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Campagne dans la 5ème circonscription électorale : Ouidah manifeste son désamour au couple Yayi
Publié le dimanche 19 avril 2015  |  Le Matinal
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© APA par Saliou Amah
Visite d`amitié et de travail du président Yayi Boni à Abidjan
Mardi 11 Mars 2014. Abidjan. Dans le cadre de la visite d`amitié et de travail, qu`il effectue en Côte d`Ivoire, le président béninois Yayi Boni a été reçu en audience par son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Ph : Yayi Boni




Il y a plusieurs manières de marquer son hostilité à quelqu’un. Les populations de Ouidah ont choisi le boycott du meeting présidé hier par le couple présidentiel dans cette ville natale de la première dame. En cette période de campagne, ce n’est pas le premier fiasco auquel le chef de l’Etat a eu droit, mais c’est une première pour lui dans la cité historique.


Ce qui s’est passé à Ouidah hier, est un mauvais signe que le chef de l’Etat doit comprendre. Le virus du désenchantement a atteint cette ville. Yayi Boni y était en campagne comme il l’a déjà fait dans d’autres contrées du pays. Pour soutenir son épouse Chantal de Souza, candidate sur la liste Fcbe et appeler les électeurs à porter leur choix sur le « cauri », il a animé un meeting devant le Fort français. Alors que les Fcbe ont promis faire une démonstration de force, les fruits n’ont pas tenu la promesse de fleurs. Les populations de Ouidah n’ont pas massivement répondu à l’appel. L’assistance, composée de quelques dignitaires religieux, des femmes et jeunes, des conducteurs de zémidjan, et une meute de personnes de la délégation du chef de l’Etat, n’atteint pas le ¼ de la capacité de l’amphi 1000 au campus d’Abomey-Calavi. Le discours de Yayi Boni dont les thèmes clés sont déjà connus du public, n’a pas suscité un enthousiasme dans l’assistance. Le chef de l’Etat a encore promis monts et vallées, infrastructures et microcrédits, bien-être et bonheur, mais son discours a sonné creux, d’autant plus qu’il n’a pas toujours été accueilli par des acclamations. La maigre population curieuse qui a fait le déplacement a plutôt rechigné face à ses propos et surtout à ses engagements à construire le Bénin comme Jérusalem. Yayi Boni lui-même s’est rendu compte qu’il n’avait pas obtenu de ses invités, une réaction favorable et soutenue et une confiance à ses appels et slogans à lui manifester leur soutien. C’est la triste réalité qu’il a vécue hier à Ouidah. La première dame qui se croyait en territoire conquis a revu son jugement. Les Fcbe ne sont pas les premières à tenir un meeting sur cet espace. Mais avant eux, les autres forces politiques ont drainé un monde impressionnant, surtout la liste Rb-Rp.

Un désamour manifeste

A Ouidah, ville natale de Chantal Yayi, le nom de son mari, commence à laisser indifférent. Le sentiment selon lequel le chef de l’Etat n’est plus le bienvenu partout au Bénin est manifeste dans cette cité historique. Les organisateurs, se croyant encore à l’autre époque, ont cru devoir réserver un accueil pompant à Yayi Boni. Ils ont mis les petits plats dans les grands pour recevoir le chef de l’Etat en campagne pour les Législatives du 26 avril 2015. La première dame et tête de liste de la Fcbe dans la 5ème circonscription électorale s’y est donnée personnellement. Déjà en début d’après-midi pour un meeting qui aura lieu vers le coucher du soleil, le dispositif de sécurité était pesant, non seulement le long du trajet que doit emprunter le président de la République, mais aussi sur le lieu du meeting, plus précisément devant le Ford français. Le trafic sur certaines voies est même coupé ou perturbé, alors que l’arrivée du chef de l’Etat devenait, au fil des minutes et des heures, sujet de questionnement. Viendra t-il ou ne viendra t-il pas ? Impossible pour les organisateurs, visage aussi interrogatif, d’y répondre. Les premières rumeurs se fondant sur la faible mobilisation, annonçaient que Yayi Boni aurait annulé son déplacement sur Ouidah. Le temps passe et l’assistance perd patience, parce que fatiguée d’avoir attendu aussi longtemps. Ce comportement traduit le sentiment selon lequel Ouidah n’a pas reçu le soutien du chef de l’Etat. Les populations ont une dent contre le président de la République, qui, selon le maire de la ville Sévérin Adjovi, a bloqué les voies d’accès aux INVESTISSEMENTS de développement dont la cité devrait profiter. C’est un facteur qui joue contre le locataire du Palais de la Marina et son épouse, car cette dernière n’a pu rien faire pour mettre sa ville sur orbite.

FN
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