Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage



 Autres articles



Comment

Politique

Entretien avec Boni Yayi à Paris « Les terroristes ont créé des cellules dormantes dans chacun de nos pays ».
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  jolome.com


Conférence
© aCotonou.com
Conférence de presse du président Thomas Yayi Boni


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le Chef de l’Etat Thomas Boni Yayi, dresse au journal français L’Expression, le diagnostic lucide de la performance des institutions africaines dans la crise malienne. Président en exercice de l’Union africaine (UA) jusqu’au 27 janvier, il salue surtout la promptitude de la France et attire l’attention sur les risques qu’encourent les Etats africains intervenant au Mali.

L’Express : Vous avez salué à diverses reprises le « leadership » de la France sur le théâtre malien. Cette primauté ne serait-elle pas avant tout le révélateur de l’échec de l’Union africaine et de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)?



Le constat s’impose: nous avons mis du temps à réagir. Car, nous avons cru à la bonne foi des rebelles armés. D’abord le MNLA -Mouvement national de libération de l’Azawad-, qui est à l’origine de toute cette confusion, puis Aqmi, Ansar-Eddine et le Mujao. Nous avons voulu croire à la possibilité de dialoguer, de manière à restaurer l’ordre constitutionnel et à permettre au Mali de renouer avec sa tradition démocratique. Finalement, les faits nous ont donné tort. Une fois installés, ces terroristes-là ont déclaré la guerre à l’humanité. En ce sens, vous avez parfaitement raison: il y a eu des difficultés pour forger un consensus au niveau de Bamako, mais aussi de la Cédéao appuyée par l’UA, comme de la communauté internationale. Même après le vote de la résolution 2085 [par le Conseil de sécurité de l'Onu], obtenir le principe de l’envoi d’une force internationale n’a pas été facile. Aux Nations unies, ça discute énormément. C’est pourquoi je salue la fermeté de la France, son intervention appropriée et le professionnalisme de son armée.

Voilà plus de dix ans que l’on annonce la naissance d’une Force africaine en attente. La Cédéao a avalisé l’octroi –éphémère, il est vrai- du statut d’ancien chef d’Etat au capitaine putschiste Amadou Sanogo. Quels enseignements tirez-vous de tels errements?



C’est dans l’organisation du travail que nous avons à progresser. Lorsque le coup d’Etat a eu lieu [le 22 mars 2012], un médiateur a été nommé…

Lequel médiateur, en l’occurrence le président burkinabé Blaise Compaoré, a fait preuve d’une singulière mansuétude envers les rebelles comme envers Sanogo.



Disons qu’il s’est donné les instruments pour tenir un certain nombre de conciliabules. Mais le statut d’ancien chef d’Etat n’a pas été conféré au capitaine Sanogo par la Cédéao>

A lire aussi...
Visite de travail en France: Séjour marathon de Yayi à Paris...

L'intégralité de l'entretien télévisé de Boni Yayi le 1er août dernier...

Les compliments de Hollande à Yayi: Gestion des crises en Afrique et dans la sous région...

Politique de santé du gouvernement: Le représentant résident de l’OMS salue l’engagement politique ...

Une visite symbole et un signal fort pour une nouvelle page dans les relations entre la France le Benin ...

Jamais. Nous avons réfuté cela. Nous l’avons même invité à rentrer à la caserne. Moi-même, j’ai demandé au président Goodluck Jonathan du Nigeria de créer les conditions pour qu’il cesse d’interférer dans la vie politique du Mali et de lui proposer l’asile à Abuja. Ce qu’il a fait. Hélas, Sanogo a refusé. Ce que nous avons déploré. C’est donc avec stupéfaction et tristesse que nous avons appris que le même capitaine fait irruption de temps en temps dans l’arène politique malienne, au point d’avoir orchestré la destitution du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Pour le reste, il est vrai que nous avons tardé à agir et les terroristes nous ont trahi, déclarant la guerre au monde entier en projetant de prendre Mopti puis Bamako. A cet instant, nous n’avions pas, c’est exact, une force disponible. Elle a pourtant été créée, cette Force en attente. Chaque pays est autorisé à libérer un contingent pour la constituer. Une Force virtuelle? Soit. Soyons honnêtes: notre capacité à la mobiliser pose problème. C’est l’un des aspects de l’état des lieux que j’ai laissé à la présidente de la commission de l’Union africaine [allusion à la Sud-Africaine NkosazanaDlamini-Zuma, patronne de l'exécutif permanent de l'UA]. Nous devons en tirer les leçons pour l’avenir. Plus jamais ça! La crise malienne doit nous conduire à nous réorganiser, de manière à afficher une certaine responsabilité dans la gestion des affaires de notre continent.
... suite de l'article sur Autre presse


 Commentaires