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Léhady Soglo sur CanaL3 : « Les Béninois veulent la paix, ils veulent vivre mieux »
Publié le mercredi 15 avril 2015  |  L`événement Précis
Léhady
© Autre presse par dr
Léhady Soglo, Premier adjoint au maire de la ville de Cotonou




Le président de la Renaissance du Bénin Léhady Vinagnon SOGLO (LVS) était, le dimanche 12 Avril 2015, l’invité de l’émission dominicale « Zone franche » de la télévision Canal3. Occasion pour ce candidat de l’alliance Renaissance du Bénin-Réveil Patriotique (RB-RP) aux prochaines législatives, de passer en revue plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique et économique du pays. Un exercice auquel il s’est majestueusement livré et qui a confirmé ses qualités et ses talents d’homme d’Etat. Aussi, Léhady Vinagnon SOGLO a-t-il souligné prioritairement, les besoins essentiels de ses compatriotes, la paix et le mieux-être.

Journaliste : Léhady Vinagnon SOGLO bonjour ! Je reçois ce matin un homme heureux, un homme comblé. Après toutes ces années d’apprentissage, votre géniteur a décidé enfin de vous transmettre le flambeau. A une exception près, vous mènerez les prochaines batailles électorales en chef de guerre. Plus de protection parentale. Avant de nous projeter dans l’avenir, il faut solder les comptes du passé, et en matière de passé, il vous faut argumenter afin de décoller de votre peau, cette étiquette que vos amis d’hier vous ont collée. Vous seriez le cheval de troie que le pouvoir cauris a utilisé pour infiltrer l’Union Fait la Nation. Et comme pour leur donner raison, vous et votre formation politique avez sauté pieds joints dans la majorité présidentielle plurielle au lendemain des législatives de 2011, majorité que vous n’allez quitter qu’en Décembre dernier. Ce qui amène à dire de vos positions politiques, une simple variable d’agissement au service de vos ambitions. Vous changez de fidélité et de discours au gré des circonstances et de votre intérêt immédiat. Jugement dur peut-être mais c’est le risque, quand on veut se rallier sans se rallier tout en se ralliant. Cela vous vaut des haines tenaces en même temps que d’indéfectibles dévouements. Les Béninois ont besoin de connaître celui qui aspire à les diriger.

Que pensez-vous de l’introduction faite à l’entame de cette émission ?
Léhady Vinagnon SOGLO : Je voudrais vous remercier de m’avoir invité sur votre émission phare. Vous avez parlé du Président Nicéphore SOGLO, l’homme qui m’a donné la possibilité d’être ce que je suis aujourd’hui et qui a décidé après réflexion, de passer le témoin, de passer la main. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour le remercier et lui dire que nous serons à la hauteur de la confiance qu’il a mise en nous et nous ne décevrons pas non plus les Béninois.
S’agissant de mon passage de l’Union Fait la Nation à la majorité présidentielle, ce que je veux que vous reteniez, ce qui nous guide et ce qui nous guidera toujours, c’est l’intérêt général, l’unité nationale, la stabilité, la paix. C’est à partir de ce marqueur que vous apprécierez les actes que nous avons posés.

Pourquoi vous êtes resté longtemps silencieux ?
D’abord ce n’est pas tout à fait exact parce que mes partisans, notamment mon porte-parole, se sont expliqués toutes les fois que l’occasion se présente, sur des questions d’intérêt national. Il faut savoir que la Renaissance du Bénin nouvelle version est une équipe et nous avons l’habitude de nous répartir les tâches. Soit c’est par le biais de mon porte-parole ou du Secrétaire Exécutif National. J’ai choisi ce jour, de me prononcer parce que, mes chers compatriotes, l’heure est grave. Ce qui se joue aujourd’hui, ce n’est ni plus ni moins que l’avenir de notre démocratie ; parce que lorsque nos amis des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) disent qu’ils veulent coûte que coûte, vaille que vaille réviser notre loi fondamentale, je crains que ça ne crée de nouveau, des tentions et que si on n’y prend garde, on peut aller dans des avenues que nous ne souhaitons pas. Cette loi fondamentale qui est en vigueur depuis bientôt vingt-cinq (25) ans, nous a permis de vivre en paix et la paix n’a pas de prix. La liberté n’a pas de prix et le combat que nous menons, ce qui justifie notre présence sur ce plateau, et sur la liste de l’Alliance RB-RP, c’est cette volonté d’œuvrer pour le maintien des acquis démocratiques. Nous souhaitons demeurer dans un Etat où on peut vivre mieux, où on peut vivre en paix. Nous nous opposons donc à toute révision opportuniste de notre constitution.

