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La Presse du Jour N° 1818 du 6/2/2013

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Report de l’inauguration de l’Hôtel de ville de Ouidah : Séverin Adjovi dénonce l’acharnement du Préfet Azandé
Publié le lundi 11 fevrier 2013   |  La Presse du Jour


La
© Autre presse par DR
La cité historique de Ouidah


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C’est l’affaire de fin de semaine écoulée à Ouidah. L’inauguration du bâtiment de l’hôtel de ville de cette cité a été reportée sine die. Sur l’émission « Zone Franche » de Canal3 hier, dimanche 10 février 2013, le maire Sévérin Adjovi a vertement contesté cette décision prise par le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral. Il s’en est expliqué.

Le report de l’inauguration de l’hôtel de ville de Ouidah aura tellement affecté le maire de cette cité. Car, ses populations s’étaient fortement mobilisées pour que la cérémonie soit une réussite. Elles attendaient d’accueillir dans la ferveur leurs invités de marque. Mais le préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral a décidé d’interdire les manifestations, et ce, aux alentours de 20 heures la veille de l’événement, a regretté Sévérin Adjovi dans l’émission « Zone Franche » d’hier sur Canal3. Les raisons avancées par l’autorité préfectorale, selon le maire, sont, entre autres, la non-approbation du budget primitif 2013 par le préfet et les risques de troubles à l’ordre public. A cela, il faut ajouter les reproches de certains conseillers relatifs à la confection d’un pagne comportant la photo du maire. Pour le maire Séverin Adjovi, ce sont des manœuvres politiciennes dont le seul objectif est de le peindre en noir en prélude aux prochaines échéances électorales. Et il s’en est expliqué.
Tout serait parti d’une correspondance en date du 23 janvier 2013 signée par cinq conseillers et adressée au préfet. Cette lettre portait en objet la désapprobation du budget primitif 2013 qui avait pourtant été voté plus tôt dans la même journée par 9 voix pour et 6 contre. Ces cinq conseillers accusaient vertement le maire de faire une gestion solitaire et scabreuse, s’en prenant même aux initiatives privées du maire pour le rayonnement de sa ville. Alors, le préfet, dans un premier temps, a envoyé une commission pour enquêter sur la gestion du maire, se substituant de ce fait à l’Ige. Des réunions successives qu’il conduisait dans ses bureaux à Cotonou, rien de concret ne filtrait, puisque le plan était bien tracé, a fait savoir Sévérin Adjovi. Alors que s’approchait le jour de l’inauguration de l’hôtel de ville, le préfet a choisi de le convoquer, le vendredi 08 février, veille de la cérémonie. C’est au cours de cette séance que Placide Azandé a décidé d’interdire une manifestation pour laquelle d’importantes ressources ont été englouties. Pourquoi avoir attendu la veille alors qu’il pouvait arrêter les choses plus tôt ? Pourquoi soulever la question du budget qui n’a en réalité rien à voir avec l’inauguration du bâtiment ? En quoi est-ce que le pagne confectionné par un tiers avec l’image du maire gêne, d’autant plus que les ressources ne sont pas prélevées dans le budget communal ? Le maire ne s’est pas privé de se poser cette série de questions. Pire, a-t-il continué, le préfet qui se dit très attaché au respect des textes et à la bonne gouvernance, a certainement oublié que la loi l’oblige à laisser une décharge au maire au cas où il voudrait intervenir en matière de sécurité sur le territoire de la Commune. Placide Azandé a également oublié qu’il doit en informer le Chef de la brigade de gendarmerie et le Commissaire pour constater leur incapacité avant de recourir à l’armée. Dans le cas d’espèce, tout s’est passé comme dans la cour du roi Pétaud. Ce sont là autant de constats qui en disent long sur cette interdiction d’inaugurer un hôtel de ville achevé malgré les péripéties et les peaux de bananes qui ont jalonné le parcours, a regretté Sévérin Adjovi. Sur la demande du préfet, la première autorité de Ouidah a accepté organiser un conseil communal pour un nouveau vote du budget 2013. Pour l’instant, M. Adjovi a appelé ses administrés au calme et à la retenue, convaincu que ceux qui se dressent sur le chemin du développement de la citée ne l’emporteront pas sur les bâtisseurs de la cité de Kpassè.

Les raisons du report, selon la préfecture

La cérémonie d’inauguration de l’hôtel de ville de la Commune de Ouidah prévue pour le samedi 09 février 2013 est reportée à une date ultérieure. Ainsi en a décidé le Préfet des départements de l’Atlantique et du Littoral, Placide Azandé. Cette décision responsable a été prise à l’issue d’une séance de travail tenue le vendredi 08 février 2013 de 15 heures 30 mn à 19 h 20 mn, dans la grande salle de conférence de la Préfecture de Cotonou avec 13 des 19 conseillers communaux de Ouidah. Motifs : «nullité de la délibération du Conseil communal en sa session du 23 janvier 2013 relative à l’adoption du budget primitif exercice 2013» et risque de troubles à l’ordre public sur le terrain.
C’est l’arrêté préfectoral N° 2/028/Dep-Atl-Litt/Sg/Stccd/Saf du 08 février 2013 qui constate la nullité de la délibération du Conseil communal en sa session du 23 janvier 2013 relative à l’adoption du budget primitif exercice 2013. L’inauguration de l’Hôtel de Ville de Ouidah interviendra donc après l’approbation du budget 2013 de la ville. Car, le risque de troubles à l’ordre public est grand sur le terrain. Les forces de l’ordre et de sécurité publique sont fermement instruites pour faire appliquer cette décision de l’autorité préfectorale. Toute personne qui tentera de faire un passage en force (d’organiser la cérémonie d’inauguration) sera purement et simplement arrêtée et présentée au Procureur de la République. Depuis quelques jours, la tension est vive entre le maire Séverin Adjovi et certains de ses conseillers communaux. Cinq parmi eux (dont le premier adjoint au maire) ont écrit au Préfet pour dénoncer un certain nombre de choses. Ils ont surtout mis l’accent sur «la mal gouvernance à la mairie de Ouidah» et le fait qu’ils ont reçu deux projets de budget. Le premier a été distribué aux conseillers communaux dans les délais requis. Mais le second leur a été donné à la veille du conseil communal convoqué pour examiner et adopter ledit budget, et ce, en violation des dispositions de l’article 18 de la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin. Le maire, fort de sa majorité, a fait voter ce budget qui est maintenant contesté. Les conseillers signataires de la lettre envoyée au Préfet ont aussi mis l’accent sur le fait que l’hôtel de ville est construit en violation des textes en vigueur. Ces conseillers ont reçu le soutien de l’ancien maire Pierre Badet qui a également déposé une lettre de dénonciation au Préfet. Face à cette situation, le Préfet a mis en place une commission d’enquête départementale pour vérifier ces allégations. Les membres de la Commission se sont rendus à Ouidah la semaine écoulée pour écouter les deux parties. En début de cette semaine, tout le conseil communal a été convoqué à la Préfecture de Cotonou toujours dans le cadre de la manifestation de la vérité. A cette réunion, il a été constaté que même le budget adopté et contesté n’est pas encore déposé à la Préfecture pour son approbation ou non…Au regard de tout ce qui précède, le Préfet a décidé de reporter l’inauguration de l’hôtel de ville qui n’est pas encore réceptionné provisoirement. Il a donné des instructions très fermes pour que le conseil communal se retrouve en session extraordinaire mardi prochain pour étudier un projet de budget plus réel et sincère.

Junior Fatogninougbo et Cell/Com Préfecture Atl-Litt

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