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Vie des parties politiques : la Rb assommée
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  actubenin.com


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© Autre presse par DR
Le député Epiphane Quenum de la Renaissance du Bénin (Rb)


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Pour ceux qui ont suivi l’actualité ces derniers jours, ils sont tous d’avis que la Renaissance du Bénin traverse l’une des périodes critiques de son existence. Elle est devenue la cible de plusieurs attaques, provenant à la fois de l’intérieur que de l’extérieur du parti. Sa situation s’est aggravée avec plusieurs démissions ce week-end, notamment celle du député Parfait Houangni, certes qui était annoncée depuis plusieurs semaines. Dans ce climat, des sources proches de la direction de la formation politique annoncent qu’une réunion pourrait se tenir ce jour pour tenter de relever la tête.

La Renaissance du Bénin (Rb) est ébranlée. Elle est frappée au cœur. Depuis quelques semaines, elle subit des attaques répétées. Les dernières en date ont été "perpétrées" ce week-end dans l’un de ses fiefs traditionnels. Ce samedi 20 juillet 2013 à l’occasion de la naissance d’une nouvelle formation politique à Djidja, département du Zou, le député Epiphane Quenum a eu la dent dure contre la direction de son parti. Lançant des diatribes à la limite, il a fait le procès des dirigeants en montrant qu’ils gèrent mal ce patrimoine commun comme un bien personnel ou familial. Lui-même étant membre du bureau politique, il a décrit la situation à la Rb comme il ne l’a jamais vécue. Les morceaux plus choisis pour expliquer son amertume sont trop forts. Il a parlé d’esclaves et des gens assujettis. Qui sont t-ils ? Epiphane Quenum en fait partie. Il ne s’est pas arrêté à ces cas. D’après le député, on bafoue, on humilie et on blesse. Et d’ajouter, « lorsqu’on refuse aux vrais animateurs de jouir des fruits du parti, il risque de ne plus avoir de supporters car une association porte son nom grâce à ses militants et non grâce à ses dirigeants ». Ce n’est pas de l’auto-flagellation. Epiphane Quenum a pointé son doigt accusateur sur un groupe donné composé de « seigneurs ». C’est alors qu’il trouve juste le départ de Parfait Houangni qui a créé officiellement son parti. Pour autant de maux qui minent la Rb, les deux députés ne se retrouvent plus à travers les idéaux et portent un regard très sévère sur les premiers responsables du parti. En clair, si Parfait Houangni est parti à cause de tout cela, ce n’est pas Epiphane Quenum qui va rester scotché à la Rb alors qu’il vient de dessiner la voie de sortie. Les différents maux évoqués révèlent un climat peu serein chez les « Houézèhouè ». Mais surtout, ils mettent en relief, des prises de décision et des actes qui n’inspirent pas certains cadres du parti. Dans ces conditions, c’est la gestion du président Léhadi Soglo qui est critiquée. Car, si les membres du bureau en arrivent à se démarquer de sa gestion, c’est qu’il y a problème. Ce que Parfait Houangni et Epiphane Quenum ne cachent pas. Ces tempêtes ne proviennent pas que de l’intérieur de cette formation politique. Elles sont dirigées de l’extérieur du parti. Lorsque le ministre du Développement s’en prend aux renaissants, en affichant son rêve de voir la Rb perdre la municipalité de Cotonou, il ne leur fait pas de cadeau. Marcel de Souza a vertement critiqué la Rb sachant bien que cette formation politique est membre de la majorité présidentielle. Les propos du ministre du Développement sont d’ailleurs considérés comme une déclaration de guerre à la Rb. Le message est clair. Le parti n’est pas confortablement installé au sein de la majorité présidentielle et tout porte à croire que le ministre du Développement n’a pas agi en solitaire. Il appartient à un gouvernement et est intervenu en tant qu’un élément de cette institution. Ses propos engagent donc le gouvernement et son chef, Yayi Boni. En analysant de près ces évènements, on se rend compte que l’image de la Rb est de plus en plus écornée et que son président est mis à rude épreuve. La démission du parti de cinq chefs d’arrondissement dans la commune de Djidja s’ajoute à la série noire. A l’allure où les évènements évoluent, l’horizon risque de s’assombrir davantage. Mais attention, la Rb n’est pas à sa première crise majeure. Elle en a connues d’autres sans pouvoir perdre son influence.

Quelle réaction ?

Des sources proches de la direction de la Rb confient qu’une réunion du bureau politique pourrait se tenir ce jour. L’ordre du jour tournera autour de quatre points. Premièrement, le départ de Parfait Houangni et des autres chefs d’arrondissement. Deuxièmement, les déclarations de Marcel de Souza. Troisièmement, la révision de la Constitution. Enfin, les prises de position du député Epiphane Quenum. A l’issue de cette réunion, d’importantes décisions seront prises. Dans le même dynamisme, le couple Nicéphore et Rosine Soglo envisagerait de descendre sur le terrain pour tenter de colmater les brèches.


FN

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