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Révision de la constitution : induit en erreur, Yayi veut reculer
Publié le jeudi 18 juillet 2013   |  24 heures au Bénin


Le
© AFP
Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi en France
Mercredi 6 Février 2013. Paris. Le président du Bénin, Thomas Boni Yayi a ete recu en audiance par le président français Francois Hollande


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Yayi s’apprêterait à retirer son décret sur la révision de la Constitution. L’information a été lâchée hier matin par Me Jacques Migan, au cours d’une interview qu’il nous a accordée. Selon l’avocat, le Chef de l’Etat a compris que son projet risque de trainer, au regard des défaillances notées dans la procédure.

Le désenchantement s’est emparé de Boni Yayi et de son entourage depuis quelques jours, au sujet de la révision de la Constitution. Alors que la machine tournait déjà à plein régime et que les proches du Chef de l’Etat peaufinaient leur stratégie pour étouffer les antirévisionnistes, un petit grain de sable s’y est glissé. La puce leur a été mise à l’oreille qu’ils ont violé une étape importante du processus : l’étape de la Cour Suprême.

En effet, selon l’article 105, alinéa 2 de la Constitution du 11 décembre 1990, «Les projets de loi sont délibérés en Conseil des Ministres, après avis motivé de la Cour Suprême saisie conformément à l'article 132 de la présente Constitution et déposés sur le Bureau de l'Assemblée Nationale». Dans la précipitation et dans sa volonté de montrer patte blanche à la Justice française, pour obtenir l’extradition de Talon, comme on le susurre dans les arcanes du pouvoir, le Chef de l’Etat a envoyé sans grande précaution le décret sur la révision de la Constitution. Il n’a donc pas pris la peine de passer par cette étape.

L’avocat trouve que ce n’est pas un oubli mais une omission grave, car une autre loi introduite par le gouvernement, de cette même manière, avait été rejetée. Il y aussi la recherche du consensus, principe à valeur constitutionnelle, pour lequel la Cour Constitutionnelle avait cassé la révision de la Constitution effectuée par les députés en 2006, pour changer la durée de leur mandat. Cette fois aussi, le gouvernement n’a consulté personne et n’a pas réussi à avoir l’adhésion populaire autour du projet. Tout ce qu’il a fait, c’est d’ameuter ses partisans et les envoyer dans les rues, après avoir envoyé à l’Assemblée nationale, un texte élaboré dans les couvents de la Marina. Dans un tel contexte, le Chef de l’Etat a compris qu’il s’est fourvoyé.

Cette information a été d’ailleurs confirmée par d’autres sources qui citent de très proches collaborateurs du Chef de l’Etat, qui ont fait la confidence qu’il va bientôt retirer ce décret. Pour autant, l’avocat reste très prudent, connaissant le caractère ondoyant du personnage. Il invite toutes les forces citoyennes à rester vigilantes, pour ne pas se faire endormir par le Président. (Lire l’intégralité de cette interview dans notre numéro de demain).

Marcel Zoumènou

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