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Consensus des acteurs politiques autour de la fraude électorale
Publié le jeudi 2 avril 2015  |  24 heures au Bénin
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© Autre presse par DR
Nouvel Porto-Novo : Me Adrien Houngbédji leader du parti du renouveau démocratique Prd conforte les détracteurs de Océni Moukaram




En dehors du Parti du renouveau démocratique de Me Adrien Houngbédji qui est monté au créneau pour dénoncer les fraudes massives en vue lors des prochaines élections legislatives, c’est silence radio au niveau des autres formations politiques. C’est à croire que tous sont unanimes pour le bourrage des urnes par des bulletins pré estampillés.

Ni l’Union fait la nation, ni l’alliance Forces cauris pour un Bénin emergent, ni la Renaissance du Bénin, ni aucun parti politique ou alliance de partis politiques en lice pour les législatives du 26 avril 2015 n’a embouché la trompette du PRD et de l’alliance Soleil pour dénoncer le jeu flou auquel joue la Céna. L’institution en charge de l’organisation des élections, au lieu de prendre des dispositions pour l’authentification et à l’identification des bulletins de vote a pris la responsabilité sur elle de violer cette disposition de la loi électorale. Contrairement au coup de sirène auquel le peuple s’attendait c’est un calme plat qui règne au niveau des formations politiques. Personne ne veut dénoncer la Céna qui a choisi de violer allègrement les articles 70, 71 et 81 du code électoral.
En ces articles 70,71 et 81 en effet, le code électoral a prévu des dispositions de lutte anti fraude, notamment des mesures de lutte contre les bulletins pré estampillés qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive lors des dernières élections au Bénin. Mais contre toute attente cette formule d’authentification et d’identification des bulletins de vote a été rejetée par les commissaires de la Céna. Donnant ainsi leur onction à la fraude électorale.
L’article 70 de ce code électoral en effet, a expressément mentionné le cachet d’identification et d’authentification parmi le matériel de vote que la Céna est chargée de fournir à chaque centre de vote. L’article 71 détaille l’utilisation faite de ce cachet dont l’objectif principal est de poser des signes spéciaux sur les bulletins de sorte que les électeurs ne puissent pas les substituer à d’autres bulletins obtenus hors du centre de vote. Pour rappel, l’identification est un numéro accessible à tous, c’est celui du poste de vote. Chaque poste de vote a un numéro d’identification que le Cos/Lepi lui a attribué. N’importe qui peut faire fabriquer des cachets d’identification et préparer la fraude électorale en cachetant par avance des bulletins.
L’authentification est un signe, un code, un numéro que seule la Commission électorale connaît, qui fait obstacle à la fraude au cachet et permet de la détecter car les fraudeurs ne connaissent pas par avance ce signe, code ou numéro ; lequel change d’un poste de vote à l’autre.
Les états majors des partis politiques ou alliances de partis politique en lice pour les législatives 2015 prennent conscience de l’intérêt d’éviter cette fraude massive, mais n’osent pas prendre leurs responsabilités. Ils attendent certainement le dernier moment pour commencer par crier au scandale. Seuls quelques uns semblent aborder la question. Mais des citoyens béninois menacent de soumettre la question à l’arbitrage de la Cour constitutionnelle pour rappeler la Céna à l’ordre.
La seule manière d’éviter le chaos au soir du 26 avril prochain est le recours au code d’authentification des bulletins de vote. Alors que le législateur a prévu cette disposition pour éviter des crises post électorales, la Céna refuse de le mettre en application fonçant tout droit dans le mur.

Marche en vue sur la Céna


La position de la Céna par rapport à l’authentification des bulletins de vote laissé perplexe plus d’un Béninois. Suite à la menace de certains de saisir la Cour constitutionnelle pour passer à la loupe cette option prise par la Céna, certaines s’élèvent également pour appeler tous ceux qui sont épris de justice à manifester contre le choix de l’institution de Emmanuel Tiando. Ceci, en effectuant une marche de protestation sur la Céna pour exiger la transparence des élections. L’institution chargée d’organiser les élections est certes autonome, mais joue sa crédibilité. D’où la nécessité pour elle de ne pas alimenter le moulin à rumeurs.

Jean Kougblénou
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