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À quand donc la pâque africaine: Passion et résurrection du christ à la lumière du fâ? (Par Dotou J SEGLA)
Publié le mercredi 8 avril 2015  |  Le Confrère de la Matinée




En plein dans l'octave pascale, oser juste une idée, peut-être idiote et saugrenue, pour tenter de faire réfléchir ceux qui font office de gérer la destinée des peuples et de conduire ces derniers vers la Terre promise, où couleront, pour tous, lait et miel en abondance?
De fait, telle que propagée par la culture occidentale, l'actuelle culture dominante, hégémonique par excellence, 1 'Histoire de 1 'Humanité semble se cristalliser autour de la geste hébraïque. Du reste, ne clame-t-on pas à cor et à cri que la culture occidentale se nourrit et s'abreuve aux mamelles civilisationnelles, judéo-chrétiennes et gréco-latines?

1- La Pâque: un Paradigme judéo-chrétien ?
Dès lors, pour circonscrire les faits et gestes d'un peuple, en l'occurrence le peuple juif, libéré du joug pharaonique grâce à Moïse, et ayant traversé à pieds secs la Mer rouge, le paradigme de la Pâque, pour signifier le passage d'un état ancien à un nouveau, peut trouver tout son sens dans la Pâque de Jésus, Christ ressuscité des morts pour valoir, au peuple élu de Dieu et à l'humanité pécheresse, le salut et la vie éternelle. En voilà pour le dogme !
A vrai dire, le propos, certes profane, vise tout simplement à souligner et mettre l'accent sur le contexte culturel qui sert de soubassement à la commémoration et à la célébration liturgique de la sainte Pâque: la Victoire du Christ ressuscité sur la Mort: " Ô Mort où est ta victoire? L'aiguillon de la mort, c'est le péché ", précisent les saintes écritures.
De ce point de vue, la Pâque du Christ ressuscité sert d'apothéose, de parachèvement ultime à l'éprouvante pérégrination douloureuse du peuple juif; un peuple consacré peuple élu de Dieu par la rhétorique hébraïque et judéo-chrétienne, à travers l'Ancien et le Nouveau Testament. Et s'il faille sonder davantage l'optique idéologique, la vision doctrinale, socioculturelle, qui cimente et structure cette rhétorique, théologique et dogmatique, il est fort à parier qu'on s'apercevrait qu'elle relève du symptomatique discours des vainqueurs, pour ne refléter que l'esprit et la satisfaction jouissive, le complexe de supériorité d'âpres conquérants dominateurs.

11- La Pâque: Passion et Résurrection du Christ à la Lumière du FÂ ?
L' 0 bj ectivité du propos exige de remonter le fil de 1 'Histoire de l'Humanité au-delà de l'horizon culturel de l'Occident judéo-chrétien. Toutefois, iL semble préférable de s'en tenir à la crédibilité des récits bibliques qui retracent la marche épique du peuple juif, depuis son séjour esclavagiste en terre égyptienne jusqu'à sa libération et à son installation sur la terre promise.
Et qui fut le protagoniste, le principal artisan de cette libération?
Moïse ! Le bébé juif repêché des eaux et élevé à la cour pharaonique, avec toutes les faveurs dues aux dignitaires de rang princier. En somme, le libérateur du peuple juif avait bénéficié de tous les avantages, honneurs et prérogatives dont jouissaient les plus hauts dignitaires de la cour des Pharaons. Et à ce titre, il participait aux rites et rituelles initiatiques qui se déroulaient dans les temples égyptiens.
Or, en quoi consistait la substance de ces rites initiatiques, propres à conférer des pouvoirs exceptionnels à leurs récipiendaires? Il semble attesté, de nos jours, qu'elle se rapportait à l'acquisition et à la transmission de savoirs et connaissances ésotériques, basés sur la Géomancie sacrée, et réservés justement à l'élite des élites, celle des initiés dont le Pharaon au premier chef, entouré de ses proches collaborateurs. Le langage populaire désigne la Géomancie sacrée sous le vocable "Fâ", dans certaines contrées africaines, notamment dans l'air culturel AdjaTado, en Afrique de l'Ouest, dont les traditions remontent, paraît-il, à l'Égypte pharaonique. Au demeurant, la renommée des rites initiatiques de l'Égypte antique retentissait tellement au-delà des limites frontalières qu'ils attiraient de partout les plus grandes sommités de la science moderne, dont Pythagore, Thalès et èertàiiles célébrités scientifiques, gréco-romaines.

