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Boni Yayi à propos des élections présidentielles de 2016 : «… Je ne fais que compter de nombre de jours qui me restent pour partir… »
Publié le vendredi 26 juillet 2013   |  Le Soleil


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© AFP par DR
Politique : Thomas Boni Yayi, président de la République


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Le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 90 continue de nourrir les supputations. Et chaque jour que Dieu fait, le peuple béninois découvre les intentions sournoises des thuriféraires du régime au sujet de ce projet. En effet, lors de l’installation des coordinations Fcbe d’Abomey-Calavi, Alexandre Hountondji déclarait en substance : « Le chef de l’Etat, Boni Yayi a un projet de développement qui court jusqu’en 2025 et qu’il faille le soutenir afin qu’il réalise ce rêve pour le bonheur du peuple béninois ». A Kandi, la semaine écoulée, lors d’une rencontre avec les militants Fcbe, des déclarations similaires mais beaucoup plus corsées avec un contenu tendancieux, sont distillées dans la foule. A y voir de près, on s’aperçoit que les apparatchiks du pouvoir scrutent sans cesse et avec application l’horizon 2016.

L’échéance présidentielle peut sembler lointaine. Il reste encore moins de trois ans.

Mais, Prévoyant, le chef de l’Etat aussi, met ce délai à profit pour préparer minutieusement le terrain en vue de briguer ce scrutin limite d’âge oblige auquel il ne peut en théorie prendre part. D’autant plus qu’au regard de la configuration actuelle du paysage politique du Bénin où il a réussi à dézingué littéralement l’opposition, ces ambitions ne devraient souffrir d’aucunes contestations dans son camp, tant, ce dernier lui est dévoué et acquis. Ce qui sera particulièrement utile pour modifier la constitution. Mais malheureusement, cette mayonnaise refuse de prendre. Le contexte politique actuel, caractérisé par la méfiance et la suspicion, n’est est pas favorable à une modification de la loi fondamentale. A un moins d’un passage en force. Sur le terrain, la société civile est aux aguets. Et un état de veille sans précédant s’observe partout dans le pays.



Aujourd’hui, si le peuple béninois à plus de 80 % rejette la révision de la constitution, c’est bien parce que le régime actuel l’a engagé depuis 2006, dans une spirale de démagogies et de promesses non réalisées. Le cas relatif au remboursement des épargnants de icc-services annoncé par le chef de l’Etat à la veille des élections présidentielles de 2011 et qui a entraîné son historique K.o, est illustratif de cette réalité indéniable. Dans ces conditions, le peuple peut-il croire encore à la bonne foi du chef de l’Etat quand il dit qu’il ne briguera pas un 3ème mandat ? Pas si sûr. « Lorsque vous avez été une fois mordu par le serpent, il vous sera difficile de vous faire mordre par un ver de terre », rappelle un adage populaire. « Chien échaudé, craint l’eau froide », dit-on. Et c’est la logique dans laquelle s’est placé le peuple béninois aujourd’hui.

Qu’il vous souvienne, qu’à l’occasion du fameux entretien à polémiques du 1er Août 2012 dernier, le chef de l’Etat avait laissée entendre au sujet des présidentielles de 2016 ce qui suit: «… Je ne fais que compter le nombre de jours qui me restent pour partir… ». Si réellement le chef de l’Etat compte les jours qui lui restent pour partir, que cherche alors ce projet de révision de la constitution auquel il tient comme à la prunelle de ses yeux ? En tout cas, à voir la rage et la furie avec laquelle ces collaborateurs défendent ce projet de révision de la Constitution, on peut affirmer sans risque de tromper que le chef de l’Etat Boni Yayi n’est plus dans la même logique qu’il y a environ un an, lorsqu’il avançait ses propos lors de sa fameuse interview en marge de la dernière fête du 1 er Août? De toute évidence, les antirévisionnistes refusent eux aussi de baisser la garde et déjoue toute stratégie visant à endormir le peuple.

Par la rédaction

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