Vous avez passé assez de temps sous le Président SOGLO. Il ya eu assez de choses avant que vous ne preniez la tête du Parti et réussissiez la transition. Expliquez un peu aux citoyens comment vous avez conduit tout ceci ?
D’abord je vous remercie de l’appréciation que vous faites de la façon dont nous avons géré cette situation qui, comme vous-même l’avez souligné, est complexe. Travailler aux côtés d’un homme de cette dimension, ce n’est pas tous les jours simple ni facile. Lui-même a l’habitude de parler de métier de Roi. L’apprentissage a été fait. Ça a pris du temps parce que c’est de cette manière que les choses se passent. Ceux qui veulent être un homme d’Etat n’ont qu’à être patients ; il faut être persévérant. C’est ce que j’ai fait aux cotés du Président SOGLO. Et aujourd’hui, je crois que l’enfant qu’ils ont désiré et qu’ils veulent bon, l’est ; puisqu’on m’a appelé Léhady Vinagnon: « L’enfant sera bon, l’enfant sera bien ». Je crois que désormais on peut m’appeler « Vignon », l’enfant est effectivement comme les parents l’ont souhaité. Je ferais tout pour ne pas décevoir l’espoir qui a été mis en moi, en ma personne et je travaille tous les jours dans ce sens. Il a fallu effectivement un apprentissage au niveau local, au niveau national. J’ai été à la Présidence de la République, à la Mairie de Cotonou. Je pense que ça m’a permis d’apprécier davantage les problèmes qui se posent à nos compatriotes. J’ai l’habitude de dire qu’à la Mairie de Cotonou, nous sommes la première ligne de défense de l’Etat et nous réglons les problèmes quotidiens des populations. Ces problèmes sont de tous ordres ; c’est un véritable champ d’apprentissage. Nous sommes prêts à assumer la relève et le reste dépend de Dieu et de nos compatriotes.

Sauf qu’il y a une fausse note à ce niveau. La candidature de la présidente, Madame Rosine VIEYRA SOGLO aux législatives ! Beaucoup de nos compatriotes avaient estimé qu’elle devrait se retirer, prendre sa retraite politique méritée !
C’est vous qui appréciez les choses de cette façon. Je vous l’ai dit à l’entame, nous sommes dans une situation particulière. Pour la première fois, depuis le renouveau démocratique, notre système démocratique est menacé, est en danger. Madame Rosine VIEYRA SOGLO, la Présidente fondatrice de la Renaissance du Bénin, a estimé que dans ce contexte, Il était absolument indispensable pour elle de participer aux prochaines joutes électorales et vous le savez ; elle a une grande expérience parlementaire. Elle dit des choses qui sont fortes, qui résonnent et puis on ne peut se passer de sa grande popularité. Elle a souhaité aller à nouveau à l’Assemblée Nationale pour faire entendre sa voix et puis, elle a une grande expérience parlementaire. Elle est restée au Parlement sans discontinuité pendant près de 20 ans et donc cette expérience, ce savoir-faire, on va en avoir besoin parce que ceux que nous voulons envoyer à l’Assemblée Nationale, sont des hommes et des femmes qui vont d’abord et avant tout se concentrer sur le refus de notre liste et de toutes les listes démocratiques, d’accepter une révision opportuniste de notre constitution.

La démocratie aussi, c’est également de laisser ceux qui pensent qu’on peut réviser la Constitution. Donc toutes les listes sont démocratiques. Pensez-vous que sans la Présidente Rosine Vieira SOGLO vous pouvez réellement atteindre vos objectifs ?
J’espère qu’au cours de la campagne, je vais démontrer le contraire.
Honnêtement, il m’était loisible de conduire la liste dans la 16ème circonscription électorale. C’est vrai qu’elle est très populaire mais je crois qu’on aura l’occasion de juger aussi de ma popularité. Toujours est-il que la relève est assurée ; elle est assumée et laissez-moi vous dire que lorsque je descends sur le terrain, les retours qui me reviennent sont absolument encourageants et nous allons poursuivre avec cet objectif que nous nous sommes fixé d’avoir s’il plaît à Dieu, au moins quinze (15) députés dans la prochaine Assemblée Nationale.

En dehors de la candidature de Maman, pourquoi la RB s’est-elle mise en Alliance?
Ensemble, on est plus fort et ce n’est pas la première fois qu’on se met en Alliance. En 2007, nous nous sommes alliés avec le PSD et le MADEP. Ça s’appelait l’ADD.

