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Dessous de la suspension du gouvernement par Yayi: Un limogeage collectif pour contourner la démission de Koupaki?
Publié le vendredi 9 aout 2013   |  journauxdubenin.com


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© AFP par GEORGES GOBET
Conférence des Donateurs pour le développement du Mali: l`arrivée du président Yayi Boni à Bruxelles


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Un Ramadan maudit pour les ministres de la refondation: Suspension du gouvernement par le président Boni Yayi)

La nouvelle est tombée hier soir tel un coup de massue sur la tête des ministres du gouvernement. En vertu de l’article 54 alinéa 3, de la Constitution, le président Boni Yayi vient de suspendre tous les membres de son gouvernement. Une décision
qui peut être justifiée par les nombreux défis à réaliser au plan politique. Un ramadan maudit ? La nouvelle a déjà fait le tour du Bénin. Depuis hier jeudi 08 Aout 2013, la République du Bénin est officiellement sans gouvernement. Les ministres de la refondation installés depuis le 28 Mai 2011 ainsi que ceux venus par remaniements techniques ne sont plus maîtres à bord dans leur département ministériel respectif. Tout le peuple est donc dans l’expectative de l’annonce d’un nouveau gouvernement. Mais la question que tout le monde se pose est, quelles raisons peuvent-elles bien justifier cette mesure soudaine du chef de l’Etat ? Elles sont certainement nombreuses surtout au plan politique. La première qui paraît d’une évidence certaine, ce sont les rumeurs autour de la démission ou non du premier ministre Pascal Irénée Koupaki.

Depuis quelques jours l’information circule sans que l’intéressé même ne monte au créneau pour la démentir. Info ou intox ? Tout le monde y est allé surtout dans la presse et sur les réseaux sociaux. Prendre le risque de subir une démission du premier ministre serait un camouflet pour le chef de l’Etat, en ce moment où la pression est forte dans les rangs de la société civile, des syndicats et de l’opposition. Car, Pascal Irénée Koupaki a été depuis toujours l’homme des grandes réformes de Boni Yayi sur qui tous les gouvernements successifs se sont reposés. Il s’agirait donc, selon certains analystes d’anticiper sur cette démission en éjectant tous les ministres du gouvernement afin qu’elle n’est plus l’effet escompté. C’est peut-être à un jeu politique que Boni Yayi joue en prenant cette décision. Cette affaire Koupaki n’est qu’une raison parmi tant d’autres. En effet, le Bénin est actuellement en plein dans deux débats essentiels qui conditionnent son avenir politique. Il s’agit bien évidemment des épineuses questions de la révision de la constitution et de l’actualisation de la Liste Electorale Permanente Informatisée LEPI. Aussi, l’imminence des élections communales et locales est-elle un facteur non moins important pouvant motiver ce limogeage collectif des ministres. Sur le premier point, il est évident de constater que tous les ministres du gouvernement ne se sont pas engagés dans le combat de la révision de la Constitution. Ils sont nombreux à hésiter sur la question dès le départ et se sont bien plus tard rendus compte du fait, que c’est une question qui tenait personnellement à cœur le chef de l’Etat. Il a fallu que ce dernier même réclame haut et fort le soutien de ses partisans avant que l’on ne les découvre sur le terrain. Sur la question de l’actualisation de la LEPI, le chef de l’Etat paraît aussi orphelin dans son combat. L’actualisation de la LEPI ne semble pas préoccuper les ministres du gouvernement qui, pour la plupart ne sont pas au parfum de l’enjeu électoral stratégique que représente la listé électorale permanente informatisée. Mais, la principale raison qui peut aussi justifier cette décision atypique du président de la République, c’est l’imminence des élections communales et locales. A l’instar du gouvernement de combat constitué à la veille des élections présidentielles et législatives de 2011, le Président de la République peut vouloir aussi mettre en place une nouvelle équipe gouvernementale, à même de l’aider à atteindre ses objectifs. Lesquels objectifs tournent autour d’un noyau essentiel qui est de rafler le grand nombre possible de sièges de conseillers communaux en vue de contrôler la quasi-totalité des exécutifs des communes du Bénin. Dans tous les cas ce jeudi de Ramadan a été un cauchemar pour les ministres et un jour à jamais maudit pour ceux d’entre eux qui n’auront plus la chance d’être rappelés par le président de la République. Dieu-Donné KATAKOULA

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