Six artistes internationaux d’Afrique et du Bénin travaillent depuis le 24 janvier 2013 à Cotonou, dans le cadre de la résidence Mava. Cet atelier placé sous le thème « Bibliothèque» prend fin le 15 février 2013 avec le vernissage de l’exposition des œuvres toujours au siège de Mava à Fidjrossè Centre, juste derrière l’école publique de base de Fidjrossè.
Thomas Raat artiste Hollandais, Eric Giraud artiste français, Komla Eza, artiste togolais, Laudamus Segbo, artiste béninois, Meschac Gaba et Christelle Yaovi, artiste franco-béninoise. Tels sont les hommes et femmes de l’art qui prennent part à la résidence Mava Bibliothèque qui se tient depuis deux semaines et qui prend fin le 15 février. Les œuvres fruits de ce conclave feront l’objet d’une exposition à la résidence Mava du 15 au 18 février. La « Résidence Mava » est placée sous le thème « Bibliothèque». Elle offre l’occasion aux artistes de travailler ensemble et d’échanger pour l’atteinte des objectifs de l’initiative du projet «Mava Bibliothèque Résidence ». Aussi confirme t-elle le talent de ces différents artistes qui travaillent sur la bibliothèque. En effet, Mava Bibliothèque Résidence est un projet qui a débuté en janvier /février 2013, mais avait commencé comme Mava Bibliothèque Pilote dans le cadre de la biennale Bénin le 08 novembre 2012 à Cotonou. Cette bibliothèque d’art contemporain est selon l’initiateur la première en Afrique de l’Ouest. D’importants livres sont collectés ici. L’effectif a été agrandi par le don de livres d’art du centre Pompidou et la Bibliothèque Kandinsky à Paris. La résidence Mava et Mava Bibliothèque sont les activités inscrites dans le projet «Mava Bibliothèque Résidence » de l’International Meschac Gaba. Lors d’un dîner de presse le vendredi dernier, l’artiste Meschac Gaba a levé un coin de voile sur le contenu du projet. A l’occasion, il a réaffirmé son engagement à toujours promouvoir la culture plus précisément l’art contemporain sous toutes ses formes. Rappelons que le 8 février, il y a une table ronde. Etaient à ces assises les étudiants historiens d’art, les artistes et les amoureux de l’art.
Le travail de chaque artiste
Eza Komla : Dans ce cadre, l’artiste installe une vidéo installation qui en fait est un jeu de mémoire intellectuel et éducatif qui selon lui va permettre à la majorité des visiteurs de faire eux-mêmes leur propre connexion Internet sur chaque sculpture de noms sur place, sans la moindre technologie du moment. La bibliothèque numérique ici renseigne sur l’identité culturelle de l’histoire de l’art et des concepts artistiques du monde
Laudamus Sègbo : Ici, cet artiste travaille sur le Fâ. Pour lui, le Fâ est le langage des dieux, des esprits et du destin. Dans cet atelier, il parfait ses recherches sur le Fâ. L’ambition de cet artiste est de parvenir à sortir un système d’archivage de la richesse de Fâ.
Herman Pitz : A cette résidence, Herman Pitz réactualise sa recherche sur un catalogue de son œuvre Libros Y Obras qui indique l’apport du livre dans la bibliothèque.
Tomas Raat et Eric Giraudet : ces deux artistes dans le cadre de la résidence Mava se sont approprié les éléments de l’architecture et de Cotonou et de ses signes. L’objectif est de créer un nouveau langage issu des regards croisés et de la vibration de la ville. Une façon pour retracer l’histoire de la ville de Cotonou
Christelle Yaovi : La franco-béninoise, la seule femme du groupe, réalise une bibliothèque en minuature. Son œuvre est intitulée « Radiguer » qui est la marque de machines d’imprimerie notamment celles de l’imprimerie nationale de Porto-Novo. Les mots font partie des œuvres de Christelle. Cette résidence offre à l’artiste d’aller encore plus loin avec les mots.
Meschac Gaba : L’œuvre de Gaba ici est une bibliothèque ambulante. Pour réaliser cette performance, l’artiste a eu besoin de citations de curateurs, artistes écrivains, journalistes d’art et critiques d’art. Les phrases ou citations ont été écrites sur des plaques de taxi-motos à la place des numéros. Ces phrases ou citations de 5 à 10 mots au maximum avec la référence complète de la phrase, du catalogue d’art, journal d’art ou autres, et aussi les noms ou initiales qui sont mentionnés au dessous des textes sur les plaques. La phrase ou la citation est en Anglais ou en Français. Les taxi-motos avec les plaques durant toute la période de la Biennale Bénin 2012. C’est une idée de faire participer la communauté à l’art contemporain, car ces taxis-motos qui ont ces plaques sur leurs motos ont aussi parlé du projet et de la Biennale. C’est de la communication véhiculée. C’est une idée d’amener l’art à un public qui ne lit pas normalement les catalogues d’art ou livres d’art.