Mais les circonstances n’étaient pas les mêmes … d’autres estiment que la RB est en perte de vitesse, c’est pourquoi elle a fait appel à d’autres forces !
Attendez ! Est-ce que vous dites la même chose des autres listes ? Parce que la majorité des listes qui sont envoyées à la CENA sont des listes d’Alliance. Je pense que si nous sommes en Alliance, c’est parce que nous partageons avec le Président Janvier YAHOUEDEHOU, les mêmes points de vue. Nous avons une vision commune. Nous allons ensemble œuvrer pour barrer la route à la forfaiture qui se profile à l’horizon à savoir, la révision opportuniste de notre loi fondamentale.

Vous parlez de Janvier YAHOUEDEHOU. C’est peut-être compréhensible mais ce qui l’est moins, c’est que votre liste est devenue le réceptacle des « bannis » des autres listes !
Mes chers journalistes ! Je rejette ce qualificatif qui s’adresse à des personnalités de très grande qualité qui ont décidé de nous rejoindre. Benjamin AHOUNOU était, il n’y a pas si longtemps, coordonnateur des Forces Cauris pour un Bénin Emergent dans le littoral. Le Ministre TIDJANI SERPOS a été plusieurs fois député. Il a une expérience et un savoir-faire que tout le monde lui connaît. L’honorable DJAOUGA est un élu de la 7ème circonscription électorale ; L’honorable GOUTOLOU a une assise réelle à Agonlin et en particulier à Ouinhi ; Madame KOUBETI qui est notre tête de liste dans la 3ème circonscription électorale, est à la tête d’un mouvement de plus de quinze mille (15.000) âmes. Vous reconnaîtrez avec moi que les personnes dont je viens de parler sont un plus et nous avons réussi à confectionner une bonne et belle liste. S’il plaît à Dieu, nous allons atteindre notre objectif qui est d’avoir une quinzaine de députés.

Que peuvent apporter ces personnalités dont vous venez de citer les noms et qui n’ont pas été positionnées sur leur liste originelle ?
Lorsque j’entends ces genres de propos, je suis un peu perplexe parce que lorsqu’il s’agit de la RB et que des éléments nous quittent, on parle de tremblement de terre, on parle de remise en cause de notre formation politique mais lorsque d’autres nous rejoignent, (et ils sont de plus en plus nombreux, vous auriez dû constater que nous avions reçu un afflux massif d’hommes et de femmes venus principalement des Forces Cauris pour un Bénin Emergent) on ne veut pas en faire mention. C’est vous dire que ces personnes sont de grande qualité. Nous, nous sommes contents de les accueillir.

C’est bon d’accueillir des gens mais c’est aussi bon de maintenir ceux qui y sont. La semaine dernière, on a constaté la démission collective de 10 élus RB à Abomey y compris le Maire !
C’est toujours douloureux de voir certains de ses militants s’en aller.
Nous avons essayé autant que faire se peut, de les convaincre, de les ramener à la raison ; mais force est de constater que nous n’avons pas pu aboutir. C’est surtout la crainte de se soumettre aux primaires qui les a fait partir. Nous avons désormais décidé de demander à la population à la base, de choisir les citoyens qui vont conduire leur destinée. Je crois que c’est la vraie raison qui explique le comportement de nos amis à Abomey. Mais ça ne nous empêchera pas d’atteindre nos objectifs.

Mais ces personnes soutiennent le contraire. Elles estiment que c’est parce que vous avez préféré une seule personne notamment l’ancien Maire Blaise Ahanhanzo Glèlè au détriment des dix (10) !
C’est leur appréciation … Nous les avons écoutés, nous leur avons dit qu’il ne fallait pas tout confondre. On était d’abord concentré sur les élections législatives et ensuite on se pencherait sur les élections communales. Elles ne nous ont pas comprises. Elles ont décidé de faire ce que vous savez. Tout a été mis en œuvre pour leur permettre de revenir ; ma porte est grande ouverte. Si elles souhaitent revenir, nous allons les accueillir. Actuellement, nous avons les élections législatives à gagner et je voudrais qu’on se concentre sur ça.

Est-ce que ce n’est pas prétentieux de votre part sinon de l’Alliance, de vouloir obtenir 15 députés ?
Non non… ce n’est pas du tout prétentieux comme vous le pensez…
Nous souhaitons avoir 15 députés tout simplement parce que, avec ce nombre là, nous pouvons faire pièce à nos amis des FCBE. Nous souhaitons nous agréger aux autres forces démocratiques pour barrer la voie à leur projet funeste pour notre pays qui est cette révision opportuniste de notre constitution. Maintenant, la qualité des hommes et des femmes que nous avons cooptés sur notre liste nous rassure. L’occupation systématique du terrain que nous sommes en train de faire, nous rassure également. J’ai été présenté les candidats à Cotonou, à Calavi, dans le Zou ; la réponse que nous avons eue nous rassure sur l’atteinte de cet objectif et puis les populations nous connaissent. Ils savent que la Renaissance du Bénin est un parti de référence, un parti de valeur, un parti qui a fait ses preuves. Nous avons passé 15 ans dans l’opposition et nous sommes encore là. Donc, je crois qu’il apparait clairement aux yeux de tous que la Renaissance du Bénin en alliance avec le Réveil Patriotique, peut incarner une force de progrès et de changement.

