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Morosité économique très sévère au Bénin : Docteur, la ménagère n’a plus de panier !
Publié le lundi 29 juillet 2013   |  Le Soleil




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« Ça va mal. Et très mal même ». C’est bien le slogan auquel tous les béninois sont réduits aujourd’hui. L’enthousiasme qui a caractérisé l’arrivée du banquier bon teint, le Dr Boni Yayi au pouvoir en 2006, s’est complètement désagrégé faisant le lit à la désillusion, au désenchantement, la frustration, et la déception à travers tout le pays. La situation a atteint un niveau et un score intenable. Ce qui vient légitimer la 8ème position qu’a occupée le Bénin dans le hit parade des pays les pauvres au monde.

Et pourtant, le Gouvernement de Yayi est jonché de cadres de la BCEAO et autres experts en finance capables de concevoir des politiques macro-économiques à même de remettre le pays en selle. Mais le regrettable constat est là et crève l’œil. Rien ne bouge. Tout est au point mort. Visage émacié et ventre creux, les béninois sont parfois obligés de tirer le diable par la queue pour survivre. Mêmes les gestes de soutien que les nantis manifestaient autrefois à l’endroit des plus démunis, ont totalement déserté le forum. Pour faire face à la crise qui secoue le pays, c’est la politique de ‘’l’ajustement personnel’’ faite de calculs d’épiciers qui est désormais en vogue dans les ménages. La situation a atteint un seuil insoutenable au point où les béninois se demandent à quoi va ressembler les 34 mois restant du second quinquennat du régime en place.

Le mot espoir a disparu du vocabulaire courant lorsqu’il s’agit d’évoquer les nombreuses promesses électorales de 2011.

Dans les différents marchés, la grogne et le mécontentement des femmes s’affichent sur leur visage. Le chômage des jeunes voltige de record en record. Ce qui induit l’insécurité qui frappe sans cesse le pays. Quand on prend le port de Cotonou, le poumon de l’économie nationale, la situation n’est pas non plus reluisante malgré les réformes initiées. Les navires continuent de fuir pour les ports du Lomé, du Ghana et de la côte d’Ivoire etc. Dans le rang des opérateurs économique, c’est la désolation sans précédent. La majorité d’entre eux, subit la persécution fiscale du pouvoir en place. C’est le cas par exemple de Sébastien Adjavon. D’autres encore, comme Patrice Talon, sont aujourd’hui contraint à l’exil à cause des affaires tentatives d’empoisonnement et de coup d’Etat dont il serait le présumé instigateur alors qu’il gérait la Société Bénin Contrôle qui employait plus de 500 personnes. Toutes ces personnes se sont retrouvées sur le tapis sans que cela n’émeuve le gouvernement. En plus de ceux-là, il y a les 1600 agents du port sec d’Allada qui sont dans la même galère du fait de la fermeture du site par le pouvoir en place. Dans le secteur du Kpayo, c’est le désastre. Le gouvernement a engagé une lutte sauvage à l’encontre des acteurs de ce secteur ignorant que c’est une activité qui nourrit près d’un million de populations. Or, chercher à réduire cette activité à néant, c’est provoquer une explosion sociale.

Alors, comme solution miracle, le chef de l’Etat a promis une rondelette somme de 50 milliards pour la reconversion des acteurs du Kpayo. Une somme dont la couleur n’est pas encore vue jusqu’aujourd’hui. De toutes les manières, le pays est au bord du gouffre ci ce n’est déjà dedans. Certes, sous Yayi, les lignes ont véritablement bougé surtout en matière de réalisations infrastructurelles. Mais ce que veulent surtout les béninois, c’est le pain quotidien. Ce qui s’obtient péniblement aujourd’hui. La ménagère n’a plus de panier pour qu’on lui demande si elle parvient à le remplir ou pas. Et il reste encore trois ans et visiblement le pouvoir en place, apparemment, n’a pas de solutions idoines à apporter pour résorber la crise ambiante qui malmène les populations. A cette allure, si cette situation calamiteuse doit rester comme telle, il est à craindre une explosion sociale qu’il faudra éviter à tout prix. En attendant, la prière des béninois se limite à ses mots : « Seigneur, aide-moi à trouver le pain de ce jour ». De toutes les façons, il vaut mieux que Dieu délivre le peuple béninois de la faim et de la soif avant que l’hécatombe ne se produise. Il y a urgence !

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