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Bénin : 7ème législature: Encore une faible représentativité féminine
Publié le lundi 4 mai 2015  |  Le Confrère de la Matinée
Dimanche
© aCotonou.com par Codias
Dimanche 26 Avril 2015: Ambiance électorale à Cotonou au Bénin en image
Les électeurs expriment peu à peu leurs droits de vote




Les candidats aux législatives sont fixés depuis ce dimanche sur leur sort en ce qui concerne les résultats provisoires des élections législatives du 26 avril 2015. Comme à l’accoutumé, le taux des femmes élues est faible et relance l’éternel problème de la faible représentativité de la gente féminine au parlement béninois.
Le prochain parlement béninois sera essentiellement masculin pour une énième fois à l’ère du renouveau démocratique. La 7ème législature n’a malheureusement pas échappé au diktat des hommes qui, bénéficiant toujours d’un bon positionnement, s’arrogent tous les sièges du palais des gouverneurs à Porto-Novo. Six femmes au total apporteront l’odeur féminine et tenteront de rendre, tant qu’elles le peuvent, la féminité au sein des parlementaires. Le décompte fait suite à la proclamation des résultats, et accrédite six femmes qui, comme on les connait, sont des braves et sont à même de faire parler d’elles dans la grande salle de la Représentation nationale. Les habituées ayant déjà fait leurs preuves politiques, ont confirmé leur force politique en se faisant élire pour cette nouvelle législature. Ainsi, Rosine Vieyra SOGLO de l’alliance RB/RP, Claudine Prudencio Afiavi de l’Union fait la Nation (UN), Sanni Yibatou GLELE du PRD, Sofiath SHANOU des FCBE, Rosine DAGNIHO des FCBE et Abibath DAFIA des FCBE dans la 4ème circonscription seront les porte-étendards des causes féminines dans ce haut lieu politique.

Comment pourrait-on expliquer un tel faible taux des femmes ? Simplement parce que le peuple béninois peine toujours à accorder de crédits à la femme politique. Or, les études ont démontré que la gestion managériale des femmes est meilleure à celle des hommes. Si dans les administrations, elles bénéficient de cette estime, le constat est très loin sur le terrain politique. Tout part d’abord des états-majors des formations politiques. « Si la femme n’est pas bien positionnée, comment voudriez-vous qu’elle soit élue au même titre que les hommes ? », s’est interrogée Alberte, membre du Rifonga Bénin, une ONG pour la défense des intérêts des femmes. Comme cette dame, beaucoup d’autres femmes soutiennent qu’elles sont victimes d’une injustice au sein même de leur formation ou alliance de partis politiques. « Une chose qui influe impérativement sur la performance politique de la gente féminine », a conclu Alberte.
Avec cette représentativité féminine au prochain parlement, on est tenté d’affirmer que les efforts du Rifonga Bénin, de Wanep-Bénin et des autres ONG exerçant dans le même domaine ont tout simplement échoué. Soit les leaders politiques de ces partis ou alliance politiques ont boycotté l’apport de ces ONGs ou les femmes sont en nombre insuffisant dans le militantisme politique. Les quelques-unes qui s’infiltrent sont encore à majorité analphabètes. Un handicap majeur qui freine leur positionnement pour des postes stratégiques et hautement politiques. On déplorera encore pour quatre ans cet état de choses mais les femmes peuvent s’essuyer les larmes en bénéficiant de bons et meilleurs positionnements pour les élections locales et communales du 31 mai prochain.

Josaphat FINOGBE
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