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JUGE ANGELO DJIDJOHO HOUSSOU : « Je serai candidat à la présidentielle de 2016… »
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  Les 4 Vérités
Angelo
© Autre presse par DR
Angelo Houssou, juge beninois




Angelo Djidjoho Houssou est magistrat au tribunal de première instance de 1ère classe de Cotonou. Diplômé en administration générale (1998), titulaire d’une maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires (2001) et d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en droits de la personne humaine et démocratie (2005), il a été, pendant plusieurs années, assistant juridique à la Cour constitutionnelle du Bénin (2000 à 2006). Ce juge d’instruction passionné du droit est projeté sous les feux de la rampe en 2012 quand le parquet lui confie deux grands dossiers : l’un portant sur la tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat et l’autre sur un projet de coup d’Etat au Bénin. En dépit des rumeurs de collusion avec le régime en place, il rendit deux célèbres décisions de non-lieu qui lui valent le surnom de « Juge Courage » en même temps que l’oppression du gouvernement de son pays. En novembre 2013, il s’enfuit et s’exile aux Etats-Unis d’Amérique. Depuis, il s’intéresse de près à la gouvernance de son pays et publie régulièrement des chroniques politiques appréciées de tous. Mais depuis quelque temps, il a décidé de franchir un nouveau pas en acceptant d’être candidat à la présidentielle de 2016 au Bénin, à la demande de nombreuses béninoises et béninois.
Courrier d’Afrique : Comment vous portez-vous d’abord juge Angelo Djidjoho Houssou ?
Juge Angelo Djidjoho Houssou : Je me porte à merveille cher journaliste. Eloigné de ma famille et privé de beaucoup de choses, vous convenez avec moi que ce n’est pas le confort habituel. Cela dit, je me dois de rendre grâce au Seigneur dont les voies sont impénétrables et insondables. Ne l’oubliez jamais, toute chose concourt au bien de celui qui aime Dieu.

En quoi le Bénin vous manque depuis que vous avez été contraint de fuir du pays et de vous exiler aux Etats-Unis… ?
Le Bénin me manque énormément. Ce qui me manque le plus, c’est d’abord ma famille, mes enfants pour la plupart en très bas âge. Ensuite, j’ai un besoin réel d’entrer en contact avec la population béninoise majoritairement faite de braves femmes et d’hommes abusés de façon éhontée et qui, sans aucun soutien susceptible de provenir du système de gouvernance, n’ont que la justice pour dernier rempart. Je piaffe d’envie de rencontrer tous ces jeunes que le chômage endémique et le manque de solutions adaptées condamnent, chaque jour un peu plus, à un état convulsif de facilité et de vice, ces jeunes pour qui l’avenir est devenu une menace au lieu d’être une chance, ces jeunes qui n’ont trouvé que la cybercriminalité comme ultime rédemption. J’ai hâte de rencontrer ces milliers de ménages frappés par la misère lancinante, nos courageuses femmes, nos mères et sœurs des contrées du pays, celles qui vivent la précarité et les pires atrocités de la souffrance humaine. Ma fonction de juge m’a transformé et doté d’une écoute sensible des autres. Je suis persuadé que nos populations ont également soif de rencontrer celui qui peut les écouter à travers le cœur et non par les oreilles. Je suis très impatient d’aller à leur rencontre. C’est la raison pour laquelle je dois incessamment rentrer au pays, même plus tôt qu’on le pense…

Nous n’allons pas vous demander de nous raconter votre fuite, puisque vous avez écrit un livre qui va paraître bientôt et qui en parle, entre autres. Quel est le titre de votre ouvrage et qu’est-ce qui vous a incité à l’écrire ?
Un peu de patience, le livre sera bientôt sur le marché. Si je me tais sur ce que j’ai vécu, j’aurais injustement privé la postérité d’un rendez-vous important avec l’histoire. Les gens de la justice que nous sommes, avons une propension à nous recroqueviller et à vivre notre mission et notre métier comme un angle mort. Rappelons-nous : nous rendons la justice au nom du peuple et il n’y a pas de mission sans la nécessité – voire l’urgence – d’en rendre compte. Les magistrats doivent être tenus à la reddition de comptes. Mon souhait est que nous magistrats puissions développer le libre devoir d’écrire sur notre bataille à faire triompher la justice caractérisée par une pénurie de moyens et devant laquelle s’entrechoquent des flots d’intérêts. Cela contribuera, à coup sûr, à améliorer nos rapports avec ce peuple à la fois mandant et justiciable ! J’ai donc écrit ce livre à titre de reddition de compte rendu au peuple au nom duquel j’ai rendu des décisions de justice, ces dernières années. Ce devoir redditionnel m’importe plus que tout. Il supplante toute obligation de réserve…

