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Conflit autour de la révision de la Constitution : Yayi persiste, la société civile le défie
Publié le mardi 6 aout 2013   |  sonangnon.org


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© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Les conflits et les griefs à l’endroit du chef de l’Etat, persistent et les antirévisionnistes durcissent leur position. Des personnalités de la société civile ont à l’occasion de la célébration du 53ème anniversaire de l’indépendance du Bénin, exprimé de vive voix, leur ferme opposition à la révision de la Constitution du Bénin. La situation devient critique et préoccupante...
Le Président de la République, en dehors des assurances données aux populations, qu’il ne briguera pas un troisième mandat présidentiel a déjà à plusieurs reprises, exprimé sa fermeté et sa volonté de poursuivre jusqu’à terme le processus de révision de la Constitution du Bénin. Il a la ferme conviction que cette réforme sera salutaire et bénéfique pour la nation. Il tient donc à relever ce défi au cours de son second mandat présidentiel pour marquer son passage à la tête de l’Etat béninois.
Rien de tout ce discours n’aura convaincu des personnalités de la société civile et de l’opposition qui qualifient la démarche de Boni Yayi d’opportuniste. Et comme si ces antirévisionnistes n’entendaient pas laisser le président Yayi aller au bout de sa logique, ils le défient et menacent même de passer à des actions pacifiques mais fortes pour contraindre le chef de l’Etat à renoncer à ce projet.
Le mouvement « mercredi rouge » déclenché depuis quelques semaines par les antirévisionnistes et que le pouvoir tente de réprimer pour motif de troubles à l’ordre public, risque de dégénérer dans les prochains jours. La raison est toute simple. Les autorités béninoises veulent faire suspendre ou arrêter ce mouvement. Les initiateurs semblent déterminés à affronter les forces de l’ordre considérant que leurs interventions constituent une violation de la loi et de leurs droits.
La situation devient donc critique et très préoccupante. Des déclarations faites récemment par certaines personnalités de la société civile constituent des signes précurseurs de cet affrontement en vue, une véritable menace à la paix sociale. Joseph Djogbénou, Urbain Amègbédji, Martin Assogba, Orden Alladatin et consorts persistent et signent que le Président Yayi a pris l’initiative d’une révision opportuniste au détriment des priorités actuelles du pays, et que les populations ne sont nullement imprégnées du contenu du projet transmis à l’Assemblée nationale. Ils soupçonnent de la part du chef de l’Etat, l’intention de mettre en place une nouvelle République pour se maintenir au pouvoir en 2016.
Les initiateurs et partisans du « mercredi rouge » estiment que la perquisition du domicile de Gaston Zossou est une séquestration, une atteinte à la liberté et aux droits d’un citoyen. Et ce dernier à l’instar des autres antirévisionnistes, menace : « le mercredi rouge montera en force ou en puissance » a-t-il annoncé.
C’est un véritable défi que se lancent le Président de la République et ses adversaires déterminés à lui barrer la route dans cette bataille autour de la Constitution du Bénin. Et pour que cette crise ne débouche sur des affrontements aux conséquences fâcheuses pour le Bénin, il faut si la situation perdurait, un arbitrage. Des personnalités morales, religieuses ou des médiations de dirigeants étrangers pourraient comme le proposent déjà des citoyens, aider le Bénin à trouver une porte de sortie pour une gouvernance apaisée et le bonheur des populations.


Euloge R. GANDAHO

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