111- L'Afrique confrontée à la Roue de l'Histoire?
A vouloir remonter la Roue de l'Histoire, impertinent peut-il apparaître d'insinuer que l'Afrique, livrée à la furie destructrice de quatre siècles de prédation esclavagiste et de saccage colonialiste, ne fait que subir les contrecoups de l'Histoire? En effet, si l'on s'avise de scruter et de décrypter les mobiles cachés et "les objectifs inavoués des protagonistes de la Traite Négrière et du vandalisme colonial, c'est à peine qu'on s'étonnerait d'y découvrir, sous-jacente, une folle envie, sinon une volonté farouche d'assouvir sa vengeance, de prendre sa revanche sur les descendants de ceux qui jadis spolièrent la dignité et l'honneur de braves ascendants, rendus captifs, victimes des sévices et brimades de l'implacable pouvoir des Pharaons.
Cette perception de l'Histoire est difficilement contestable, si l'on se réfère au principe sacro-saint des doctrines et traditions hébraïques, encore vivaces en Israël, l'actuel État hébreu, à savoir: "Œil pour œil, dent pour dent ". Pire, à considérer l'état géopolitique du monde contemporain, au plan des relations internationales et de la suprématie économico-financière des grandes multinationales, l'on ne peut manquer de suspecter l'influence hyper prépondérante des lobbies juifs qui pèsent d'un lourd poids déterminant dans les plus hautes sphères de prise de décisions, au niveau mondial.
Par conséquent, si l'Afrique se retrouve aujourd'hui quantité négligeable, reléguée à la périphérie de la geste politico-économique sur l'échiquier international, irréversiblement lancé dans une vertigineuse dynamique de globalisation mondialiste, ne serait-ce pas dans l'ordre naturel des choses et le cours logique de l'évolution historique du monde? Alors, qui s'en plaindrait jusqu'à s'en émouvoir? C'est donc à dessein qu'il s'impose toute initiative visant à sonner l'alerte pour l'éveil de la conscience des Africains dont l'assoupissement n'a que trop durer, du fait des ingénieuses stratégies sibyllines, de plus en plus fines et sophistiquées, que ne cesse d'inventer et de déployer l'Occident judéo-chrétien, aux drastiques et incoercibles diktats impérialistes.
D'où, en dépit de tout, l'inéluctable questionnement: à quand la pâque africaine pour servir d'alternative à la pâque juive? Ne serait-ce que dans le souci de mieux s'inscrire dans la salvatrice dynamique de la sainte Pâque christique: Passion et Résurrection de Jésus, Christ ressuscité trois jours après son enfouissement au tombeau, dont les symboles se découvrent en filigrane et se décryptent parfaitement sous les hiératiques signes de la Géomancie sacrée: le F Â ! (cf. illustration: le FÂ christique).
Certes, la tendance est récurrente, et de plus en plus à la mode, d'opposer différentes confessions religieuses, en faisant, sciemment ou inconsciemment, abstraction de leur originel fond humain, dénominateur commun ou patrimoine universel: l'inamissible Principe christique, immuable et éternel, qui se laisse décliner en sept doubles Vertus majeures:
1- Origine et finalité
2- Pureté et ordre
3- Vérité et lumière
4- Liberté et responsabilité
5- Justice et Paix
6- Vie et abondance
7 - Unité et universalité
Or donc, dans son essence intemporelle et insondable, de même que dans ses manifestations concrètes, tangibles et perceptibles, bref, dans sa Réalité divine, visible et invisible, le F Â s'avère absolument et infailliblement christique. Que ceux qui s'arrogent l'imprescriptible droit de parler du Christ et du F Â prennent donc la peine de s'examiner en leur for intérieur, en leur âme et conscience; qu'ils s'assurent d'être dans le vrai, autant dans leur relation avec le Christ ou le F Â que dans leurs pratiques rituelles et cultes liturgiques; qu'ils fassent enfin, un tantinet, preuve d'honnêteté intellectuelle, de manière à s'abstenir d'occulter les mobiles idéologico dogmatiques qui inspirent et président au déroulement de leurs rites et consécrations liturgiques.
Derechef, à quand donc l'authentique Pâque africaine, qui renoue le cordon ombilical du Noir avec les coutumes et la Terre de ses Ancêtres d'illustre mémoire égypto-pharaonique ?
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