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Incendie de l’ambassade du Bénin au Gabon: interpellation de deux opposantes
Publié le samedi 18 avril 2015  |  AFP
Le
© Autre presse par DR
Le ministre gabonais de l’Intérieur Guy Bertrand Mapangou.




Libreville - Deux militantes de l’opposition ont été interpellées samedi matin à Libreville dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’ambassade du Bénin, a déclaré à l’AFP le ministre gabonais de l’Intérieur Guy-Bertrand Mapangou.

"Annie Lea Meye et Georgette Toussaint ont été interpellées ce matin
(samedi) par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de
l’ambassade (du Bénin). L’enquête se poursuit. Des indices nous renvoient vers
d’autres personnes", a affirmé M. Mapangou à l’AFP.

Des manifestants avaient mis le feu le 12 avril à l’ambassade après le
décès de la figure de l’opposition André Mba Obame, 57 ans, dont la date des
obsèques n’a pas encore été annoncée.

Entourés par une centaine de militants, plusieurs leaders de l’opposition,
dont l’ex-président de la Commission de l’Union africaine Jean Ping ou
l’ancien Premier ministre Jean Eyeghe Ndong, se sont regroupés samedi près du
siège de la PJ, protégés par des policiers anti-émeutes. Ces leaders ont
quitté les lieux en soirée vers 19h30 locales (18h30 GMT) alors que plusieurs
militants voulaient en découdre avec les forces de l’ordre, a constaté l’AFP.

"Nous nous retirons. Aucun acte de procédure n’a été posé de manière
régulière puisque les avocats n’ont pas été admis. L’état de droit se
referme", a affirmé à l’AFP Jean-Dedieu Moukagni-Iwangou, président du Front
uni de l’opposition, qui rassemble plusieurs partis.

"Nous ne pouvons pas abandonner nos militantes et nous rappliquerons demain
(dimanche)", a-t-il ajouté.

Les deux militantes ont été victimes d’un "enlèvement par les forces de
police" et leurs droits "bafoués", a-t-il estimé soulignant notamment que
l’interpellation avait eu lieu "avec effraction" et "en dehors des heures
légales". Le ministre a répondu à l’AFP que "le code pénal a été respecté".

Concernant l’incendie de l’ambassade, il a déclaré que "nos militants sont
tout à fait éloignés de ces faits".

"Tout ceci arrive quand nous sommes frappés par un deuil. Nous réclamons
simplement un minimum de quiétude pour ce deuil", a conclu M.
Moukagni-Iwangou.

Des proches ont aussi regretté de ne pas avoir pu donner des médicaments
aux deux militantes.

Décédé le 12 avril, André Mba Obame, ex-baron du régime passé dans
l’opposition, avait contesté la victoire en 2009 à la présidentielle d’Ali
Bongo Ondimba et s’était proclamé vainqueur du scrutin, provoquant un bras de
fer avec le pouvoir.

Par la suite, l’opposant était tombé malade et une partie de ses partisans
avait accusé le régime de l’avoir empoisonné, visant particulièrement le
directeur de cabinet du chef de l’Etat, Maixent Accrombessi, d’origine
béninoise et naturalisé gabonais.

Le parti de M. Mba Obame a rejeté toute responsabilité dans l’incendie de
l’ambassade.
pgf/sba
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