L’information qu’on prenait pour une rumeur est maintenant avérée. Vous nous confirmez que vous serez bel et bien candidat à la présidentielle de 2016 au Bénin ?
Je ne me déroberais pas à l’appel et au cri de détresse de tous ces Béninoises et Béninois qui veulent que je sois leur candidat à l’élection présidentielle de mars 2016. Ce sont pour la plupart des personnes qui n’ont plus de voix, ceux dont les voix se sont toujours noyées dans les tumultes abyssaux de la désespérance et de l’ignorance. A la limite, c’est un devoir patriotique et un défi générationnel pour moi. En répondant à cet appel, je veux ainsi dire ici à la face du monde que je suis prêt, et cela jusqu’à l’achèvement de l’idéal, à porter l’espoir au Bénin d’une rupture tranquille, mais véritable avec le passé ; dans l’unique dessein de me rendre utile à ma communauté nationale, afin justement de contribuer ensemble avec toutes ses filles et tous ses fils à lui redonner ce qu’on lui a jusque-là interdit : l’espoir d’un avenir meilleur et d’une aube nouvelle. Cela dit, je réserve à mon peuple lequel est mon parrain, la primeur de cette information, une fois de retour au bercail.

Ne serez-vous pas candidat rien que pour vous venger contre le président Boni Yayi… ?
Loin s’en faut ! Loin de moi toute idée de vengeance. Je me dois de pardonner à tous ceux qui ont été à l’origine de la profonde douleur que j’ai subie. En effet, quand on nous inflige une blessure, nous ne pouvons en guérir que par le pardon. C’est grâce au baume du pardon que j’ai appliqué sur mes plaies qu’elles cicatrisent lentement mais sûrement. Il n’y a pas de développement individuel ni de progrès social sans pardon. Le pardon est indispensable pour la paix et le rétablissement des liens entre humains. Peut-être Jésus-Christ ne se serait-il jamais ressuscité s’il n’avait pas pardonné. Toujours dans la Bible, nous voyons comment Joseph a su se défaire de sa colère et surtout de son amertume pour pardonner à ses frères. Il ne s’est pas seulement contenté de pardonner, mais il a trouvé une explication providentielle aux événements ayant conduit à cette grande offense de ses frères.

Plus près de nous, l’Afrique du Sud est le résultat du pardon. En choisissant la voie du pardon, Nelson Mandela a offert la rédemption à la nation arc-en-ciel. Parce que j’ai besoin de guérir, je pardonne. Parce que dans l’adversité qu’on m’a infligée, j’ai grandi et mûri, je me dois d’être reconnaissant plutôt que de condamner mes persécuteurs et de continuer à ruminer l’amertume. Je réalise combien l’adversaire nous aide à devenir meilleurs. Dans son livre intitulé : La force d’aimer, Martin Luther King indique que « Pardonner ne signifie pas ignorer l’offense, ni camoufler d’une étiquette trompeuse un acte répréhensible. Pardonner signifie plutôt que le méfait n’est plus un obstacle à la relation. Le pardon est le catalyseur qui crée les conditions nécessaires à un nouveau départ … ».Aujourd’hui, parce que je pardonne au président Boni Yayi et à ses laudateurs, ma victoire est double : je suis en paix et qu’ils restent en paix.
Par ailleurs, je découvre que le malheur peut ne pas être totalement fortuit ni gratuit. Il peut être facteur de merveilles. La persécution dont j’ai été l’objet sous le régime du président Boni Yayi, m’a permis de réaliser et de cerner, avec une relative clairvoyance, ma mission en tant que citoyen béninois.

Est-ce que vous ne commettriez pas là une grande erreur en décidant de descendre dans l’arène politique et de briguer la magistrature suprême au lieu de rester magistrat et de continuer votre mission ?
Le milieu politique a tendance à se retrancher sur lui-même, à se protéger des intrus en durcissant sa carapace. Cependant, j’ai décidé, en toute connaissance de cause d’y aller. Ne pas le faire, c’est rater ma mission, c’est paraître comme un citoyen inutile. En vérité, mon engagement en politique porte le secret espoir de donner l’alerte à tous ceux qui dorment sur leurs connaissances, leurs expériences et leurs valeurs, privant ainsi le Bénin d’une prospérité véritable. Je m’engage pour que la vertu cesse de rendre hommage au vice. Si nous ne faisons rien, si nous regardons la politique comme l’affaire des autres, le Bénin ne changera pas ; il n’évoluera pas ; il ne brillera pas dans le concert des nations. Plusieurs raisons fondamentales ont fini de me convaincre sur la nécessité de raccrocher ma robe de juge et de descendre dans le chaudron…Ces raisons constituent une somme d’inadmissibilités qui insupportent de plus en plus tous les Béninois dignes du nom. Nous avons le temps d’y revenir !

