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Manifestation contre Révision de la constitution : Pourquoi le mouvement « mercredi rouge » dérange –t-il autant ?
Publié le mardi 6 aout 2013   |  Le Soleil




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La fête l’indépendance n’a pas été célébrée de la même manière par tous les béninois ce jeudi. Très tôt ce matin, des hommes en uniforme ont effectué une descente musclée et ont assiégé le domicile Gaston Zossou. Que lui reprocherait-t-on pour mener une pareille opération le jour même de la célébration de la fête nationale ? L’acte, en tout cas est loin d’être banal... Ténor ou du moins l’un des ténors du mouvement « mercredi rouge », Il serait soupçonné d’avoir voulu porter atteinte au bon déroulement des festivités de la fête nationale.

Le mouvement du « mercredi rouge » qui est, aux dires de ses instigateurs, un mouvement pacifique qui s’oppose à une révision opportuniste de la constitution et décrie la dégradation du pouvoir d’achat des béninois et béninoises, ainsi que les multiples scandales survenus depuis l’avènement de Boni Yayi au pouvoir, dérange visiblementLancé il y a de cela quelques semaines déjà, Il a été constaté pendant sa première journée des arrestations de jeunes en tenues rouges sur les artères de la ville de Cotonou. Joseph Djogbenou, un autre pilier du mouvement dénonçait il y a quelques jours sur les réseaux sociaux l’ordre intimé par le gouvernement aux réseaux de téléphonie mobile d’intercepter tout message qui pourrait permettre la propagation du mouvement. Aujourd’hui, la situation est montée d’un cran. Des mains sournoises s’en prennent ouvertement aux initiateurs du fameux mouvement. On célèbre donc différemment les cinquante trois ans d’indépendance de notre pays, selon que l’on soit d’un bord ou de l’autre.
Intimidation ou mesure de sécurité ?

Tout porterait à croire que l’on voudrait tuer le poussin dans l’œuf et l’empêcher de s’éclore : l’encerclement du domicile de Gaston Zossou ce matin et l’interpellation de Maitre Zakari Sambaou, au commissariat central de Cotonou, tous deux pivots du mouvement « alternative citoyenne » ayant initié « le mercredi rouge », en sont un exemple palpable. Cette attitude pourrait être justifiée par le fait que les autorités ont une peur bleue que le mouvement fasse tâche d’huile et entraine un soulèvement populaire. Les autorités seraient donc dans la logique de dissuader tous ceux qui voudraient manifester un quelconque mécontentement face à la mal gouvernance qu’ils dénoncent, et éviter à coup sûr une importation d’un quelconque printemps. Mais en agissant ainsi, ceux qui voudraient réprimer ces actes de contestation, contribuent dans une certaine mesure à faire la publicité dudit mouvement qui, avouons-le, a trouvé une façon originale, sans porter atteinte à l’ordre public, d’exprimer le point de vue d’un bon nombre de citoyens.


Zek Adjitchè ALAFAI.

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