Vous comptez sur Dieu, Dieu n’est pas électeur, il n’est pas inscrit sur la liste électorale. Quels sont les atouts de la Renaissance du Bénin ? Certains estiment par exemple que la Renaissance du Bénin est une formation politique historiquement viable et forte pour ne se mettre en alliance qu’avec Janvier YAHOUEDEHOU, quand on voit des formations politiques beaucoup plus jeunes créées des alliances assez importantes ! Que répondez-vous à cela ?
D’abord je vais commencer par dire que rien de durable ne peut se faire sans l’aide de Dieu. Donc, nous implorons, nous invoquons tous Dieu et nous espérons qu’une fois de plus, il nous écoutera et nous permettra d’éviter à notre pays, ce que les Forces Cauris pour un Bénin Emergeant souhaitent faire.
Ensuite, nous avons décidé d’aller en alliance avec le Réveil Patriotique parce que comme je vous l’ai dit, nous partageons les mêmes idéaux. Son Président Janvier YAHOUEDEOU a été à l’avant-garde de la lutte contre toute révision opportuniste de la constitution et donc, le fait d’agréger les forces de la Renaissance du Bénin et celle du Réveil Patriotique plus toutes les personnalités dont nous venons de parler est une garantie en tout cas pour nous, que les populations nous feront confiance et sauront que si demain, nos candidats se retrouvent à l’assemblée, ils ne travestiront pas leurs votes, ils ne travestiront pas leur foi.

Mr le Maire, lorsque vous positionnez une personnalité comme TIDJANI SERPOS, est ce que vous ne craignez pas que le mur continue de se fissurer entre vous et le Parti du Renouveau Démocratique ?
Honnêtement, ce que je peux vous dire, c’est que le Président SERPOS est venu me voir, a souhaité que nous pussions le positionner. Nous l’avons fait parce que c’est une personne de très grande qualité et que nous aurons besoin de son savoir-faire à l’assemblée nationale.

Il était question que la RB se mette en alliance avec d’autres formations politiques mais finalement, on ne vous a pas vu venir à ces alliances. Qu’est-ce qui vous a empêché par exemple de vous mettre ensemble avec l’Union fait la Nation ou avec d’autres encore ?
Ce que je veux simplement qu’on retienne, c’est que ça n’a pas abouti et je souhaite bonne chance à tous et à chacun. L’essentiel, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes en alliance avec le Réveil Patriotique du Président Janvier YAHOUEDEOU et je pense que c’est pour gagner s’il plait à Dieu.

En face vous aurez les Forces Cauris pour un Bénin Emergeant dont la liste est conduite par le Chef de l’Etat en personne qui mouille le maillot, qui demande une majorité au niveau de l’assemblée nationale. Il y a peu, vous étiez ensemble. Est ce que vous ne pensez pas que c’est légitime de sa part de vouloir une majorité pour finir son mandat en beauté ?
Non je ne pense pas que ça soit légitime. On peut comprendre qu’un Président entrant veuille avoir effectivement la possibilité de travailler et demande alors à la population de lui donner les moyens à travers des élus en nombre conséquent. Je peux comprendre qu’un Président réélu veuille de nouveau avoir une majorité pour pouvoir parfaire le travail qu’il a commencé au cours d’un premier mandat. Par contre, un Président sortant qui veut avoir une majorité qualifiée, crée dans les esprits, un certain nombre de soupçons et nous le disons clairement, nous sommes contre toute révision de notre loi fondamentale. Historiquement, lorsqu’ un Président sortant en Afrique, a ce niveau d’agitation que nous voyons aujourd’hui déployé par le Président de la République, c’est qu’il veut rester. Ça été le cas au Niger avec le Président TANDJA. On a vu au Sénégal, la même chose avec le Président WADE, tout récemment au BURKINA FASO avec le Président Blaise COMPAORE et nous disons que nous sommes contre un troisième mandat à qui que ce soit d’ailleurs. Ce n’est pas dirigé contre la personne du Président de la République. Mais les choses doivent être claires. Lorsque vous avez eu la possibilité de conduire les destinées de votre pays pendant deux mandats, il faut aller prendre une retraite bien méritée et nous soupçonnons le Président de la République de ne pas vouloir se conformer à cette règle. A travers les messages qu’on entend « après nous, c’est nous », « la fin d’un règne n’est pas la fin de ceux qui règnent », de tout cela, nous ne voulons pas. Nous ne voulons pas parce qu’on nous avait dit dans ce pays que ça pouvait changer, que ça devait changer, que ça allait changer. En neuf (9) ans, qu’est- ce qui a changé ? Dites-moi, qu’est ce qui a changé ? A part chez les copains et éventuellement les coquins, qu’est ce qui a changé ? Quand je vais sur le terrain, j’écoute les populations et quand je leur pose la question de savoir ce qui a changé dans leur vie, elles me répondent invariablement la même chose : « Rien n’a changé ». Nous ne souhaitons pas que ceux qui ont fait ça continuent à gérer notre pays.