Beaucoup de Béninoises et de Béninois, à travers les Amis du juge Angelo Djidjoho Houssou, vous ont accordé leur soutien et sympathie lorsque vous étiez persécuté par le régime du président Boni Yayi. Mais leur soutien suffit-il à faire de vous un président de la République ?
Je fais bien la distinction entre l’émotion et la popularité. Le temps de l’émotion est terminé, de sorte qu’aujourd’hui les Béninoises et Béninois, du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, veulent que je sois leur porte-voix à cette élection. Ce qui fait la force d’un leader c’est le nombre de personnes mobilisées derrière lui et prêtes à aller au charbon. En ce qui me concerne, ce nombre ne cesse de s’accroître. Je travaille à occuper progressivement le terrain et à me révéler comme une puissante machine de mobilisation de toute la population, surtout la jeunesse. Je ne perds pas de vue le fait que pour l’accession au pouvoir, j’ai besoin des alliances de partis et de mouvements divers. A ce sujet, je tends la main à tous, sans distinction aucune. Je reste cependant attaché à mon indépendance et à ma dignité.

De même que certains avaient cru vous avoir par votre jeunesse et votre manque d’expérience en vous confiant les deux dossiers qui vous ont finalement révélé et rendu désormais célèbre au Bénin et au-delà de ses frontières, beaucoup pourraient avoir à redire sur votre jeunesse et le peu d’expérience que vous avez de la politique au Bénin. Que répondez-vous ?
Je n’ai pas besoin d’être vieux avant de servir mon pays et de relever ce défi générationnel. La plupart des grands hommes du continent qui m’inspirent et dont les âmes interpellent toute la jeunesse africaine, sont allés aux affaires publiques très jeunes. Il s’agit, entre autre, de Thomas Sankara, Patrice Lumumba. Rappelez-vous cette célèbre citation de Pierre Corneille dans Le Cid : « aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Il est vrai, certains des avocats de la défense, ont copieusement médit sur mon jeune âge et sur mon inexpérience. Je n’en veux à personne. Je retiens juste aujourd’hui leurs félicitations sur ma « clairvoyance » et mon « courage » après mes ordonnances le 17 mai 2013.

A proprement parler, je n’ai pas mal pris leurs critiques sur ma jeunesse puisque j’étais persuadé que je maîtrisais mon sujet. Relativement à l’élection présidentielle de 2016, j’entre en politique, mais je me refuse à être un homme de l’establishment, un produit du système actuel. J’ai plutôt choisi d’être un acteur public attaché à l’avenir des pauvres et des générations futures. Ce qui fait un homme d’Etat, c’est le leadership et qui dit leadership, dit « caractère ». En effet, c’est le caractère qui détermine votre destin et qui vous permet de contrôler les circonstances. Ce n’est point l’âge, l’expérience, et même la connaissance. A preuve, vous voyez bien là où tous ceux qui se disent compétents et expérimentés en matière des finances et en économie, ont tristement conduit le pays. C’est sous leur règne qu’on a eu les plus gros scandales du renouveau démocratique. C’est pourquoi, je dis que la politique doit devenir au Bénin et en Afrique, une occasion de servir la communauté et non un raccourci pour s’enrichir sur le dos du peuple. C’est cela la politique-service que je prône, par ailleurs.

Qu’avez-vous à proposer aux Béninoises et Béninois pour les convaincre que vous êtes la personne qu’il faut pour diriger le Bénin à partir du 6 avril 2016 ?
L’échéance de 2016 arrive à grands pas et une meute de politiciens s’apprêtent déjà à nous rabattre encore les oreilles avec une flopée de solutions dans les domaines économique, social, culturel, etc. Il ne s’agit point de cela. Ce ne sont ni la quantité ni la qualité des propositions qui sont en jeu. Quand on observe attentivement notre pays, on se rend compte que notre démocratie n’est pas en souffrance de promesses pertinentes. Notre sous-développement n’est pas non plus le fait d’un défaut de moyens humains de qualité ni d’un manque de ressources financières.

Nous souffrons d’un déficit de leadership. La différence dans le niveau de développement des nations du monde ne réside pas dans les projets de société et de gouvernement. Sinon, il suffirait de se copier et tout irait bien. C’est la force de caractère des dirigeants qui fait la différence. Il suffit, pour un bon président, d’avoir du charisme, du courage, des convictions. Et la capacité de dire non aux fossoyeurs de l’économie nationale. C’est ça le projet de société dont le Bénin a besoin. Le reste relève d’une ritournelle démagogique qui perpétue la lutte pour la pauvreté. Il faut donc non seulement agir pour lutter contre l’impunité et le chômage, mais aussi et surtout pour poser les réelles fondations en vue de recréer une nouvelle société béninoise dans laquelle intégrité, responsabilité, travail honnête, pouvoir au peuple, probité, bien-être général seront érigés en valeurs cardinales. Et c’est ensemble, que nous travaillons à réinventer ce « Bénin résolument meilleur ».

