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Retard notoire dans la distribution des cartes d’électeurs Probable report des législatives pour le 03 mai
Publié le mercredi 8 avril 2015  |  Le Matin
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Affichage et correction de la LEPI




Après quelques jours ‘’d’espoir virtuel’’, des doutes planent sur la tenue effective des élections législatives pour la date du 26 avril 2015. A moins de 20 jours du scrutin, les cartes d’électeurs ne sont pas encore disponibles, alors que les textes prévoient 15 jours pour sa distribution et que le bras de fer entre le Gouvernement et les membres de Conseil d’orientation et de supervision, en charge de la Lépi, se poursuit. A l’analyse de cet imbroglio et au regard du lancement imminent de la campagne électorale, il est très fort probable que les législatives ne se tiennent pas à la date initialement retenue.
A quand le démarrage effectif de la phase de distribution des cartes d’électeurs, entrant dans le cadre de l’organisation des prochaines élections ? C’est la question que beaucoup de citoyens béninois se posent à la veille des élections. Mais à y voir de près, il y a un doute qui plane sur l’organisation effective des législatives du 26 avril. En effet, conformément à l’article 53, alinéas 1 et 3, de la loi 2013-06 du 25 novembre 2013, portant code électoral en République du Bénin : « La campagne électorale est déclarée ouverte par décision de la Cena. Elle s’achève, la veille du scrutin à zéro (00) heure, soit vingt-quatre (24) heures avant le jour du scrutin ». A la lumière de cet article, la campagne pour les élections législatives démarre officiellement le vendredi 10 avril et prend fin le samedi 25 avril 2015 à zéro heure. De plus, l’article183 du même code électoral stipule : « …Le centre de
distribution des cartes d’électeurs est ouvert pendant quinze (15) jours ininterrompus de huit (8) heures à dix-huit (18) heures. A la fin de la distribution, des cartes d’électeurs, procès-verbal en est dressé et signé des membres du centre, du chef de village ou de quartier de ville ou de son représentant et des représentants des partis ou alliances de partis politiques présents. Les cartes d’électeurs non retirées par leurs titulaires jusqu’à la fin du délai de distribution, sont dénombrées, mises sous scellés et entreposées dans des cantines consignées entre les mains du Secrétaire exécutif de la Commission électorale nationale autonome (Cena). La liste des personnes concernées est établie par la commune et publiée par voie d’affichage. A l’installation de la Cena, une nouvelle distribution est organisée par celle-ci sur une période de huit (08) jours. La délivrance des cartes d’électeurs est postérieure à
la collecte des données électorales ». Or, depuis, le démarrage des opérations du Cos/Lépi, aucun délai de démarrage n’a été respecté pour une quelconque phase. Les opérations n’ont jamais commencé à bonne date et il y avait toujours eu de prorogation pour les différentes phases précédentes de l’actualisation et d’apurement de la Lépi. Ainsi, sans être pessimiste, il serait très difficile, voire impossible pour le Président du Cos/Lépi, Sacca Lafia et son équipe de rester dans le timing. Comme quoi, à la date d’aujourd’hui, le Cos/Lépi n’a même pas encore fini l’impression des cartes d’électeurs. C’est alors que, selon Louis Vlavonou, membre du Cos/Lépi, reçu le dimanche dernier, sur une radio de la place, a laissé entendre que, c’est seulement une carte sur 3 (1/3), qui est disponible. Il poursuit en précisant que si le gouvernement ne décaisse pas le montant que réclame le Cos/Lépi, environ 2 sur
3 (2/3) cartes d’électeurs ne pourront pas être imprimées. A partir de cet instant, on peut sans doute craindre que le lancement de la distribution des cartes d’électeurs ne soit pas possible cette semaine, sauf miracle. A moins de vouloir s’aventurer dans les cafouillages habituels connus par le passé, pour les phases antérieures. Or, d’ici le samedi 11 avril, si la distribution ne commence pas, alors l’opération risque d’être poursuivie jusqu’au jour du scrutin et même après le 26 avril. Toute chose qui ne permettrait pas l’organisation des élections pour le 26 avril.
Cafouillage en vue !
Aujourd’hui, toutes les conditions sont malheureusement réunies pour qu’il ait report des élections législatives de 26 avril prochain. En effet, toujours selon l’article 183, il est clair que la Cena aussi dispose de huit jours complémentaires pour poursuivre la même phase de distribution des cartes après celle du Cos/Lépi. Ce qui veut dire logiquement que, si le Cos/Lépi devrait rester dans ce planning, alors, cette phase de rattrapage de la Cena, au profit des éventuels citoyens retardataires, n’est plus possible. C’est encore un autre hic. Dans cette atmosphère, les Sages de la Cour Constitutionnelle chercheront un plan B. Celui du report des législatives au dimanche 03 mai 2015, pour sauver les meubles et aider les structures en charge des élections pour mener à bien la suite des opérations. Mais dès lors, après les élections, la Cena sera sous une pression terrible pour donner les grandes tendances. Car, il y a un seuil à
ne pas dépasser. Il s’agit de la date du 15 mai 2015, où les députés de la 7ème législature devront être impérativement installés. Sans être un oiseau de mauvais augure, un cafouillage plane sur le Bénin dans les jours à venir.
Bras de fer des chaos !
Après quelques jours de lueur d’espoir que le Cos/Lépi et le gouvernement ont donné au peuple béninois, il est évident aujourd’hui que, le bras de fer entre les deux institutions s’accentue. Les membres du Cos/Lépi réclament à nouveau deux milliards pour finaliser les travaux afin de rendre disponibles les cartes d’électeurs. Mais le gouvernement, par le biais du ministre en charge des finances, a jugé qu’il faut seulement un peu plus de 600 millions pour achever la distribution des cartes d’électeurs. Si le problème de décaissement de fonds oppose à nouveau ces derniers à la veille des élections, il y a de quoi s’inquiéter. Les deux structures jouent avec le feu. Il urge que les différents acteurs politiques, de la société civile et autres institutions de la République arrêtent l’hémorragie le plus tôt possible, pour l’intérêt de la Nation. Car quand deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en
pâtissent.
Antonin HOUNGBADJI
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