Quand vous dites que rien n’a changé, par exemple ils vous rétorqueront qu’ils ont fait des infrastructures, ils vous rétorqueront qu’ils ont fait les micros crédits aux plus pauvres, ils vous rétorqueront que les quatre (4) dernières années vous avez cheminé ensemble. Là-dessus, qu’est-ce que vous allez trouver à leur répondre ?
Je voudrais d’abord dire que nous ne sommes pas comptables de la gestion catastrophique du régime du changement et de la refondation.

Mais pourtant vous étiez au gouvernement !
Citez-moi, une seule personne qui est de la Renaissance du Bénin et qui a été épinglée dans les affaires qui ont défrayé la chronique. Je me suis permis de compiler l’ensemble des montants liés à ces scandales. Permettez-moi, puisque c’est l’occasion que vous m’offrez, de les revisiter avec vous. Affaire ICC cent cinquante (150) milliards, Affaire machines agricoles une surfacturation de cinq (5) milliards. Affaire CEN SAD quatre (4) milliards cinq cent millions ; Affaire centrale maria gléta quarante cinq milliards (45) milliards… Le total de ces montants avoisine la somme pharaonique de 372 milliards de FCFA. Vous imaginez ce qu’on aurait pu faire avec ce montant pour le pays ?

C’est vrai mais vous savez que tant que la justice n’a pas rendu une décision définitive impliquant la culpabilité de X ou Y, vous ne pourrez pas avancer ces montants ?
C’est pour ça qu’il faut envoyer donc à l’assemblée nationale, des députés qui vont pouvoir initier des contrôles, faire la lumière sur ces affaires de trois cent soixante douze (372) milliards de francs CFA. Vous imaginez le nombre d’écoles, de dispensaires, de routes, d’emplois qu’on aurait pu créer ?

Vous n’êtes pas dans le bon rôle. Quand on sait qu’un Ministre de la Renaissance du Benin a quand même été gardé à vu dans la cadre d’une affaire de scandale, notamment celui du siège de l’Assemblée Nationale ?
Monsieur GOMINA vient de dire qu’il faut faire confiance en notre justice. Mr AHANHANZO Blaise a été gardé illégalement à vue. Je souhaite le préciser, et il a été blanchi. Vous n’avez pas entendu dire qu’on a envoyé un quelconque dossier concernant monsieur AHANAHANZO Blaise au niveau de la haute cour de justice.

Par rapport à la haute Cour de justice, le gouvernement vous rétorquera qu’il a saisi l’Assemblé Nationale et les choses n’ont pas bougé !
Je voudrais terminer sur le chapitre des scandales, parce que vous êtes en train de vouloir faire le lien entre notre présence au gouvernement et la mauvaise gouvernance. Nous disons clairement que, nous ne somme pas comptable de cette gestion catastrophique et je vous mets au défi de trouver le nom d’un militant de la RB dans les différents scandales.

Un gouvernement est une équipe, Vous avez soutenu l’action du Chef de l’Etat et vous refusez d’assumer le bilan ?
Je voudrais que vous me permettiez de rappeler dans quelles conditions nous sommes allés au gouvernement. C’est en 2011 au lendemain d’une élection présidentielle particulièrement contestée. Lorsque les résultats sont tombés, ça a été d’abord la stupeur, ensuite la consternation. Il y a même eu des échauffourées et si on n’y avait pas pris garde, le pays aurait pu basculer. Et nous, fidèles à nos valeurs cardinales, préservation de l’unité nationale, la paix, la stabilité, nous avons fait le choix de collaborer avec le président Boni YAYI, parce que nous croyons à l’époque, qu’il avait l’intention de mettre son deuxième mandat sous l’égide du développement.
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