On ne prépare pas une élection présidentielle tout en vivant cloîtré en exil…N’est-ce pas un handicap déjà ?
Je suis d’avis avec vous. Cela dit, le mot handicap ou crise n’existe pas dans mon vocabulaire. Pour moi, tout est opportunité dans la vie. Je ne perds pas de vue l’impatience de mes compatriotes à rencontrer leur candidat. Cela sera bientôt une réalité dans les tout prochains jours.

Au risque de continuer à laisser courir certaines rumeurs selon lesquelles vous auriez reçu de l’argent du milliardaire béninois Patrice Talon, comment comptez-vous financer votre campagne, puisque vous parlez de transparence, de bonne gouvernance….Car les Béninoises et les Béninois savent que vous n’êtes pas milliardaire ?
Sans les ressources ou le soutien d’une force politique bien établie, des leaders potentiels et crédibles ont peu de chances de se faire élire. Ils sont généralement démunis et ne disposent pas des moyens conséquents pour affronter les élections dans un environnement malsain comme le nôtre. Malheureusement, aussi triste que cela puisse être, ce sont ceux qui font étalage de leurs richesses pendant la campagne électorale, qui sont généralement les mieux placés pour remporter les élections profitant de la misère, de la naïveté et de l’analphabétisme de nos populations, devenues très fragiles face à la corruption, au clientélisme, et au système de copinage. Il s’ensuit que la plupart des personnes élues le sont en fonction des moyens financiers, matériels illicitement acquis et INVESTIS lors de la campagne électorale, en face d’une population qui n’a aucune marge de manœuvre pour faire un choix judicieux des personnes capables de répondre à ses attentes. Les perdants sont pour la plupart, ceux qui ne peuvent se permettre une campagne onéreuse. Il s’agit notamment des fonctionnaires de l’Etat, des membres de l’opposition, des femmes, des jeunes, des professeurs d’université, etc. Bref, de tous ceux qui ne disposent pas des moyens financiers, même lorsque leurs messages sont assez percutants et utiles pour la société.

Je veux par ma candidature rompre avec cette tradition. En principe, dans un pays digne du nom, les élections doivent servir à désigner les meilleurs parmi nous. Jusque-là, elles consistent à choisir les plus habiles à acheter nos consciences, à détruire le vivre-ensemble et nos rêves de progrès. Cela est inadmissible. Les meilleurs parmi nous, ce sont ceux qui ont fait la preuve de leur résistance face à l’appât des ressources publiques, ceux qui sont capables de hauteur et de grandeur, en un mot ceux qui ont du caractère. Je veux faire comprendre à la jeunesse de mon pays et de l’Afrique toute entière, que le plus important dans une élection, fût-elle présidentielle, ce n’est pas les moyens mais c’est d’abord et avant tout un idéal, une vision bien claire. C’est pourquoi, sans autre fortune que la volonté manifeste des Béninoises et des Béninois qui me soutiennent, j’ai décidé de servir autrement mon pays en me présentant à cette élection. J’ai lancé, à cet effet, une souscription volontaire de fonds afin que pour une première fois, au Bénin et en Afrique, le peuple participe au financement de la campagne d’un candidat crédible à l’élection présidentielle. C’est une véritable révolution qui étonnera tout le monde entier. Cela présente des avantages certains. D’abord, je retrouverai mon indépendance et ma liberté pour gouverner. Ensuite, cela permet de régler progressivement la question de l’achat de conscience des populations, une de nos gangrènes en Afrique. Enfin, cela contribuera progressivement à mettre en avant la qualité des idées lors de nos compétitions électorales.

Quel message avez-vous à l’intention des Béninoises et Béninois, de l’intérieur du pays tout comme de la diaspora ?
Le Bénin Autrement Gouverné est possible et même certain avec mon équipe et moi. Son avènement est proche. Les défis auxquels le pays devra faire face à partir de 2016 sont bien réels. Ils sont sérieux et très nombreux. Partout où je jette le regard, il y a du travail à faire. Or, nos capacités sont intactes. Mais le temps de rester coi, de protéger de petits intérêts, de retarder des décisions difficiles, est bel et bien révolu. A partir de 2016, le peuple tout entier devra prendre la voie de ceux qui prennent des risques, de ceux qui agissent, de ceux qui fabriquent. Nous devons nous relever, nous reprendre en main et reprendre résolument le travail de construction du Bénin. 2016, c’est l’élection présidentielle de la dernière chance. En conséquence, il faudra faire un choix pour l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour paraphraser Charles Dickens, 2016 sera le meilleur ou le pire des temps. Il sera soit le printemps des espoirs soit l’hiver du désespoir… Nous irons droit au ciel ou droit en enfer.

Propos recueillis par Alan Buster, correspondant aux Etats-Unis
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