Justin Sagui Yotto :


« … Ma préoccupation concernait l’arrimage de la diplomatie classique à la diplomatie parlementaire. L’état des lieux montre que ce sont des diplomaties parallèles mais elles doivent se compléter. Le gouvernement par exemple n’intègre pas les députés dans les fora et autres dont la présence des députés est nécessaire. Enfin, je voudrais proposer qu’à la suite des présentes journées, qu’il soit organisé une séance de travail avec le ministère des affaires étrangères et nous pour définir les bases. .. »



André Okounlola :


« … Quand on parle de la diplomatie parlementaire, je suis content, mais je crois qu’il faut faire des recommandations. Je suis certain que plusieurs de nos députés ne savent pas ce que nos représentants dans les parlements régionaux et autres font. Il faut des recommandations pour corriger cet état de choses. Je ne suis pas de l’avis que les députés soient libertins. Si on désigne des gens, il est normal et obligatoire qu’ils rendent compte aux députés. Cela me parait fondamental. Par rapport à la création des réseaux, il faut les
créer sur la base des thématiques pour éviter du n’importe quoi. Cela ne fait pas du sérieux. Quand vous parlez de diplomatie complémentaire, je ne sais pas le pouvoir que nous avons au parlement pour nous imposer à une diplomatie classique. Nous n’allons faire que des recommandations. Il faut des préalables… »



Edmond Zinsou :
« … Est-ce que le gouvernement reconnait que le parlement fait quelque chose dans la diplomatie. J’ai eu la chance de voyager et j’ai pu voir combien ce qui se passe à l’extérieur. Quelle est la reconnaissance des fruits de la diplomatie parlementaire ? La dernière fois, on était au Canada et on a pu négocier des choses pour le Bénin. Quelles sont les retombées de la diplomatie parlementaire ? … »



Mathurin Nago :
« Il y a des contributions de qualité dans la problématique sur la communication concernant la diplomatie parlementaire. Je prends acte des propositions concernant la limitation de la création des réseaux.
En ce qui concerne le bâtiment qui abrite les réseaux, on l’a affecté à un seul réseau au départ et cela n’a pas fonctionné. C’est pourquoi on l’a affecté à tous les réseaux. C’est ce qui nous a amené à donner un secrétariat pour les réseaux et un seul bâtiment pour eux. J’ai l’impression qu’on agit de façon systématique ou par mimétisme. Les fruits ne sont pas à la mesure de ces parlements régionaux. Surtout en matière de production législative. Or ces parlements régionaux coûtent beaucoup d’argents aux parlements nationaux. Ce que je souhaite, c’est que nous pouvons élire nos représentants dans ces parlements et ces derniers vont y résider. Comme cela, ils pourront programmer leurs activités en fonction de leurs moyens et n’ont en tenant compte des poches des autres. En ce qui concerne l’importance des comptes rendus des représentants ou de missions, c’est une bonne recommandation. Nous avons déjà commencé par discuter avec nos partenaires pour étendre le réseau des émissions de la radio hémicycle. Pour le fonctionnement de la CPPAO (Conférence des présidents des parlements de l’Afrique de l’Ouest), après quelques recherches, les choses ont été lancées puis tombées et le Bénin était indexé pour continuer l’initiative. Quand nous avons fait tous les efforts pendant deux ou trois ans, nos collègues présidents des autres parlements n’ont pas répondu à nos communications. Cependant, une bonne nouvelle, c’est que les 14 et 15 septembre 2013 se tient à Abuja la réunion de la CPPAO pour relancer la dynamisation de cette structure. En ce qui concerne la complémentarité entre les diplomaties, je suis d’accord que cette complémentarité n’est pas organisée mais chaque acteur agit dans son secteur en tenant compte de l’autre. Dans le cadre des parlements régionaux, c’est à nous de la faire et nous visons quoi faire pour donner une bonne image du parlement. »


Propos recueillis Nicaise AZOMAHOU

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