Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Benin    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Sport
Article



 Titrologie



Adjinakou N° 2276 du 30/7/2013

Voir la Titrologie

  Sondage



 Autres articles



Comment

Sport

Election à la Fbf : les dessous du désistement d’Anjorin
Publié le mercredi 31 juillet 2013   |  Adjinakou


Renonciation
© Autre presse par DR
Renonciation à la présidence de la Fbf : Anjorin abdique et libère le football béninois (La fatalité vaincue à la Fbf)


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Le président de la Fédération Béninoise de Football (Fbf) Anjorin Moucharafou s'est délibérément interdit d'être candidat à sa propre succession, après deux mandats plutôt chaotiques. Cette décision qui aurait pu être taxée d'acte de sagesse et de grandeur est vue par bon nombre d'observateurs comme un repli tactique bien médité... Les dernières pressions reçues par l'homme et la forte mobilisation des membres de la Fbf contre lui en valaient bien la peine. Reste maintenant à savoir quelle vérification sera faite de sa gestion notamment financière.

Anjorin Moucharafou a-t-il choisi le bon moment pour prendre sa décision de nature sage ? Non, répondent la plus grande majorité des Béninois qui estiment que le président de la Fbf n'a fait que déposer les armes après avoir perdu le combat. Pourtant le président sortant de la Fbf s'est voulu fier de lui, que dis-je de son bilan et dit même être préoccupé par l'intérêt général. " Si le retour à une atmosphère apaisée doit passer par ma renonciation à rester dans la course à ma propre succession, au nom de l'intérêt supérieur de la Nation, je vous déclare aujourd'hui la main sur le cœur que je ne serai pas candidat aux prochaines élections " a-t-il déclaré avant d'ajouter qu'il est " prêt à consentir tous les sacrifices nécessaires afin que ces élections se déroulent dans une atmosphère de paix et de convivialité ".

Dos au mur

Interrogés sur la déclaration d'Anjorin Moucharafou, les acteurs du football béninois et même de simples citoyens ont exprimé leur grande satisfaction. Sauf qu'ils pensent que l'homme qui s'est précipité d'annoncer son désistement parce que se retrouvant seul contre tous, n'avait pas autre choix. Pour Bernard Hounnouvi, ancien directeur exécutif de la Fbf, Anjorin Moucharafou se retrouvait le dos au mur puisque les troubles qu'il s'est efforcé de semer n'ont abouti à rien. La majorité qu'il s'est toujours donnée, à tous les prix, lui a fait défaut pour cette fois et il fallait éviter la honte. Firmin Aplogan, ancien vice-président de la Fbf n'en dira pas moins. Selon lui, la renonciation d'Anjorin Moucharafou n'est que la victoire de tous ceux qui ont pour souci le développement de notre football. Il se plait même à dire que c'est un évènement que lui et certains de ses alliés ont fêté.

Voyants au rouge !

En effet, le désistement d'Anjorin Moucharafou n'est que l'expression de la perte du courage indien dont faisait montre le plus contesté des présidents de la Fbf, depuis la dernière grande crise qui a vu partir les membres les plus actifs du comité exécutif. Plusieurs signes annonciateurs confirmaient bien la chute libre du ''manager'' du football béninois tombé en disgrâce avec tous les autres acteurs du secteur depuis peu. Les deux lettres d'avertissement, ou du moins de sommation adressées au président Anjorin Moucharafou par la Fifa et le ministère en charge des sports en sont bien la preuve. Mieux, la fronde contre le président sortant est animée par ses alliés d'hier et surtout les plus fidèles. De même la nouvelle configuration des dirigeants de ligues et même des commissions électorales n'est point favorable à l'actuel responsable du football béninois. Par ailleurs, l'intervention de la Fifa qui exige la reprise des travaux dans le cadre du processus électoral ne manquerait pas d'effet sur Anjorin Moucharafou puisque son refus d'obtempérer pouvait le mettre en mauvaise posture au niveau des instances faitières où, osons l'avouer, il est un bon ''prophète''. En un mot, Anjorin Moucharafou a pris acte de son reniement par ses pairs et de son incapacité à obtenir un troisième mandat. Il fallait donc se désister.

Mais aussi curieux que cela paraissent, il y a lieu de se demander la suite qui sera donnée au retrait du président de la Fbf dont la gestion, notamment financière mérite bien d'être auditée.


Vitali Boton

 Commentaires