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Le Matinal N° 4150 du 23/7/2013

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Cohabitation politique/Soglo-Yayi : jusqu’où ?
Publié le mercredi 24 juillet 2013   |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Le President Béninois Boni Yayi


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Les propos souvent peu adroits et provocateurs des lieutenants du chef de l’Etat Yayi Boni sur la gestion de la ville de Cotonou reposent somme toute, la question de la solidité du mariage entre les responsables de la Renaissance du Bénin et le président de la République. Dans cette affaire, le 1er adjoint au maire Léhadi Soglo et président du parti a coutume d’aller voir Yayi Boni pour exprimer son amertume. A ce dernier de le calmer et de faire semblant de réchauffer les relations. Cela ne dure que le temps que Léhadi Soglo quitte le Palais de la Marina.


Revoilà Léhadi Soglo au Palais de la Marina. Le président de la Renaissance du Bénin et 1er adjoint au maire de la ville de Cotonou a été reçu hier, mardi 23 juillet par le chef de l’Etat. Une visite, qui, disons-le clairement, intervient en réaction aux récentes attaques du ministre Marcel de Souza contre les autorités municipales. Dans un contexte où le régime en place et les responsables de la ville ont signé une alliance, les propos du ministre de Souza sont pour le moins peu adroits. Cette maladresse est si inadmissible qu’elle a poussé Léhadi Soglo à aller se plaindre au chef du gouvernement. Sans oublier que la Renaissance du Bénin a tenu une réunion de crise lundi 22 juillet 2013. L’ordre du jour portait, entre autres, sur les attaques du ministre de Souza. Il y a un an, presque à la même période, la gestion de la ville par les autorités a fait l’objet de vives critiques. A tel point que le budget réadapté présenté par le maire Nicéphore Soglo a été rejeté par les conseillers municipaux de la majorité présidentielle qui ont reçu le soutien de leurs collègues du Parti du Renouveau démocratique (Prd). La coalition anti-Rb s’est même offert une conférence de presse pour marteler sa position et réaffirmer son ras-le-bol au sujet de la situation à la mairie de Cotonou. Beaucoup de gens ont estimé que ces attaques constituent le signe d’un profond malaise au sein de la majorité présidentielle. Pour calmer les esprits, le chef de l’Etat an reçu Léhadi Soglo et sa délégation. En présence de certains conseillers Fcbe et d’autres partis alliés, Yayi Boni a jugé indécente et contreproductive cette mésentente. C’est alors qu’il a décidé de mettre en place un cadre de concertation au sein duquel ses lieutenants et les représentants de la Rb devraient se retrouver régulièrement pour harmoniser les points de vue, aplanir les difficultés et faire des propositions pour la prospérité de la ville. A la date d’aujourd’hui, personne ne sait ce que cette entente est devenue. On dirait tout simplement que ce cadre de concertation n’est qu’une coquille vide. Il n’a jamais fonctionné et depuis ce temps, plus personne n’en parle. C’est le cas de plusieurs autres chantiers annoncés sous la houlette du chef de l’Etat. Par exemple, le dialogue politique, la Conférence économique, le dialogue avec les couches sociales, pour ne citer que ceux-là. Mais là n’est pas aujourd’hui la préoccupation. Certes, chaque citoyen a le droit de s’exprimer sur les sujets qu’il estime d’intérêt, mais dans le cas d’espèce où il s’agit des alliés qu’on critique, ceux qui formulent ces critiques doivent se souvenir des limites et des obligations de réserve que leur confère cette unité. Seulement, il n’en a pas souvent été ainsi entre la Rb et la majorité présidentielle. A l’analyse des faits, on se rend compte que les premiers adversaires des Soglo au sein de cette famille présidentielle, ce sont les cadres du Frap, formation politique que dirige la 1ère dame du Bénin Chantal Yayi. Le ministre qui s’en est pris aux Soglo en est membre. Idem pour le conseiller municipal, Hubert Balley, détonateur des actions de contestation au sein du Conseil municipal de Cotonou. Autrement dit, les attaques contre les « Houézèhouè »sont dirigées depuis le cercle restreint du chef de l’Etat. Aucune autre formation politique de la majorité présidentielle en dehors du Frap n’a autant acculé les autorités municipales. Ce n’est pas que d’autres ne sont pas critiques à l’endroit de l’équipe dirigeante de la ville. Mais, ils ont souvent utilisé un langage moins virulent. En réalité, ce sont les ambitions du Frap pour prendre le contrôle de la capitale économique qui s’affichent ainsi. En complicité sans doute avec le président de la République. Dans ces conditions, que peut attendre Léhadi Soglo de Yayi Boni ? Se faire dompter par ce dernier. C’est ce qui s’observe, chaque fois que le 1er adjoint au maire de Cotonou court pour aller se plaindre au « roi » du Palais de la Marina. Cela risque de ressembler à un scénario entre le maître et son élève.

Fidèle Nanga

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