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Adjinakou N° 2283 du 12/8/2013

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Formation d’un nouveau gouvernement : Premières leçons après la dissolution
Publié le lundi 12 aout 2013   |  Adjinakou


Le
© Présidence par DR
Le Bénin primé à la 38ème Session de la FAO
Mercredi 19 Juin 2013 : L`Organisation des Nations Unies pour l`Alimentation et de l`Agriculture (FAO) prime le Benin pour ses actions contre la faim en 2012 Photo : Son Excellence M. Boni Yayi, Président de la République du Bénin


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Après trois jours de suspens, d'incertitudes et surtout de controverses, le président Boni Yayi a publié, en fin de soirée de ce dimanche 11 août , la nouvelle composition du gouvernement. A la lecture de cette nouvelle configuration de l'exécutif béninois, quelques remarques majeures peuvent être faites. En plus de ce que plusieurs noms bien connus dans les précédentes équipes sont revenus, on note la suppression du poste de premier ministre et la création de nouveaux portefeuilles.

26 ministres au départ comme à l'arrivée, le pari de la réduction du train de vie de l'Etat est donc encore loin. Une immigration estimée à 50% avec le maintien de la Rb et la réticence du Prd. Moins de 20% de femmes et la sortie des deux ministres les plus anciens du régime. Ainsi peut-on résumer le remaniement ministériel opéré par Boni Yayi ce dimanche. Ceux qui s'attendaient à avoir une toute nouvelle équipe gouvernementale après l'étrange dissolution de la semaine dernière devront donc rester sur leur faim.


Sorties
La configuration du nouveau gouvernement n'a pas manqué d'étonner les observateurs de la scène politique de notre pays. Si le départ du premier ministre était déjà connu de tous, puisque l'homme en a exprimé lui-même le désir, il n'est nullement le cas pour d'autres férus du régime dont on continue de chercher les noms dans la nouvelle liste de ministres. Issifou Kogui N'douro dont les charges étaient déjà presque semblables à celle de la directrice de cabinet de la présidence s'est vu finalement éjecté. Une éviction qui semble donner raison à ceux qui estimaient que l'homme perdrait progressivement la confiance de son ami d'enfance qui n'a eu du mal à lui retirer le portefeuille de la défense nationale. De même, la dernière sortie médiatique du garde des sceaux ne lui a pas du tout été favorable. L'opinion le chuchotait déjà avant que le remaniement ne vienne confirmer que Reckya Madougou a attisé la colère du chef de l'Etat pour n'avoir pas su défendre son cher projet de révision de la constitution. Le scandale du dernier concours de recrutement à la fonction publique et l'imbroglio de la Ccib ne pouvaient tout de même pas garantir, respectueusement à Méimounath Kora Zaki et Marie Elise Gbèdo un éventuel maintien. Leur sortie reste donc sans surprise, même si les entrées laissent encore perplexe.


Entrées
En dépit de la déchirure, la Rb reste au gouvernement, sauf qu'elle change de représentant. Blaise Ahanhanzo cède son fauteuil à Christian Sossouhounto qui occupe le même portefeuille. Trois députés Fcbe dont un ancien ministre font leur entrée au détriment de la plupart des ministres qui n'ont pu se faire élire députés lors des dernières législatives. Resté directeur général du fonds national de la microfinance, Komi Koutche fait également son entrée au gouvernement pour s'occuper de la communication. Au plan sécuritaire, les deux portefeuilles sont confiés à des préfets notamment François Houessou des départements de l'Ouémé et du Plateau et Denis Ali Yérima de l'Atacora-Donga. Françoise Adjuavi Dossa, Martine Bio Tourou Oroudjiwa, Marie-Laurence Sranon, Naomi Azaria et Antonin Dossou, très peu connu du public béninois ont été également appelés par le chef de l'Etat pour faire valoir leur compétence dans la nouvelle équipe gouvernementale.


Surplace
Après avoir pris connaissance de la nouvelle équipe, grand nombre de Béninois se demandent encore si le chef de l'Etat avait besoin de dissoudre l'ancien gouvernement avant de procéder au remaniement puisque la réduction considérable du nombre de ses membres, l'entrée envisagée des autres bords (qui d'ailleurs ont décliné l'offre) n'ont pas pu être réalisées. Rien à se mettre sous la dent, se permettent déjà de conclure des observateurs qui dénoncent une fois de plus la création de nouveaux portefeuilles. Toutefois, François Abiola semble monter en grade vu son maintien et l'attribut de ministre d'Etat que lui confère le remaniement. Par ailleurs, en attendant de connaitre les vraies raisons du départ des deux ministres les plus fidèles au régime, ont peut déjà s'interroger sur le rappel d'anciens ministres qui avaient déjà été limogés par le passé. Le refus des autres obédiences, le manque de cadres compétents ou la forte politisation des nominations ?

Vitali Boton
· Le Prd justifie son refus

COMMUNIQUE du PRD
Au sujet du refus de participation du PRD au Gouvernement.

Dans le cadre des consultations politiques qui ont précédé la formation d'un nouveau Gouvernement, le Président de la République Dr YAYI BONI a reçu en audience Me Adrien HOUNGBEDJI Président du PRD le samedi 10 août 2013 au Palais de la République.

Aux termes des échanges empreints de la plus grande courtoisie, il est apparu des divergences entre les deux interlocuteurs sur l'appréciation de la situation dans notre Pays le Bénin.

Le Président Adrien HOUNGBEDJI a confirmé à cette occasion, l'analyse faite par le PRD depuis son Congrès du 15 février 2012 et renouvelée par voie de communiqué à l'occasion de ses différentes prises de positions :le Bénin traverse une grave crise politique, économique, sociale et morale dont la résolution exige la mise en commun de toutes les intelligences et de toutes les énergies, à l'issue d'un dialogue inclusif et constructif entre toutes les forces politiques sur la gouvernance du Pays, et ce à l'initiative du Président de la République.

C'est pourquoi, tout en restant disponible pour contribuer au développement du Bénin, le PRD a estimé qu'il ne saurait en l'état participer à un gouvernement en l'absence de dialogue politique inclusif débouchant sur un Gouvernement d'union nationale.


Fait à Porto-Novo, le 11 août 2013

Pour la Direction Exécutive Nationale

Le Secrétaire Général

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